Marie Dauvaine

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Entry by Marie-Elisabeth Henneau, 2008

The daughter of Antoine Dauvaine, an Auvergne nobleman, and Anne de Saleigne, Marie was born on 29 February 1602 in the family place of residence near Nancy. Her parents, who were in the service of the house of Lorraine-Vaudémont, had previously given birth to several boys, as well as a girl who would later join the Order of the Visitation at Pont-à-Mousson. From 1615 onwards, Marie became part of the entourage of the wife of Duke Henry II, the Duchess Marguerite de Mantua, and his sister-in-law, Countess Christine of Salm. It was in the company of the Nancy high society that the young woman witnessed the formal arrival of the Order of the Celestial Annunciation the following year. These contemplative nuns were regular canonesses who originally came from Genoa and who were in the process of establishing several convents in Franche-Comté and Lorraine. They were characterised by their devotion to the Incarnate Word as well as their adherence to the rules of cloistered life. Marie was immediately drawn to their ideal of life, a desire which met with rigid opposition from her parents, who were disinclined to see her isolate herself to such an extent. She undertook to live in the manner of the Annonciade with other young girls staying in the court of Lorraine, finally realising her wish to join them on 4 March 1619, on the death of her parents. She officially took the name Sister Marie-Agnès on 2 July 1620. At the request of both the Marquise of Verneuil and the orator Guillaume Gibieuf, the Order of the Annonciade in Nancy was called upon to establish a convent in Paris. Marie-Agnès was selected along with eight other sisters to accomplish this goal, under the supervision of an elder member of the Order. Their arrival in Paris in June 1622 sparked a great deal of opposition, as much from Church authorities as from the Parliament, despite the support of the Society of Jesus, Anne of Austria, the Duchess of Chevreuse, and, above all, Madame Lefèvre d’Ormesson. The community finally settled in a townhouse acquired in 1626 on the rue Culture Sainte-Catherine, not far from the future home of Madame de Sévigné. Marie Agnès first took charge of the novices, for whom she wrote several instructive pieces. She assumed leadership of the community during the illness of the first Mother Superior, before being chosen as prioress in 1635. Over the next three decades, she alternated with others in holding this position, each for a duration of three years at a time.

Ten years after the death of Marie-Agnès on 17 June 1665, Jean-Baptiste de la Barre, a Jesuit, was chosen to write her biography which the Annonciades dedicated to one of their benefactresses, the Countess des Hameaux. Preferring a thematic rather than chronological structure, he highlighted Marie-Agnès’s role as a spiritual guide within Parisian high society despite her adherence to the rules of convent life; and all the while she authoritatively sheltered her community from outside interference. Marie de Medici and Anne of Austria, the Princess of Condé and the Countess of Sennecey regularly consulted Marie-Agnès in her parlour, while the Parisian clergy who visited her acknowledged her qualities as an exegete and a theologian, along with her strong character. The biographer’s conventional account of her life fails to inform us about her initial education. It does however mention her frequent and informed reading of biblical texts. The author compiled admiring testimonies from several members of the Society of Jesus (Arnoux, Caussin, Jacquinot, Nouet, Suffren), but also from Louis Abelly, Father Condren, who was an Oratorian, and the Vicar-general of Contes. Her mystical experiences, discussed with restraint, and her devotion to the Incarnate Word and the Blessed Sacrament, inspired by de Bérulle, supported her in her catechetical endeavours which were aimed at restoring the Orthodox faith. In particular, she worked towards converting Elisabeth von Rantzau (the wife of Marshall Josias Rantzau) who was formerly a Lutheran. Upon the death of her husband, she then joined the Annunciade. Under her aegis, her nuns were trained in accordance with the teachings of the Society of Jesus; what’s more her community was considered appropriate for hosting Mother Angélique Arnauld de Saint-Jean, who was obliged to live in ‘captivity’ with the Annunciades from 1664 to 1665. The story of their debates was told by a Port-Royal nun, and although she makes no explicit mention of Marie-Agnès, then elderly, the story does bear witness to their respective intellectual qualities. First uncovered by Bremond, the story of this woman may be associated with those of other cloistered women during the seventeenth century, who are studied today in light of their commitment to reform and their often courageous stances. (translated by Caroline Mandler & Cécile Letourneur)

Works

-16** : Des fragments de méditations écrites pour ses filles sont reproduits par Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir infra, choix bibliographique, p.169-172, 182-191, 202-203, 211-213, 219-220.
-16** : Des lettres sont également publiées par Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir infra, choix bibliographique, p.153-155, 267-269, 271-273, 299-300, 314-315.

