Marie Le Jars : Différence entre versions

De SiefarWikiFr

[version vérifiée][version vérifiée]
(Import automatique)
 
 
(2 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 13 : Ligne 13 :
 
| enligne =  
 
| enligne =  
 
}}
 
}}
== Notice de Jean-Claude Arnould, 2003. ==
+
== Notice de [[Jean-Claude Arnould]], 2003. ==
Fille de Guillaume Le Jars, trésorier du roi, et de Jeanne de Hacqueville, d'une famille parlementaire, Marie Le Jars naît à Paris en 1566. Son père disparaît en 1578 et la famille se retire à Gournay vers 1586. L'aîné, Charles, séjournant longuement à l'étranger, Marie doit souvent assumer les charges familiales après le décès de leur mère en 1591 (la fratrie comprend encore cinq soeurs et un frère). Elle apprend le latin et un peu de grec grâce à des traductions. <br />
+
Fille de Guillaume Le Jars, trésorier du roi, et de Jeanne de Hacqueville, d'une famille parlementaire, Marie Le Jars naît à Paris en 1566. Son père disparaît en 1578 et la famille se retire à Gournay vers 1586. L'aîné, Charles, séjournant longuement à l'étranger, Marie doit souvent assumer les charges familiales après le décès de leur mère en 1591 (la fratrie comprend encore cinq soeurs et un frère). Elle apprend le latin et un peu de grec grâce à des traductions.
Vers dix-huit ans, elle s'éprend des ''Essais'', au point d'inquiéter ses proches. Elle n'a de cesse de rencontrer Montaigne, qui, à Paris en 1588, lui «présente», dit-elle, «l'affection et l'alliance de père à fille» (''O. C.'', p.1863), puis séjourne quelques semaines à Gournay en octobre-novembre de la même année; c'est au cours d'une promenade qu'elle lui aurait narré l'histoire tragique publiée en 1594 sous le titre''Proumenoir de M. de Montaigne''. Après la mort de son «père» (1592), elle élabore l'édition posthume des ''Essais'', publiée en 1595, puis séjourne quinze mois à Montaigne, auprès de Mme de Montaigne et de sa fille Léonor, sa «soeur d'alliance». Au début du XVIIe siècle, elle voit s'aggraver les difficultés consécutives aux engagements risqués de ses parents. Pour y faire face, Marie vend des maisons familiales (notamment Gournay, en 1608), prend part à plusieurs procès, obtient des dons du roi. Sa vie est fortement marquée par les événements contemporains, et elle manifeste un intérêt constant pour les questions politiques et sociales. En 1608, pour la naissance de Gaston d'Orléans, elle donne la ''Bienvenue de Monseigneur le Duc d'Anjou'', dont les diverses parties fourniront des traités intégrés dans ses oeuvres en 1626. Deux ans plus tard, l'assassinat d'Henri IV et ses suites fournissent la matière de l'''Adieu de l'Ame du Roy..., avec la defence des Peres Jesuistes''. On voit alors M. de Gournay dans l'entourage de Marguerite de Valois.<br />
+
 
