Difference between revisions of "Brunehaut"
From SiefarWikiEn
(Created page with '{{Infobox Siefar | image = | title(s )= Queen of Austrasia | spouses = Sigebert I, King of Austrasia | also known as = Brunichilde | birth date = Before 547 | death = 613 | onli…') |
(No difference)
|
Revision as of 19:28, 4 April 2011
Brunehaut | ||
Spouses | Sigebert I, King of Austrasia | |
---|---|---|
Also known as | Brunichilde | |
Biography | ||
Birth date | Before 547 | |
Death | 613 | |
Biographical entries in old dictionaries |
Contents
Entry by Sabine Savoye, 2005
Born between 532 and 547, Brunehaut was the daughter of Athanagild, king of the Visigoths in Spain. In 566, she married Siegbert I, King of Austrasia, who sought a noble wife worthy of his rank, and she converted to Catholicism, abandoning Arianism. Her sister, Galswinthe, wife of Chilperic I, King of Neustria and half-brother to her husband, was murdered at the instigation of Frédégonde (Chilperic's concubine). Brunehaut, who exerted a strong influence on the Austrasian court, pushed Siegbert to go to war against his brother to obtain redress and to recover the Morgengabe (dowry) paid to Galswinthe on getting married. After several skirmishes, Siegbert was killed in 575 (by Frédégonde, according to Gregory of Tours), leaving Brunehaut in a difficult position. She was exiled by Chilperic to Rouen, while her son Childebert II was entrusted to the Duke Gundovald who was responsible for his being accepted by the nobles of Austrasia. She then married Mérovée, the son of Chilperic, who seems to have seen this marriage as a chance to strengthen his position and become king. However he was captured and murdered by one of his followers. Brunehaut returned to Metz, where Childebert II had just been proclaimed king at five years old. She may have played a role in the assassination of Chilperic in 584. Anxious to maintain royal authority, she governed on behalf of her son, despite the opposition of some of the Austrasian aristocracy. When his majority was declared in 585, Childebert II imposed his authority and strengthened the power of his mother, who then eliminated her rivals. The Andelot pact in 587 made Childebert II heir of Gontran, brother of Siegbert, and acknowledged Brunehaut's right to be protected and to claim her sister’s Morgengabe. After the death of her son (circa 595-596), the Queen ruled on behalf of her grandsons, Thierry II , King of Burgundy, and Theodebert II , King of Austrasia, while supporting Pope Gregory the Great in his effort to reform the Austrasian church. Given the hostility of the nobles of Austrasia, she was forced to retreat to Burgundy in 599, in confused circumstances. Brunehaut met strong opposition in the court of Thierry II, more particularly from the two opponents, St. Columban, based in Luxeuil, and Saint Didier, bishop of Vienna. She had censured the former in 602, and allegedly advised her son to put the latter to death. After the death of Theodebert II and at war with his brother (612) Thierry II turned against Clotaire II, king of Neustria, who was encroaching on his territory, but he died in 613. Betrayed by the nobles of Austrasia, Brunehaut was handed over to Clotaire, who had her brutually murdered, before reuniting the three kingdoms to his advantage. Brunehaut's contemporaries have left a very positive image of her. The admiration of Fortunat, the support of Gregory of Tours for her actions, the monastic foundations she set up in Autun and the letters of request to Pope Gregory the Great for exemption for the monasteries, the testimony of Baudonivie in his Life of St. Radegonde (circa. 609-614 ), makes Brunehaut a worthy heir to the Christian queens of the first half of the sixth century. However, since the second decade of the seventh century, she has been a victim of a massive damnatio memoriae. Dubbed a second Jezebel in the hagiography favouring Clotaire II, she is portrayed as not only the enemy of holy men (Didier de Vienne and Columban ), but also as the grandmother who favoured civil war between her grandsons, and as a punished Queen who perished trampled by the horses of Clotaire II. Like Frédégonde, and later Catherine de Medicis, she came to incarnate the very image of the evil queen, and has become a key figure in the historiography of French monarchs, and textbooks of French history. Her black legend has only begun to fade in the last decades of the twentieth century .
(Translated by Julie Robertson)
Selected bibliography
- Lanteri, Roger-Xavier, Brunehilde. La première reine de France, Paris, Perrin, 1995.
- Grand-Hock, Heike, “Brunehild”, dans Lexikon des Mittelalters, II, Munich, Artemis-Verlag, 1983, p.761-762.
- Nelson, Janet L., “Queens as Jezebels: Brunhild and Balthild in Merovingian History”, dans Nelson, Janet L.,Politics and Ritual in Early Medieval Europe, Londres, Hambledon Press, 1986, p.1-48.
- Santinelli, Emmanuelle, Des Femmes éplorées? Les veuves dans la société aristocratique du haut Moyen Age, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2003.
- Wood, Ian, The Merovingian Kingdoms, Londres, Longman, 1992, p.450-751.
Selected bibliography of images
- Le supplice de Brunehaut, Les Grandes Chroniques de France [vers 1280], Paris, BnF fr. 2813, fol.60v.
- Le supplice de Brunehaut, dans Augé-Petit, Cours élémentaire, Paris, Larousse 1893-1923, p.15; Gauthier-Deschamps, Cours élémentaire-Cours Moyen, Paris, Hachette, 1932-1952, p.17 (reproduits dans Françoise et Claude Lelièvre, L’Histoire des femmes publiques contée aux enfants, Paris, PUF, 2001, p.37 et 38).
