Marie Huber/Fortunée Briquet
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HUBERT, (Marie) naquit à Genève en 1694. La retraite fit ses délices, la philosophie et la théologie furent son occupation ordinaire. Elle mourut à Lyon le 13 juin 1753.
On lui doit: Le Monde fou préféré au Monde sage. 1731, 1733, 1744, in-12. -- Le Système des Théologiens anciens et modernes concilié, etc., sur l'état des ames séparées des corps: 1731, 1733, 1739, trad. en anglais et en allemand. Cet ouvrage ne se trouve plus. -- Suite du Système sur l'état des ames, etc., servant de réponse à la Réfutation du professeur Ruchat; 1733, 1739, in-12. Lettres sur la Religion essentielle à l'homme ; 1738, 1739, 1754, 1756. On trouve, dans ces deux dernières éditions, les OEuvres posthumes de Mademoiselle Hubert. Ce sont diverses pièces qui servent de supplément auxLettres sur la Religion essentielle à l'homme. Voici le précis que Voltaire donne de cet ouvrage: «La religion essentielle à l'homme doit être de tous les tems, de tous les lieux, et de tous les esprits. Tout ce qui est mystère est au-dessus de l'homme, et n'est pas fait pour lui; la pratique des vertus ne peut avoir aucun rapport avec le dogme. La religion essentielle à l'homme est dans ce qu'on doit faire, et non dans ce qu'on ne peut comprendre. L'intolérance est à la religion essentielle, ce que la barbarie est à l'humanité, la cruauté à la douceur». Ce système doit paraître beau aux yeux du vrai philosophe. -- Réduction duSpectateur Anglais en six parties, 1753, in-12. Les ouvrages de Mademoiselle Hubert lui donnèrent de la célébrité. On lui reproche seulement de ne savoir pas quelquefois développer ses idées, et leur donner cet éclat lumineux qui dissipe l'obscurité de la métaphysique.