En 1619, les'' Versions de quelques pieces de Virgile''... comprennent un «Traité sur la poésie» qui s'oppose fermement aux malherbiens et défend la poétique ronsardienne; elle poursuivra ce combat en incluant dans ses ''Remerciements au Roy ''(1624) une version révisée de la «Harangue du duc de Guise» du poète de la Pléiade, prétendument trouvée dans ses papiers, et qui est une pure contrefaçon. Elle s'engage en outre sur un autre terrain polémique avec l'''Egalité des hommes et des femmes'' (1622) et le violent ''Grief des Dames'' (1626), qui lui vaudront sa réputation de championne des idées féministes. Ce texte paraît au sein de ''L'Ombre de la damoiselle de Gournay'', première édition de ses oeuvres, dont elle donne une seconde édition l'année suivante. En 1634, une nouvelle version enrichie de plusieurs textes, en est publiée sous le titre'' Les Advis, ou les Presens de la demoiselle de Gournay'', qui précède d'un an son ultime édition des ''Essais''. Enfin, en 1641, elle donne l'édition finale de ses ''Advis'', qui comprennent, outre le ''Proumenoir'', des traductions et un recueil poétique, un riche éventail de traités sur des questions morales, politiques, poétiques et religieuses, préoccupations diverses qui n'en font qu'une aux yeux de l'auteure. Elle meurt à Paris le 13 juillet 1645 et est enterrée dans l'église Saint-Eustache.<br />
+
Vers dix-huit ans, elle s'éprend des ''Essais'', au point d'inquiéter ses proches. Elle n'a de cesse de rencontrer Montaigne, qui, à Paris en 1588, lui «présente», dit-elle, «l'affection et l'alliance de père à fille» (''O. C.'', p.1863), puis séjourne quelques semaines à Gournay en octobre-novembre de la même année; c'est au cours d'une promenade qu'elle lui aurait narré l'histoire tragique publiée en 1594 sous le titre''Proumenoir de M. de Montaigne''. Après la mort de son «père» (1592), elle élabore l'édition posthume des ''Essais'', publiée en 1595, puis séjourne quinze mois à Montaigne, auprès de Mme de Montaigne et de sa fille Léonor, sa «soeur d'alliance». Au début du XVIIe siècle, elle voit s'aggraver les difficultés consécutives aux engagements risqués de ses parents. Pour y faire face, Marie vend des maisons familiales (notamment Gournay, en 1608), prend part à plusieurs procès, obtient des dons du roi. Sa vie est fortement marquée par les événements contemporains, et elle manifeste un intérêt constant pour les questions politiques et sociales. En 1608, pour la naissance de Gaston d'Orléans, elle donne la ''Bienvenue de Monseigneur le Duc d'Anjou'', dont les diverses parties fourniront des traités intégrés dans ses oeuvres en 1626. Deux ans plus tard, l'assassinat d'Henri IV et ses suites fournissent la matière de l'''Adieu de l'Ame du Roy..., avec la defence des Peres Jesuistes''. On voit alors M. de Gournay dans l'entourage de [[Marguerite de Valois]].
M. de Gournay occupe une place significative dans le paysage intellectuel et mondain du premier XVIIe siècle. Liée à la reine Marguerite, elle est aussi proche de la cour dès 1614; elle approche Richelieu par des amis comme Boisrobert ou des relations influentes telles que Bassompierre, Schomberg et les Liancourt, Charles de Gonzague, Jean d'Espagnet, la duchesse d'Enghien, etc. Elle est en relation avec P. de Brach, J.-P. Camus, Charron, Balzac, Chapelain, Ménage, Racan, Baudier, François de Sales, Coëffeteau, Le Pailleur, Marolles, La Mothe Le Vayer, Sorel, Saint-Évremond, Cl. de L'Estoile, Lipse, Grotius, Heinsius et Anna-Maria Van Schurman.<br />
+
 
 +
En 1619, les'' Versions de quelques pieces de Virgile''... comprennent un «Traité sur la poésie» qui s'oppose fermement aux malherbiens et défend la poétique ronsardienne; elle poursuivra ce combat en incluant dans ses ''Remerciements au Roy ''(1624) une version révisée de la «Harangue du duc de Guise» du poète de la Pléiade, prétendument trouvée dans ses papiers, et qui est une pure contrefaçon. Elle s'engage en outre sur un autre terrain polémique avec l'''Egalité des hommes et des femmes'' (1622) et le violent ''Grief des Dames'' (1626), qui lui vaudront sa réputation de championne des idées féministes. Ce texte paraît au sein de ''L'Ombre de la damoiselle de Gournay'', première édition de ses oeuvres, dont elle donne une seconde édition l'année suivante. En 1634, une nouvelle version enrichie de plusieurs textes, en est publiée sous le titre'' Les Advis, ou les Presens de la demoiselle de Gournay'', qui précède d'un an son ultime édition des ''Essais''. Enfin, en 1641, elle donne l'édition finale de ses ''Advis'', qui comprennent, outre le ''Proumenoir'', des traductions et un recueil poétique, un riche éventail de traités sur des questions morales, politiques, poétiques et religieuses, préoccupations diverses qui n'en font qu'une aux yeux de l'auteure. Elle meurt à Paris le 13 juillet 1645 et est enterrée dans l'église Saint-Eustache.
 +
 