Selected bibliography

MAIN SOURCES
- 16** : Archives des Annonciades célestes (Italie, Gênes, San Cipriano), Histoire de la fondation de la maison de Paris, 17e s.
- 16** : Archives départementales de Meurthe et Moselle (Nancy), Annonciades célestes de Nancy, H 2364, Registre des professions

MAIN STUDIES
- Arnauld d’Andilly, Angélique de Saint-Jean, Relation de captivité [1664-1665], éd. Sébastien Lapaque, notes de Louis Cognet, Paris, La Table ronde, 2005.
- Bremond, Henri, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, t.VI, La Conquête mystique, Paris, Bloud et Gay, 1926, p.384-386.
- La Barre, Jean-Baptiste de, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès Dauvaine, l'une des premières fondatrices du monastère de l'Annonciade céleste de Paris, recueillie sur les Mémoires des religieuses du même monastère et composée par un père de la Compagnie de Jésus, amy de l'ordre, Paris, Estienne Michallet, 1675.
- Diefendorf, Barbara B., From Penitence to Charity. Pious Women and the Catholic Reformation in Paris, Oxford, Oxford University press, 2004, p.158, 257.
- Roussel, René, «Dauvaine (Marie-Agnès)», dans Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, t.III, Paris, Beauchesne, 1957, col.42.

Selected bibliography of images

- 1665-1675 : La vénérable Mère Marie Agnes Dauvaine l’une des premières fondatrices du Monastere de l’Annonciade céleste de Paris décédée le 17e de Iuin, l’an 1665, agée de 64 ans (gravure d’après le masque mortuaire réalisé en 1665 par la mère Angélique de Saint-Jean, de Port-Royal) -- Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir Choix bibliographique, frontispice.

Reception

- «[…] à la réserve du Nouveau Testament, de ses règles et de ses constitutions, elle faisoit fort peu de lectures ce qui n’empeschoit pas pourtant qu’elle ne traitast si seurement et si solidement de toutes les choses de la Foy et des mystères les plus obscurs et les plus relevez de la religion que quelques pères spirituels qui reconnoissoient avec admiration ce don de Dieu en elle, ne l’appelloient point autrement que la théologienne, jugeant bien qu’elle avoit cette science infuse du Ciel, plûtost qu’acquise par son estude ou enseignée par les hommes.» (Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.164-165)
- «Elle se trouvoit en ces opérations extraordinaires dans un état purement passif et elle n’agissoit plus qu’autant qu’elle estoit meuë et poussée de Dieu. De cette sorte, elle passoit les trois et les quatre heures en l’Oraison, sans sçavoir ny ce quelle y avoit fait, ny le temps qu’elle y avoit esté, et sans faire autre chose que de s’anéantir soy mesme et se confondre, s’élever, s’unir et se transformer en Dieu [...]. Elle avoit écrit plusieurs excellentes méditations par le commandement exprès de sa supérieure, [...] et si on avoit eu assez de prévoyance ou employé assez de soin pour les garder, elles apprendroient quelque chose de plus que ce que nous en disons. Mais aussi tost que celle qui les avoit faites par une pure obéissance fut éleue supérieure, la première chose qu’elle fit fut de les brûler toutes.» (Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.168)
- (Au moment du siège de la Rochelle en 1628) «il luy vint la pensée, afin de donner à ses soeurs du courage pour faire des choses extraordinaires, de feindre qu’elle vouloit faire une sainte milice et des levées spirituelles de soldats qui voulussent s’enroller à combattre vaillamment pour les interests de nostre Seigneur. Pour cela elle s’avisa un jour de venir avec son air agréable et engageant au lieu où toutes faisoient pour lors la récréation et là, estendant les bras, elle s’écria d’une voie gaye et d’une manière qui ressentoit la guerre: ‘‘Qui est-ce qui se déclare de vouloir faire quelque chose pour Dieu? Et nous nous joindrons ensemble afin d’entreprendre quelque chose pour son honneur.’’ A ce signal, chacune s’offrit et à l’envy sous cette parabole prit parti pour former un escadron prest à entrer en bataille et par les voeux, par les pénitences et par toute sorte d’autres dévotions contribuer tout ce qu’elles pourroient pour une si sainte intention.» (Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.209)
- «[Au] jugement [du jésuite Jean Arnoux, confesseur de Louis XIII], elle faisoit honte aux meilleurs théologiens et [...] elle raviroit les plus élevez en la vie mystique si elle exprimoit les choses que tous les jours nostre Seigneur opéroit en elle.» (Jean-Baptiste de la Barre,La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.368).

Marie Dauvaine
Marie-Agnès Dauvaine.jpg
Title(s) Prioress of the Celestial Annonciade of Paris
Also known as Mother Marie-Agnès of the Annonciade
Biography
Birth date 1602
Death 1665
Biographical entries in old dictionaries
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