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Marie Anne Lambillon naît à Namur en 1658, dans une famille de la haute bourgeoisie. Fille de l’avocat Lambert Lambillion († 1676) et d’Anne Gordine († 1680), elle est la benjamine d’une fratrie de cinq enfants, deux garçons et trois filles. De bonne heure, elle est placée comme pensionnaire chez les bénédictines de la Paix Notre-Dame, présentes à Namur depuis 1613. Troisième monastère issu de la réforme entreprise en 1604 par [[Florence de Werquignoeul]] (1559-1638), l’établissement est bien connu des parents et des grands-parents maternels de la fillette, Gérard Gordine (1589-1649) et Anne de Robionois (avant 1595-1657). Deux de ses tantes maternelles y ont fait profession sous les noms de Marie Alexis (1614-1676) et Marie Anne Géraldine (1625-1656) et la troisième, Marie Constance († 1682), demeurée célibataire, est l’une des principales bienfaitrices de la communauté. Les religieuses décèlent rapidement chez cette enfant de grandes capacités intellectuelles et relationnelles ainsi que des prédispositions spirituelles, si bien qu’à seize ans, le 4 mars 1674, elle entre au monastère où elle retrouve ses deux soeurs aînées, Marie Constance Lambertine (1653-1726) et Marie Anne Alexis (1654-1676). Treize jours plus tard, elle prend le voile sous le nom de Marie Anne Joseph, malgré la déception de sa mère qui espérait en faire la compagne de ses vieux jours. A sa profession le 19 mars 1675, ses parents lui accordent une dot généreuse de 3200 florins, offrent une croix d’argent doré et financent la confection des sièges du réfectoire.<br/>
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Marie Anne Lambillion naît à Namur en 1658, dans une famille de la haute bourgeoisie. Fille de l’avocat Lambert Lambillion († 1676) et d’Anne Gordine († 1680), elle est la benjamine d’une fratrie de cinq enfants, deux garçons et trois filles. De bonne heure, elle est placée comme pensionnaire chez les bénédictines de la Paix Notre-Dame, présentes à Namur depuis 1613. Troisième monastère issu de la réforme entreprise en 1604 par [[Florence de Werquignoeul]] (1559-1638), l’établissement est bien connu des parents et des grands-parents maternels de la fillette, Gérard Gordine (1589-1649) et Anne de Robionois (avant 1595-1657). Deux de ses tantes maternelles y ont fait profession sous les noms de Marie Alexis (1614-1676) et Marie Anne Géraldine (1625-1656) et la troisième, Marie Constance († 1682), demeurée célibataire, est l’une des principales bienfaitrices de la communauté. Les religieuses décèlent rapidement chez cette enfant de grandes capacités intellectuelles et relationnelles ainsi que des prédispositions spirituelles, si bien qu’à seize ans, le 4 mars 1674, elle entre au monastère où elle retrouve ses deux soeurs aînées, Marie Constance Lambertine (1653-1726) et Marie Anne Alexis (1654-1676). Treize jours plus tard, elle prend le voile sous le nom de Marie Anne Joseph, malgré la déception de sa mère qui espérait en faire la compagne de ses vieux jours. A sa profession le 19 mars 1675, ses parents lui accordent une dot généreuse de 3200 florins, offrent une croix d’argent doré et financent la confection des sièges du réfectoire.<br/>
 
À l’intérieur de la clôture, les compétences de Marie Anne Joseph ne tardent pas à être mises au profit du groupe qui lui confie successivement les tâches de sacristaine, lingère, maîtresse des pensionnaires et portière. Au fil des années, elle gagne le respect de sa communauté qui la promeut au rang d’abbesse le 15 janvier 1709. Bonne gestionnaire, elle s’attèle à la remise en ordre des archives de la communauté et veille sur sa comptabilité. A partir des années 1720, elle entreprend les trois grands chantiers qui achèvent enfin l’édifice débuté en 1620 par la première abbesse : l’église abbatiale (1722-1726), une aile en bord de rue fermant le cloître et abritant les parloirs et le pensionnat (1734-1735), et quatre maisons de rapport et une basse-cour (1739-1740). Arrivée au terme d’une longue existence et affaiblie par la maladie, elle meurt quelques années après la consécration de l’église (1743), sa réalisation majeure.
 
