Louise Labé/Philibert Riballier et Catherine Cosson : Différence entre versions

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[317] L’ABBÉ, (Louise Charly, dite) et surnommée encore ''la belle Cordiere'', parce que son mari faisoit un gros commerce de cordages, née [318] à Lyon en 1526, eut dans son tems beaucoup de réputation. Elle parloit le Latin, le Grec, l’Italien et l’Espagnol, et écrivoit aussi aisément en ces deux dernieres langues qu’en François. A un esprit enjoué, vif et très-cultivé, cette femme joignoit le talent de la poésie et de la musique, et tous les beaux esprits de son tems en faisoient les plus grands éloges. Elle excelloit si bien à monter et manier un cheval, que le peuple de Lyon, quand il la voyoit passer, ne l’appelloit pas autrement que le Capitaine Loys. On dit même qu’au siege de Perpignan, où la curiosité l’avoit conduite, elle donna des preuves d’un courage au-dessus de son sexe. La meilleure piece des Oeuvres de sa composition est un Dialogue en prose qui a pour titre: D''ébats de folie et d’amour''. Elle finit ses jours dans sa patrie en 1566, ayant à peine quarante ans.
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[317] L’ABBÉ, (Louise Charly, dite) et surnommée encore ''la belle Cordiere'', parce que son mari faisoit un gros commerce de cordages, née [318] à Lyon en 1526, eut dans son tems beaucoup de réputation. Elle parloit le Latin, le Grec, l’Italien et l’Espagnol, et écrivoit aussi aisément en ces deux dernieres langues qu’en François. A un esprit enjoué, vif et très-cultivé, cette femme joignoit le talent de la poésie et de la musique, et tous les beaux esprits de son tems en faisoient les plus grands éloges. Elle excelloit si bien à monter et manier un cheval, que le peuple de Lyon, quand il la voyoit passer, ne l’appelloit pas autrement que le Capitaine Loys. On dit même qu’au siege de Perpignan, où la curiosité l’avoit conduite, elle donna des preuves d’un courage au-dessus de son sexe. La meilleure piece des Oeuvres de sa composition est un Dialogue en prose qui a pour titre: ''Débats de folie et d’amour''. Elle finit ses jours dans sa patrie en 1566, ayant à peine quarante ans.
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[[Catégorie:Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson]]

Version actuelle en date du 30 avril 2011 à 17:01

[317] L’ABBÉ, (Louise Charly, dite) et surnommée encore la belle Cordiere, parce que son mari faisoit un gros commerce de cordages, née [318] à Lyon en 1526, eut dans son tems beaucoup de réputation. Elle parloit le Latin, le Grec, l’Italien et l’Espagnol, et écrivoit aussi aisément en ces deux dernieres langues qu’en François. A un esprit enjoué, vif et très-cultivé, cette femme joignoit le talent de la poésie et de la musique, et tous les beaux esprits de son tems en faisoient les plus grands éloges. Elle excelloit si bien à monter et manier un cheval, que le peuple de Lyon, quand il la voyoit passer, ne l’appelloit pas autrement que le Capitaine Loys. On dit même qu’au siege de Perpignan, où la curiosité l’avoit conduite, elle donna des preuves d’un courage au-dessus de son sexe. La meilleure piece des Oeuvres de sa composition est un Dialogue en prose qui a pour titre: Débats de folie et d’amour. Elle finit ses jours dans sa patrie en 1566, ayant à peine quarante ans.

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