 +
M. de Gournay occupe une place significative dans le paysage intellectuel et mondain du premier XVIIe siècle. Liée à la reine Marguerite, elle est aussi proche de la cour dès 1614; elle approche Richelieu par des amis comme Boisrobert ou des relations influentes telles que Bassompierre, Schomberg et les Liancourt, Charles de Gonzague, Jean d'Espagnet, la duchesse d'Enghien, etc. Elle est en relation avec P. de Brach, J.-P. Camus, Charron, Balzac, Chapelain, Ménage, Racan, Baudier, François de Sales, Coëffeteau, Le Pailleur, Marolles, La Mothe Le Vayer, Sorel, Saint-Évremond, Cl. de L'Estoile, Lipse, Grotius, Heinsius et Anna-Maria Van Schurman.
 +
 
 
Souvent réduite au rôle de «bas bleu» par la tradition critique, M. de Gournay, n'a longtemps été considérée que comme la «fille d'alliance» de Montaigne et l'éditrice (parfois contestée) des ''Essais''. Son engagement féministe a permis une réévaluation de sa pensée au début du XXe siècle. Depuis peu, une floraison bibliographique laisse espérer une meilleure appréciation de cette personnalité fascinante dans toute sa diversité: actrice mondaine et politique de second plan, femme de lettres de première grandeur, auteure prolifique dans des genres très divers.
 
Souvent réduite au rôle de «bas bleu» par la tradition critique, M. de Gournay, n'a longtemps été considérée que comme la «fille d'alliance» de Montaigne et l'éditrice (parfois contestée) des ''Essais''. Son engagement féministe a permis une réévaluation de sa pensée au début du XXe siècle. Depuis peu, une floraison bibliographique laisse espérer une meilleure appréciation de cette personnalité fascinante dans toute sa diversité: actrice mondaine et politique de second plan, femme de lettres de première grandeur, auteure prolifique dans des genres très divers.
 
== Oeuvres ==
 
== Oeuvres ==
Ligne 45 : Ligne 49 :
 
- Dezon-Jones, Eliane. «Marie de Gournay : le Je/u palimpseste», ''L'Esprit Créateur'', XXIII, 1983, 2, p.26-36.<br />
 
- Dezon-Jones, Eliane. «Marie de Gournay : le Je/u palimpseste», ''L'Esprit Créateur'', XXIII, 1983, 2, p.26-36.<br />
 
- Fogel, Michèle''.'' ''Marie de Gournay'', Paris, Fayard, 2004 (biographie à paraître, remplaçant celle de 1963 par M. H. Ilsley).<br />
 
- Fogel, Michèle''.'' ''Marie de Gournay'', Paris, Fayard, 2004 (biographie à paraître, remplaçant celle de 1963 par M. H. Ilsley).<br />
* Gournay, Marie de. ''Oeuvres complètes'' (voir ''supra''), introduction.<br />
+
- Gournay, Marie de. ''Oeuvres complètes'' (voir ''supra''), introduction.<br />
 
- ''Marie de Gournay et l'édition de 1595 des'' Essais'' de Montaigne'', Actes du colloque de la SIAM (Soc. Intern. des Amis de Montaigne, juin 1995), dir. J.-C. Arnould. Paris, Honoré Champion, 1996. <br />
 
- ''Marie de Gournay et l'édition de 1595 des'' Essais'' de Montaigne'', Actes du colloque de la SIAM (Soc. Intern. des Amis de Montaigne, juin 1995), dir. J.-C. Arnould. Paris, Honoré Champion, 1996. <br />
 
- ''Montaigne et Marie de Gournay.'' Actes du Colloque international de Duke University (31 mars-1er avril 1995), dir. M. Tetel, Paris, Champion, 1997.
 
- ''Montaigne et Marie de Gournay.'' Actes du Colloque international de Duke University (31 mars-1er avril 1995), dir. M. Tetel, Paris, Champion, 1997.
 +
 
== Choix iconographique ==
 
== Choix iconographique ==
 
- Mathieu, Jean. Unique portrait authentique de Marie de Gournay (gravure). En tête de l'ultime édition des oeuvres (''Les Advis'', Paris, Jean du Bray, 1641) -- les ''O. C.'', p.4.
 
- Mathieu, Jean. Unique portrait authentique de Marie de Gournay (gravure). En tête de l'ultime édition des oeuvres (''Les Advis'', Paris, Jean du Bray, 1641) -- les ''O. C.'', p.4.
 
