Marie Payan de L'Estang/Fortunée Briquet

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VIOT, (Marie-Anne-Henriette Payan de l'Estang, d'abord Madame d'Antremont, ensuite Madame de Bourdic, enfin Madame) naquit à Dresde en 1746. L'étude de l'allemand, du latin, de l'italien et de l'anglais occupa les premières années de sa jeunesse. Elle avait la répartie vive et très-spirituelle. Les Académies des Arcades de Rome et de Nismes, les Musées de Bordeaux et de Toulouse, la Société patriotique de Bretagne et les Lycées littéraires de Paris l'associèrent à leurs travaux. Plusieurs poëtes l'ont célébrée dans leurs vers, entr'autres, Voltaire, Blin-de-Sainmore, la Tremblaye et Laharpe:

Et des talens et de la grâce

Bourdic reçut le double don.

Elle se servit avec beaucoup d'avantage de la plume de Pline le Jeune, et la lyre de Sapho ne fut point déplacée dans ses mains. Elle a écrit l'Eloge du Tasse, celui de Ninon de Lenclos; des Lettres marquées au coin de l'esprit et de l'imagination; et la Forêt de Brama, opéra mis en musique par Gresnick. On trouve, dans les ouvrages périodiques de son tems, beaucoup de Pièces fugitives de la composition de Mad. Viot. Elle mit le sceau à son immortalité en donnant au public l'Eloge de Montaigne; Paris, Ch. Pongens, an 8, in-12. Ce discours avait été lu, en 1782, à l'Académie de Nismes. Il est divisé en deux parties. L'une est consacrée aux écrits du philosophe de la Guyenne et l'autre, à ses vertus. On y trouve de la justesse dans les idées, de la précision et de l'énergie dans la manière de les exprimer, un grand nombre de belles pensées, un style fleuri et élégant; enfin, il a toutes les qualités du Panégyrique de Trajan, sans en avoir les défauts.
Madame Viot avait une bonté de coeur parfaite, et une facilité de caractère charmante. C'est à ses soins que Madame Duboccage dut la pension qu'elle obtint du Gouvernement sur la fin de sa vie. Madame Viot est morte le 19 thermidor an 10, à la Ramière, près Bagnols.

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