Cornélie Wouters
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Cornélie Wouters | ||
Spouses | Baron de Wasse | |
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Biography | ||
Birth date | 1737 | |
Death | 1802 | |
Biographical entries in old dictionaries | ||
Dictionnaire Fortunée Briquet |
Entry by Carrie F. Klaus, 2004
Marie Thérèse Wouters was baptized in Brussels in the parish of Saint Géry on October 20, 1739. She was the second in a family of at least seven children. Her parents were Jacques Corneille and Catherine Marguerite Wouters (née Charlier). She published two major multivolume translations from English to French. The first, a compilation of stories titled the Décaméron anglois, was published in Paris in 1783-1784 and reviewed in the Mercure de France. The second, the Traduction du théâtre anglois, prepared with her sister, Cornélie Wouters, Baroness of Wasse (or Vasse), was reviewed in the Mercure de France in 1786 (the title pages of these works indicate that they were published in London, which seems to be false). At least one volume of the Décaméron anglois appeared separately, as did some of the plays in the Traduction du théâtre anglois. During these years, Marie Wouters may also have collaborated with her sister on her translation of Thomas Mortimer's British Plutarch, published in Paris as the Vie des hommes illustres d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, ou le Plutarque anglois, in 12 volumes, in 1785-1787. Marie Wouters' last known work was Nelson, ou l'Avare puni; we do not know if this text was an original work or another translation. According to Briquet, she also wrote unpublished verse. Marie Wouters probably lived in Paris from the early 1780s. In 1784, she lived at No. 6, rue Sainte-Apolline. She was still alive when her sister, Cornélie, died in 1802. Apart from Briquet's brief entry in the Dictionnaire historique, bibliographique et littéraire des Françaises, et des étrangères naturalisées en France, she seems to have disappeared from literary history shortly after her death.
Works
- 1782 : Les Aveux d'une femme galante, ou Lettres de madame la marquise de***, à myladi Fanny Stapelton, Paris, Veuve Ballard & fils.
- 1783 : L'Art de corriger et de rendre les hommes constans, Paris, Veuve Ballard & fils.
- 1783 : Le Nouveau continent, Paris, Veuve Ballard & fils.
- 1783 : Le Char volant, et Relation d'un voyage dans la lune, Paris, Veuve Ballard & fils.
- 1784-87 : Traduction du théâtre anglois depuis l'origine des spectacles jusqu'à nos jours, divisée en trois époques, Paris, Veuve Ballard & fils (avec Marie Wouters).
- 1785-1787 : Vie des hommes illustres d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande, ou le Plutarque anglois [trad. de The British Plutarch de Thomas Mortimer; peut-être en collaboration avec Marie Wouters], Paris, Couturier.
- 1788 : Les Imprudences de la jeunesse [trad. de Juvenile Indiscretions de Fanny Burney], Paris, Buisson.
- 1789 : Le Mariage platonique [trad. de Platonic Marriage de Mrs. H. Cartwright], Amsterdam, Maradan.
- 1790 : Mémoire à l'Assemblée nationale pour démontrer aux François les raisons qui doivent les déterminer à admettre les juifs indistinctement aux droits de citoyens, Paris, Baudouin.
- 1790? : Les Constitutions des empires, royaumes et républiques de l'Europe, avec un Précis de leurs finances, dettes nationales, ressources, commerce, etc. (ouvrage périodique commencé en 1790 et attribué à Cornélie Wouters par certains dictionnaires; introuvable).
- 1793 : La Famille émigrée, ou le procédé généreux, Comédie en un acte, en prose, Nivelles, Plon.
- 1798 : La Belle Indienne, ou les Aventures de la petite-fille du grand Mogol, Paris, Lepetit.
- entre 1790 et 1802? : La Nature dévoilée, ou Précis d'histoire naturelle, à l'usage des Dames, inédit.
- entre 1790 et 1802? : Essai sur l'oxigène, ou les Progrès de la chimie [trad. d'un texte du Dr Watson, évêque de Landaff], inédit.
Selected bibliography
- Bonvalet, Nicole. «Adaptations et traductions de Ben Jonson au XVIIIe siècle». Les Lettres romanes, 35, 3, 1981, p.199-234.
- Klaus, Carrie F. «Morality and Science in Cornélie Wouters' Le Char volant, ou Voyage dans la lune». À paraître.
- Klaus, Carrie F. «Nothing but what I wanted it to be: Cornélie Wouters' Allegory of Revolution in America». À paraître.
Reception
- (à propos du Char Volant) «Cet Ouvrage est d'un Auteur étranger, d'une femme; c'est un double titre à l'indulgence du Lecteur, & l'on pourroit la réclamer, si l'Ouvrage avoit besoin de cette double recommandation» (Mercure de France, 31 janvier 1784, p.210-211).
- (à propos de la Traduction du Théâtre anglois) «C'est à Mme la Baronne de Vasse & à Miss Wouters, c'est à deux soeurs unies par les triples noeuds du sang, de l'amitié et des talens, à deux Angloises, que nous sommes redevables de cette idée et de son exécution. M. de La Place, dans un très-bon Ouvrage, dans un Ouvrage devenu classique, nous avoit déjà familisarisés avec une grande partie du Théâtre d'une Nation rivale de la nôtre dans tous les genres de gloire: la traduction de Mme de Vasse & de Miss Wouters achevera ce qu'il a si bien commencé» (Mercure de France, 12 août 1786, p.58).
- (à propos du Plutarque anglois) «Les témoignages flatteurs d'estime que l'auteur de cette traduction, Madame la Baronne de Vasse, a reçus de Sa Majesté le Roi de Suède, sont une récompense de son travail aussi juste qu'honorable. Ce Prince, ami des lettres, lui a fait remettre par son Ambassadeur à la cour de France, M. le Baron de Stael, deux médailles d'or. Un suffrage aussi glorieux joint à celui du public ne peut qu'encourager l'Auteur à continuer un ouvrage dont le mérite & l'intérêt augmentent à mesure qu'il avance» (Année littéraire, 1786, t.VI, p.278).
- (à propos du Plutarque anglois) «Les illustres Soeurs qui ont consacré leurs loisirs à enrichir la France d'une excellente production de leur pays nous ont rendu un véritable service, & je les en remercie au nom du public» (Année littéraire, 1787, t.I, p.266).
- (à propos des Aveux d'une Femme Galante) «Les mots changent, mais les choses restent: à la fin du dernier siècle, une femme galante n'étoit pas une courtisane vivant de galanterie, mais une grande dame quelquefois, ayant plusieurs galants et aimant les intrigues galantes. Ce petit roman représente donc les moeurs de la meilleure société à cette époque. Tout le monde n'a pas d'autre affaire en ce monde-là que de s'occuper de galanterie: hommes et femmes y font l'amour à l'envi. On comprend qu'un pareil roman écrit par une femme d'esprit, qui possédoit bien son sujet, soit très-agréable et très-instructif. Cette femme d'esprit étoit la baronne de Vasse, née Cornélie Wouters, à laquelle nous devons quelques autres ouvrages du même genre. Celui-ci, où l'auteur s'est mis en scène sous le nom de son héroïne, renferme beaucoup d'épisodes intimes, qui, pour être narrés ou plutôt indiqués avec une extrême réserve, n'en sont pas moins fort scabreux, mais tout est si bien dit et si honnêtement, qu'on n'a pas le droit de se scandaliser» (P. Lacroix, «Les Aveux d'une Femme Galante», Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire, 16e série, Paris, J. Techener, 1863, p.373-374).