Angélique-Dorothée-Louise Grétry
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Angélique-Dorothée-Louise Grétry | ||
Also known as | Lucile Grétry | |
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Biography | ||
Birth date | 1772 | |
Death | 1790 | |
Biographical entries in old dictionaries |
Contents
Entry by Jacqueline Letzter and Robert Adelson, 2004
Lucile (Angélique-Dorothée-Louise) Grétry, was an extraordinary composer in three respects: she was a woman; she was a child prodigy; and she was enormously successful during her tragically short life. She was one of three daughters of the famous opera-comique composer André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813) and the painter Jeanne-Marie Grandon (1746-1807). Her two operas were written and performed while she was still a teenager, both at the Comédie-Italienne. André Grétry was Lucile's principal teacher; his extensive autobiographical and philosophical writings discuss women composers in general, and his daughter in particular. She was introduced at court where her father had a prominent position as court composer. Her first opera, Le mariage d'Antonio (1786, libretto by "Mme de Beaunoir" pseudonym attributed to Alexandre-Louis Robineau) is a sequel to her father's Richard Coeur de Lion (1784). It was well-received at the Comédie-Italienne, with 47 performances between 1786 and 1791. Her second opera, Toinette et Louis (1787, libretto by Patrat), failed after its initial performance at the same theatre, her family blaming the failure on Lucile's unhappy marriage. Both of Lucile Grétry's operas follow in the paysannerie tradition of her father. A little over two years following the performance of Toinette et Louis, she fell victim to tuberculosis, dying at the age of eighteen. This early death provoked the nineteenth-century critic Arsène Haussaye to declare: "Sans la mort, qui vint la prendre à seize ans [sic], le plus grand musicien du dix-huitième siècle serait peut-être une femme."
Works
- 1786 : Le Mariage d'Antonio, Paris, Huguet. Création le 29 juillet 1786 à la Comédie-Italienne.
- 1787 : Toinette et Louis (partition perdue), inédit. Création le 22 mars 1787 à la Comédie-Italienne, Paris.
Selected bibliography
- Bouilly, J. N. Mes récapitulations. Paris (?), Louis Janet, 1836, vol.1, p.323-342.
- Grétry, André-Ernest-Modeste. Mémoires, ou essais sur la musique [1788]. Reprint, New York, Da Capo, 1971, vol.3, p.382-384.
- Haussaye, Arsène. Portraits du dix-huitième siècle. Paris, Lecau, 1854, vol.2, p.242.
- Letzter, Jacqueline et Adelson, Robert. Women Writing Opera: Creativity and Controversy in the Age of the French Revolution. Berkeley, University of California Press, 2001.
Reception
- (à propos du Mariage d'Antonio) «Comme je ne veux point altérer la candeur de son âge [...] je dois dire qu'ayant elle-même composé tous les chants avec leurs basses et un léger accompagnement de harpe, j'ai écrit la partition, qu'elle n'étoit pas en état de faire. Les morceaux d'ensemble ont été rectifiés par moi; cette composition exigeant une connoissance du théâtre que je serois bien faché qu'elle eût acquise. [...] C'est à titre d'encouragement que je lui ai permis cet essai; mais le public seul peut lui permettre de continuer. C'est à lui d'encourager un sexe qui [...] pourroit trouver à-la-fois la gloire et l'aisance honnête, dont les chemins lui sont partout fermés» (André Grétry, «Lettre au Journal de Paris», Journal de Paris, no 210 [29 juillet 1786], in Froidcourt, Correspondance générale, p.132-133).
- (à propos de Toinette et Louis) «Mademoiselle Grétry a confirmé, par les chants agréables dont elle a semé cet ouvrage, les espérances qu'elle avait données dans le Mariage d'Antonio. On y a même remarqué des progrès qui en promettent encore de nouveaux» (Levacher de Charnois, Costumes [et Annales] des grands théâtres de Paris, 1786, XLIV).
- (à propos de Toinette et Louis) «Jeunes rosiers, jeunes talents/ Ont besoin du secours du maître./ Un petit auteur de treize ans/ Est un rosier qui vient de naître./ Il n'offre qu'un bouton nouveau;/ Si vous voulez des fleurs écloses,/ Daignez étayer l'arbrisseau,/ Quelques jours vous aurez des roses» (Bachaumont, Mémoires secrèts, 27 mars 1787, t.34, p.328-329).
- (à propos de Toinette et Louis) «Ce Compositeur est Mlle Grétri [sic], qui fait des progrès étonnans dans son Art, à en juger par cette nouvelle production, où il y a encore plus de grace, de fraîcheur & d'agrémens que dans la musique du Mariage d'Antoni.» (Antoine d'Origny, Annales du Théâtre Italien..., voir supra).