Madame de Latour : Différence entre versions
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De petite naissance, fille de Dédiet le Vairier, Mme de Latour interprète à l'âge de dix-huit ans le rôle de Catherine de Sienne dans le jeu consacré à cette sainte et représenté à Metz en 1468. Catherine de Baudoiche, commanditaire et organisatrice de cette manifestation, a choisi de faire représenter la sainte moderne par une jeune fille à une époque où les rôles féminins étaient encore majoritairement tenus par de jeunes garçons. Son interprétation fut remarquée et célébrée par les témoins de l'époque. Henri de Latour, gentilhomme de Metz présent dans le public, épousa cette jeune comédienne amateure qui fut ainsi la première actrice à profiter de la scène théâtrale et de ses talents artistiques pour franchir les barrières de classe.<br /> | De petite naissance, fille de Dédiet le Vairier, Mme de Latour interprète à l'âge de dix-huit ans le rôle de Catherine de Sienne dans le jeu consacré à cette sainte et représenté à Metz en 1468. Catherine de Baudoiche, commanditaire et organisatrice de cette manifestation, a choisi de faire représenter la sainte moderne par une jeune fille à une époque où les rôles féminins étaient encore majoritairement tenus par de jeunes garçons. Son interprétation fut remarquée et célébrée par les témoins de l'époque. Henri de Latour, gentilhomme de Metz présent dans le public, épousa cette jeune comédienne amateure qui fut ainsi la première actrice à profiter de la scène théâtrale et de ses talents artistiques pour franchir les barrières de classe.<br /> | ||
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- "Cette jeune fillette, âgée de dix-huit ans, dit le chroniqueur, fit merveilleusement bien son devoir, au gré et plaisir d'un chacun; toutefois avait-elle vingt-trois cents vers de personnage, et néanmoins elle les savait tous sur le bout du doigt; et parla cette fille si vivement et piteusement, qu'elle provoqua plusieurs personnes à pleurer, et était agréable à toutes gens [...] fut cette fille richement mariée à un gentilhomme de Metz, appelé Henri de Latour, qui d'elle s'énamoura par le grand plaisir qu'il y prit." (un chroniqueur de Metz sur son jeu, cité par Petit de Julleville, Le Théâtre en France, Paris, Libraire Armand Colin, 1939, p.33-34).<br /> | - "Cette jeune fillette, âgée de dix-huit ans, dit le chroniqueur, fit merveilleusement bien son devoir, au gré et plaisir d'un chacun; toutefois avait-elle vingt-trois cents vers de personnage, et néanmoins elle les savait tous sur le bout du doigt; et parla cette fille si vivement et piteusement, qu'elle provoqua plusieurs personnes à pleurer, et était agréable à toutes gens [...] fut cette fille richement mariée à un gentilhomme de Metz, appelé Henri de Latour, qui d'elle s'énamoura par le grand plaisir qu'il y prit." (un chroniqueur de Metz sur son jeu, cité par Petit de Julleville, Le Théâtre en France, Paris, Libraire Armand Colin, 1939, p.33-34).<br /> | ||
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Version du 22 avril 2011 à 14:51
| Madame de Latour | ||
| Conjoint(s) | Henri de La Tour | |
|---|---|---|
| Biographie | ||
| Date de naissance | Après 1400 | |
| Date de décès | Avant 1500 | |
| Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) | ||
Notice de Aurore Evain, 2003.
De petite naissance, fille de Dédiet le Vairier, Mme de Latour interprète à l'âge de dix-huit ans le rôle de Catherine de Sienne dans le jeu consacré à cette sainte et représenté à Metz en 1468. Catherine de Baudoiche, commanditaire et organisatrice de cette manifestation, a choisi de faire représenter la sainte moderne par une jeune fille à une époque où les rôles féminins étaient encore majoritairement tenus par de jeunes garçons. Son interprétation fut remarquée et célébrée par les témoins de l'époque. Henri de Latour, gentilhomme de Metz présent dans le public, épousa cette jeune comédienne amateure qui fut ainsi la première actrice à profiter de la scène théâtrale et de ses talents artistiques pour franchir les barrières de classe.
Jugements
- "Cette jeune fillette, âgée de dix-huit ans, dit le chroniqueur, fit merveilleusement bien son devoir, au gré et plaisir d'un chacun; toutefois avait-elle vingt-trois cents vers de personnage, et néanmoins elle les savait tous sur le bout du doigt; et parla cette fille si vivement et piteusement, qu'elle provoqua plusieurs personnes à pleurer, et était agréable à toutes gens [...] fut cette fille richement mariée à un gentilhomme de Metz, appelé Henri de Latour, qui d'elle s'énamoura par le grand plaisir qu'il y prit." (un chroniqueur de Metz sur son jeu, cité par Petit de Julleville, Le Théâtre en France, Paris, Libraire Armand Colin, 1939, p.33-34).