{{DEFAULTSORT:Le Jars, Marie}}[[Catégorie:Personnage]]
 
{{DEFAULTSORT:Le Jars, Marie}}[[Catégorie:Personnage]]
 +
[[Catégorie:Dictionnaire Siefar]]
 +
[[en:Marie Le Jars]]

Version actuelle en date du 19 décembre 2010 à 17:35

Marie Le Jars
Dénomination(s) Marie de Gournay
Biographie
Date de naissance 1566
Date de décès 1645
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Dictionnaire Pierre-Joseph Boudier de Villemert (1779)
Dictionnaire Marguerite Buffet (1668)
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804)
Dictionnaire Hilarion de Coste (1647)
Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson (1779)


Notice de Jean-Claude Arnould, 2003.

Fille de Guillaume Le Jars, trésorier du roi, et de Jeanne de Hacqueville, d'une famille parlementaire, Marie Le Jars naît à Paris en 1566. Son père disparaît en 1578 et la famille se retire à Gournay vers 1586. L'aîné, Charles, séjournant longuement à l'étranger, Marie doit souvent assumer les charges familiales après le décès de leur mère en 1591 (la fratrie comprend encore cinq soeurs et un frère). Elle apprend le latin et un peu de grec grâce à des traductions.

Vers dix-huit ans, elle s'éprend des Essais, au point d'inquiéter ses proches. Elle n'a de cesse de rencontrer Montaigne, qui, à Paris en 1588, lui «présente», dit-elle, «l'affection et l'alliance de père à fille» (O. C., p.1863), puis séjourne quelques semaines à Gournay en octobre-novembre de la même année; c'est au cours d'une promenade qu'elle lui aurait narré l'histoire tragique publiée en 1594 sous le titreProumenoir de M. de Montaigne. Après la mort de son «père» (1592), elle élabore l'édition posthume des Essais, publiée en 1595, puis séjourne quinze mois à Montaigne, auprès de Mme de Montaigne et de sa fille Léonor, sa «soeur d'alliance». Au début du XVIIe siècle, elle voit s'aggraver les difficultés consécutives aux engagements risqués de ses parents. Pour y faire face, Marie vend des maisons familiales (notamment Gournay, en 1608), prend part à plusieurs procès, obtient des dons du roi. Sa vie est fortement marquée par les événements contemporains, et elle manifeste un intérêt constant pour les questions politiques et sociales. En 1608, pour la naissance de Gaston d'Orléans, elle donne la Bienvenue de Monseigneur le Duc d'Anjou, dont les diverses parties fourniront des traités intégrés dans ses oeuvres en 1626. Deux ans plus tard, l'assassinat d'Henri IV et ses suites fournissent la matière de l'Adieu de l'Ame du Roy..., avec la defence des Peres Jesuistes. On voit alors M. de Gournay dans l'entourage de Marguerite de Valois.

En 1619, les Versions de quelques pieces de Virgile... comprennent un «Traité sur la poésie» qui s'oppose fermement aux malherbiens et défend la poétique ronsardienne; elle poursuivra ce combat en incluant dans ses Remerciements au Roy (1624) une version révisée de la «Harangue du duc de Guise» du poète de la Pléiade, prétendument trouvée dans ses papiers, et qui est une pure contrefaçon. Elle s'engage en outre sur un autre terrain polémique avec l'Egalité des hommes et des femmes (1622) et le violent Grief des Dames (1626), qui lui vaudront sa réputation de championne des idées féministes. Ce texte paraît au sein de L'Ombre de la damoiselle de Gournay, première édition de ses oeuvres, dont elle donne une seconde édition l'année suivante. En 1634, une nouvelle version enrichie de plusieurs textes, en est publiée sous le titre Les Advis, ou les Presens de la demoiselle de Gournay, qui précède d'un an son ultime édition des Essais. Enfin, en 1641, elle donne l'édition finale de ses Advis, qui comprennent, outre le Proumenoir, des traductions et un recueil poétique, un riche éventail de traités sur des questions morales, politiques, poétiques et religieuses, préoccupations diverses qui n'en font qu'une aux yeux de l'auteure. Elle meurt à Paris le 13 juillet 1645 et est enterrée dans l'église Saint-Eustache.

