Rose Chamois : Différence entre versions

De SiefarWikiFr

[version vérifiée][version vérifiée]
 
Ligne 25 : Ligne 25 :
  
  
<!--
 
 
{{DEFAULTSORT:Chamois, Rose}}
 
{{DEFAULTSORT:Chamois, Rose}}
 
[[Catégorie:Personnage]]
 
[[Catégorie:Personnage]]
 
[[Catégorie:Dictionnaire Siefar]]
 
[[Catégorie:Dictionnaire Siefar]]
 
-->
 

Version actuelle en date du 15 mai 2012 à 14:07

Rose Chamois
Conjoint(s) Pierre Rasseteau
Biographie
Date de naissance 1707
Date de décès 1787
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)


Notice de Christiane Escanecrabe, 2009

Rose Chamois, baptisée le 21 février 1707 en l’église Saint-Jean Baptiste de Châtellerault, en Poitou, est la fille d’Elie Chamois et Françoise Fleuriau. Son père a été contraint d’abjurer le protestantisme pour conserver sa fonction de contrôleur au bureau du sel de la ville. Bien qu’ayant reçu le baptême, Rose Chamois signe à son tour un acte d’abjuration le 15 juin 1736, preuve du maintien, au moins dans son entourage, de pratiques peu orthodoxes. Son geste s’explique sans doute par son mariage, le 26 juin suivant, avec Pierre Rasseteau, maire de la ville, une fonction qui est importante dans une cité de près de 9800 habitants et qui implique des garanties sérieuses de catholicité. Cependant, les déboires religieux de Rose Chamois ne sont pas terminés puisque, en 1747, elle, sa soeur Marie Anne et leurs maris, adressent une supplique au lieutenant de police pour demander l’autorisation d’inhumer leur mère et belle-mère, Françoise Fleuriau, son inhumation ayant été refusée par le curé «parce qu’elle ne remplissait pas ses devoirs de catholicité». Rose Chamois meurt le 12 juin 1787. Le curé Joyeux note dans son registre qu’«a été inhumé dans le cimetière le corps de dame Jeanne Rose Chamois nouvelle convertie, veuve de M. Pierre Rasseteau lieutenant de l’élection. Il fait un rajout en marge et écrit: «décédée de la veille à l’âge de quatre vingt ans après avoir reçu les sacrements de pénitence et d’extrême onction». L’insistance et/ou le trouble du curé montrent que la foi des familles de «nouveaux convertis» reste suspecte aux yeux de l’Eglise. Mais le 29 novembre 1787, quelques mois après la mort de Rose Chamois, le roi promulgue l’Edit de Tolérance qui redonne une existence légale aux protestants et leur assure désormais le droit de vivre dans le royaume sans y être troublés sous prétexte de religion.

Choix bibliographique

  • COUTURIER, Yves et Nicole PELLEGRIN (dir.), Lire les textes anciens. 25 documents poitevins des XVIIe et XVIIIe siècles, La Crèche, Geste, 2005, p.46-49.
  • DEZ, Pierre, Histoire des protestants et des églises réformées du Poitou, t.1, La Rochelle, Impr. de l’Ouest, 1936.
  • MARCADÉ, Jacques, Protestants poitevins de la Révocation à la Révolution, La Crèche, Geste éditions, 1998.
  • ROY, Jean-Henri, «La communauté protestante châtelleraudaise depuis l’élaboration de l’Edit de Nantes jusqu’à la Révolution», Bulletin de la Société des Sciences de Châtellerault, 4e trim. de 1998, p.64-67.
  • TULOT, Jean-Luc, L’Eglise réformée de Châtellerault à la Révocation, Saint-Brieuc, sn, 1998.
Outils personnels