Charlotte Reynier/Fortunée Briquet
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BOURETTE, (Charlotte Renyer, d'abord Dame Curé, et ensuite Dame) dite La Muse Limonadière. Elle signa de ce nom, après son second mariage, les ouvrages qu'elle donna au public. Les vertus de ses contemporains, et les évènemens qui intéressaient sa patrie, furent l'objet de ses chants. Français et Etrangers, tous s'empressaient de rendre hommage à son mérite. Les uns lui faisaient des présens; les autres lui envoyaient des lettres et des vers. Le ministre du roi de Prusse lui fit passer un étui d'or; le duc de Gesvres lui donna une écuelle d'argent; Voltaire lui envoya une tasse de porcelaine. La plupart des personnes dont elle reçut des éloges, sont des littérateurs distingués dans la république des lettres. Dorat est un de ceux qui célébrèrent ses talens. Née à Paris en 1714, elle y mourut en janvier 1784.
Elle fit paraître, sous les auspices du roi Stanislas, ses poésies, ainsi que les pièces qu'on lui avaient adressées, 1755, 2 vol. in-12. On lui doit encore la Coquette punie, en un acte et en vers, Paris, Bastien, 1779, in-8. Cette pièce fut représentée dans son café, qui se changeait quelquefois en salle de spectacle, où l'on jouait la comédie, et en académie, où l'on faisait des dissertations sur la littérature. La versification de la Muse Limonadière est aisée et facile. On trouve dans ses écrits des pensées délicates et ingénieuses.