M. de Gournay occupe une place significative dans le paysage intellectuel et mondain du premier XVIIe siècle. Liée à la reine Marguerite, elle est aussi proche de la cour dès 1614; elle approche Richelieu par des amis comme Boisrobert ou des relations influentes telles que Bassompierre, Schomberg et les Liancourt, Charles de Gonzague, Jean d'Espagnet, la duchesse d'Enghien, etc. Elle est en relation avec P. de Brach, J.-P. Camus, Charron, Balzac, Chapelain, Ménage, Racan, Baudier, François de Sales, Coëffeteau, Le Pailleur, Marolles, La Mothe Le Vayer, Sorel, Saint-Évremond, Cl. de L'Estoile, Lipse, Grotius, Heinsius et Anna-Maria Van Schurman.

Souvent réduite au rôle de «bas bleu» par la tradition critique, M. de Gournay, n'a longtemps été considérée que comme la «fille d'alliance» de Montaigne et l'éditrice (parfois contestée) des Essais. Son engagement féministe a permis une réévaluation de sa pensée au début du XXe siècle. Depuis peu, une floraison bibliographique laisse espérer une meilleure appréciation de cette personnalité fascinante dans toute sa diversité: actrice mondaine et politique de second plan, femme de lettres de première grandeur, auteure prolifique dans des genres très divers.