Reception
- «Brunehaut, plus brillante que la lampe du ciel, et dont la figure lance plus de feux que les pierres précieuses, tu es une autre Vénus, et tu as pour dot l’empire de ta beauté. Il n’est point de Néréide nageant dans la mer d’Ibérie, aux sources de l’Océan, qui puisse t’être comparée, point de Napée qui soit plus belle que toi. Devant toi s’inclinent les nymphes des fleuves. Tu as un teint de lait que relève la couleur de l’incarnat, le lys mêlé à la rose et l’or à la pourpre, luttant à qui se surpasserait en beauté, ne parviendraient même pas à t’égaler. Le saphir, le diamant, le cristal, l’émeraude, le jaspe, tous te cèdent la palme [...].» (Venance Fortunat [VIe siècle], Opera Poetica, Poèmes, Berlin, MGH AA, IV/1, 1881, p.566)
- «C’était, en effet, une jeune fille élégante de manières, jolie d’aspect, honnête et distinguée de moeurs, sage dans sa conduite et agréable dans sa conversation [...].» (Grégoire de Tours [VIe siècle], Dix livres d’histoire, Paris, Les Belles Lettres, 1996, p.575-594)
- «Mais l’antique serpent s’empara de l’âme de sa grand-mère Brunehaut, nouvelle Jézabel, et la dressa contre l’homme de Dieu en excitant son orgueil instinctif, car elle voyait Thierry obéir à l’homme de Dieu [...]. Elle ourdit dès lors des complots insidieux, envoyant aux voisins du monastère l’ordre d’empêcher quiconque de mettre les pieds hors du domaine monastique, et de n’accorder aux moines de Colomban aucune hospitalité ni aucun secours.» (Jonas de Bobbio, Vie de saint Colomban [vers 639-642], Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1988, p.639-642)
- «Clotaire, devant qui Brunehaut est présentée et qui nourrissait une vive haine à son égard, lui impute le meurtre de dix rois [...]. Après lui avoir infligé, pendant trois jours, divers tourments, il ordonne qu’on la conduise à travers toute l’armée juchée sur un chameau, puis qu’on l’attache, par les cheveux, un pied et un bras, à la queue d’un cheval fougueux. Là, elle a les membres désarticulés par ses coups de sabots et par la rapidité de sa course.» (Frédégaire, Chronique des temps mérovingiens [vers 660], éd. J.M. Wallace-Hadrill, Turnhout, Brepols, 2001, p.123)
- «Quant le roi eut dit toutes ces choses devant le peuple, il se retourna devers les barons et leur dit: “Seigneurs, nobles princes de France, mes compagnons et mes chevaliers, jugez par quelle mort et par quels tourments doit périr une femme qui tant de douleurs a faites”. Ils s’écrièrent tous qu’elle devait périr par la plus cruelle mort que l’on pourrait imaginer. Lors commanda le roi qu’elle fût liée par les bras et par les cheveux à la queue d’un jeune cheval qui jamais n’avait été dompté, et traînée parmi toute l’armée. Ainsi que le roi l’avait commandé, cela fut exécuté. Au premier coup d’éperons que reçut le cheval, il lança les sabots arrière si rapidement qu’il lui fit voler la cervelle. Le corps fut traîné par buissons, par épines et par monts et par vallées, tellement qu’elle fut toute démembrée.» (Primat, Grandes Chroniques de France [vers 1280], éd. J. Viard, Paris, 1920,vol.2, p.74)
- «Les annales et histoires font mention en cet endroit de la mort de Brunehilde et racontent d’elle des méchancetés et malheureux actes par elle commis, lesquels je pense être controuvés [inventés], au moins la plus grande partie.» (Jean Du Tillet, La Chronique des roys de France, puis Pharamond jusques au roy Henry, second du nom, selon la computation des ans, jusques en l'an mil cinq cens quarante et neuf..., Paris, Galiot Du Pré, 1549, année 613)
- «Or comme ainsi soit que Brunehaut, au jugement de tous, semble avoir emporté le prix de méchanceté entre toutes [les gouvernantes], et que nos historiens, parlant de cette malheureuse Frédégonde, l’appellent “la malicieuse du monde après Brunehaut”, il semble, à considérer les actions de cette-ci [Catherine de Médicis] qu’elle n’ait eu autre but toute sa vie que d’en emporter le prix par dessus elle, comme il sera aisé à voir à qui fera comparaison des actions de l’une avec celle de l’autre.» (Discours merveilleux de la vie, actions et deportemens de Catherine de Medicis, Royne-mère [1574], éd. Nicole Cazauran et al., Genève, Droz, 1995, p.262)
- «La veuve du roi Sighebert se trouva bientôt en présence de son mortel ennemi, sans autre protection que sa beauté, ses larmes et sa coquetterie féminine. Elle avait à peine vingt-huit ans; et quelles que fussent à son égard les intentions haineuses du mari de Frédégonde, peut-être la grâce de ses manières, cette grâce que les contemporains ont vantée, eût-elle fait sur lui une certaine impression, si d’autres charmes, ceux du riche trésor dont la renommée parlait aussi, ne l’avait d’avance préoccupée.» (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens [1846], Paris, Complexes, 1995, p.104)