Nicole-Reine-Hortense Etable de Labrière/Fortunée Briquet

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LEPAUTE, (Nicole-Reine-Hortense Etable de Labrière, Dame) née à Paris le 5 janvier 1723, épousa en 1748 Lepaute l'aîné, qui commençait à se faire connaître par ses rares talens en horlogerie. Son esprit et ses grâces lui donnèrent un rang distingué dans la société; elle se fit remarquer des savans par ses connaissances. Son mérite fut apprécié de l'Académie de Beziers qui se l'associa. Parmi les services que Madame Lepaute a rendus à l'astronomie, on doit citer l'attention qu'elle eut de faire venir à Paris Lepaute d'Agelet, pour l'attacher à cette science. Elle fut enlevée à la société, le 6 décembre 1788, au milieu des soins assidus qu'elle donnait depuis long-tems à son époux malade. Le célèbre Lalande a fait son éloge, qui a été inséré dans le Journal de Paris. L'un des prénoms de Madame Lepaute, Hortense, a été donné à la rose du Japon, par Commerson qui, ayant été frappé de la beauté de cet arbuste, le dédia à l'épouse de son ami particulier. D'abord il le nomma Lepautia; ensuite, ne trouvant pas son hommage assez direct, il l'appela Hortensia.
Elle a donné la Table des longueurs des Pendules dans le Traité d'Horlogerie de son époux. En 1757, elle concourut avec Clauraut et Lalande, au travail que ces deux astronomes avaient entrepris pour calculer l'attraction de Jupiter et de Saturne, sur la comète prédite par Halley, afin d'avoir exactement son retour. Depuis 1759 jusqu'en 1774, elle travailla à la Connaissance des Tems, ouvrage que l'Académie des Sciences publiait chaque année, pour l'usage des astronomes et des navigateurs. A l'occasion de plusieurs éclipses qu'elle avait calculées, elle sentit l'avantage d'une table des angles parallactiques, et elle en fit une très-étendue, qui parut dans la Connaissance des Tems de 1763, et dans le livre intitulé: Exposition du Calcul astronomique. En 1764, elle calcula, pour toute l'étendue de l'Europe, l'éclipse annulaire du Soleil, prédite pour le Ier. avril de cette année, et elle publia une Carte, où l'on voyait, de quart-d'heure en quart-d'heure, la marche de l'éclipse, et ses différentes phases. Madame Lepaute a calculé plus de dix ans les Éphémérides de l'Académie; c'est ainsi que les soeurs de Manfredi calculaient les Ephémérides de Bologne, et que les trois soeurs de Kirch ont calculé long-tems les Ephémérides de Berlin. Les calculs du Soleil, de la Lune et de toutes les planètes, qui se trouvent dans le 18e. volume des Ephémérides, publié en 1783, sont de Madame Lepaute. Elle est aussi l'auteur de divers Mémoires d'Astronomie, lus à l'Académie de Beziers, et dont les extraits ont paru dans les Mercures.

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