Oeuvres

L'édition moderne conseillée, pour toutes, est celle des Oeuvres complètes réalisée par J.-C. Arnould, E. Berriot-Salvadore, M.-C. Bichard-Thomine, C. Blum, A. L. Franchetti, V. Worth-Stylianou (Paris, Honoré Champion, 2002).
- avant 1588 : un sonnet et une ode dans les «Regrets funèbres sur la mort d'Aymée». In Oeuvres de Pierre de Brach (Le Tombeau d'Aymée), éd. Dezeimeris, Paris, Aubry, 1861.
- 1594 : Le Proumenoir de Monsieur de Montaigne, Paris, Abel Langellier (comprend la «Version du second livre de l'Æneide» et le «Bouquet poetique, ou meslanges»). Le Proumenoir reparaîtra à diverses reprises, dans des versions autorisées ou pirates, anonymes ou attribuées, y compris sous le titre Alinda. Histoire tragique (1623).
- 1595 : «Preface sur les Essais de Michel, seigneur de Montaigne», in Les Essais de Michel Seigneur de Montaigne, Paris, Abel Langellier (préface longue qui reparaîtra dans les éditions de 1617, 1625 et 1635 des Essais et dans l'édition de 1599 du Proumenoir).
- 1595 : hommage en prose à Jean de Sponde, dans Response du Feu Sieur de Sponde..., Bordeaux, S. Millanges.
- 1598 : «Preface sur les Essais de Michel, seigneur de Montaigne», in Les Essais de Michel Seigneur de Montaigne, Paris, Abel Langellier (préface courte qui reparaîtra dans les éditions de 1598, 1600, 1602, 1604 et 1611 des Essais).
- 1608 : Bienvenue de Monseigneur le duc d'Anjou, Paris, Fleury Bourriquant.
- 1610 : Adieu de l'Ame du Roy de France et de Navarre Henry le Grand, avec la Defence des Peres Jesuites, Paris, Fleury Bourriquant et Lyon, Jean Poyet.
- 1619 : Versions de quelques pieces de Virgile, Tacite, Salluste, avec l'Institution de Monseigneur, frere unique du Roy, Paris, Fleury Bourriquant (comprend également un «traicté sur la Poësie»).
- 1620 : Eschantillons de Virgile, s.l. [Paris], s.n.
- 1620 : deux poèmes dans Les Muses en deuil, Paris, Toussaint du Bray.
- 1621 : Traductions. Partie du Quatriesme de l'Eneide, avec une oraison de Tacite, et une de Saluste, Paris, sn.
- 1622 : Egalité des Hommes et des Femmes, s.l. [Paris], s.n.
- 1624 : Remerciement, au Roy, s.l. [Paris], s.n.
- 1626 : L'Ombre de la Demoiselle de Gournay, Paris, Jean Libert (comprend «De l'éducation des Enfans de France», «Naissance des Enfans de France», «Exclamation sur l'assassinat deplorable de l'année mil six cens dix», «Adieu de l'ame du Roy à la Reyne Regente son espouse», «Priere pour l'ame du mesme Roy, escrite à son trépas», «Gratification à Venise sur une victoire», «Institution du Prince», «Du langage François», «De la medisance», «Des fausses devotions», «Si la vangeance est licite», «Antipathie des ames basses et hautes», «Consideration sur quelques contes de Cour», «Advis à quelques gens d'Eglise», «Que les grands esprits et les gens de bien s'entrecherchent», «De la neantise de la commune vaillance de ce temps et du peu de prix de la qualité de Noblesse», «Que l'integrité suit la vraye suffisance», «Sur la version des Poetes antiques, ou des Metaphores», «Egalité des hommes et des femmes», «Chrysante, ou convalescence d'une petite fille», «Des Vertus vicieuses», «Des Rymes», «Des diminutifs François», «Des grimaces mondaines», «De l'impertinente amitié», «Des sottes ou presomptives finesses», «Grief des Dames», «Deffence de la Poësie et du langage des Poetes», «Advis sur la nouvelle edition du Promenoir», «Promenoir», «Apologie pour celle qui escrit», «Lettre sur l'art de traduire les Orateurs», «Version d'une Oraison de Tacite», «Version d'une Oraison de Salluste», «Epistre de Laodamie traduicte d'Ovide», «Seconde Philippique de Ciceron traduicte», «De la façon d'escrire de Messieurs du Perron et Bertault, qui sert d'Advertissement sur les Poesies de ce volume», «Partie du Premier de l'Æneide, commençant où monsieur le Cardinal du Perron acheve de le traduire», «Second de l'Æneide traduict», «Partie du Quatriesme de l'Æneide, commençant comme dessus apres monsieur le Cardinal», «Bouquet de Pynde, composé de fleurs diverses», «Si ce Livre me survit...»).
- 1628 : trois poèmes, in Recueil de plusieurs inscriptions proposées pour remplir les Tables d'attente estans sous les statues du Roy Charles VII et de la Pucelle d'Orléans..., Paris, Edme Martin.
- 1634 : Les Advis, ou les Presens de la Demoiselle de Gournay, Paris, Toussaint du Bray (ajoute à L'Ombre: «Discours sur ce livre à Sophrosine», «Oraison du Roy à S. Louys durant le siege de Rhé», «Premiere delivrance de Casal», «De la temerité» et la traduction du VIe livre de l'Énéide).
- 1635 : un poème, in Le Sacrifice des Muses, Paris, S. Cramoisy.
- 1635 : un poème, in Le Parnasse royal, Paris, S. Cramoisy.
- 1641 : réédition des Advis (le troisième traité sur la «Medisance» prend son autonomie sous le titre «Des Broquarts»; ajout de la «Copie de la Vie de la Damoiselle de Gournay»).
- 1642 : deux épigrammes, in le Jardin des Muses, Paris, A. de Sommaville.
- 1644 : une épigramme, in l'«Approbation du Parnasse» qui précède Les Chevilles de Me Adam Menuisier de Nevers, Paris, T. Quinet.

Choix bibliographique

- Dezon-Jones, Eliane. «Marie de Gournay : le Je/u palimpseste», L'Esprit Créateur, XXIII, 1983, 2, p.26-36.
- Fogel, Michèle. Marie de Gournay, Paris, Fayard, 2004 (biographie à paraître, remplaçant celle de 1963 par M. H. Ilsley).
- Gournay, Marie de. Oeuvres complètes (voir supra), introduction.
- Marie de Gournay et l'édition de 1595 des Essais de Montaigne, Actes du colloque de la SIAM (Soc. Intern. des Amis de Montaigne, juin 1995), dir. J.-C. Arnould. Paris, Honoré Champion, 1996.
- Montaigne et Marie de Gournay. Actes du Colloque international de Duke University (31 mars-1er avril 1995), dir. M. Tetel, Paris, Champion, 1997.

Choix iconographique

- Mathieu, Jean. Unique portrait authentique de Marie de Gournay (gravure). En tête de l'ultime édition des oeuvres (Les Advis, Paris, Jean du Bray, 1641) -- les O. C., p.4.

Outils personnels
Autres langues