À l’intérieur de la clôture, les compétences de Marie Anne Joseph ne tardent pas à être mises au profit du groupe qui lui confie successivement les tâches de sacristaine, lingère, maîtresse des pensionnaires et portière. Au fil des années, elle gagne le respect de sa communauté qui la promeut au rang d’abbesse le 15 janvier 1709. Bonne gestionnaire, elle s’attèle à la remise en ordre des archives de la communauté et veille sur sa comptabilité. A partir des années 1720, elle entreprend les trois grands chantiers qui achèvent enfin l’édifice débuté en 1620 par la première abbesse : l’église abbatiale (1722-1726), une aile en bord de rue fermant le cloître et abritant les parloirs et le pensionnat (1734-1735), et quatre maisons de rapport et une basse-cour (1739-1740). Arrivée au terme d’une longue existence et affaiblie par la maladie, elle meurt quelques années après la consécration de l’église (1743), sa réalisation majeure.
 
L’abbatiale a mobilisé toutes les énergies de l’abbesse, forçant l’admiration de sa consoeur qui rédige sa riche notice nécrologique intégrée aux annales de la communauté. Le 25 juin 1722, la mère Lambillion a obtenu de son évêque la permission de sortir de la clôture en compagnie de deux sœurs « pour aller voir quelque églice de la ville à dessein d’en édiffier une nouvelle », à l’instar d’Anne-Victoire Pillon (1663-1751), visitandine architecte du Mans. Inspirée par ces modèles, l’abbesse s’est faite architecte : elle dressa « elle-même le plan de l’église et de l’autel, ne trouvant pas dans les desseins des architectes les idées qu’elle avoit projettées ». Elle opta pour le plan d’une « église-double », c’est-à-dire une église prolongée par un chœur des religieuses placé au revers du maître-autel, conformément aux célèbres Instructiones fabricae (1577) de Charles Borromée. Lorsqu’a débuté le chantier, elle en assuré le suivi quotidien et a contrôlé l’exécution de son projet dans ses moindres détails, y compris la décoration, l’aménagement du mobilier et l’installation d’un orgue qu’elle fait placer en tribune au revers de la façade (1729) pour conférer plus de faste à la liturgie, après avoir introduit le plain-chant dans sa communauté.<br/>
 
L’abbatiale a mobilisé toutes les énergies de l’abbesse, forçant l’admiration de sa consoeur qui rédige sa riche notice nécrologique intégrée aux annales de la communauté. Le 25 juin 1722, la mère Lambillion a obtenu de son évêque la permission de sortir de la clôture en compagnie de deux sœurs « pour aller voir quelque églice de la ville à dessein d’en édiffier une nouvelle », à l’instar d’Anne-Victoire Pillon (1663-1751), visitandine architecte du Mans. Inspirée par ces modèles, l’abbesse s’est faite architecte : elle dressa « elle-même le plan de l’église et de l’autel, ne trouvant pas dans les desseins des architectes les idées qu’elle avoit projettées ». Elle opta pour le plan d’une « église-double », c’est-à-dire une église prolongée par un chœur des religieuses placé au revers du maître-autel, conformément aux célèbres Instructiones fabricae (1577) de Charles Borromée. Lorsqu’a débuté le chantier, elle en assuré le suivi quotidien et a contrôlé l’exécution de son projet dans ses moindres détails, y compris la décoration, l’aménagement du mobilier et l’installation d’un orgue qu’elle fait placer en tribune au revers de la façade (1729) pour conférer plus de faste à la liturgie, après avoir introduit le plain-chant dans sa communauté.<br/>
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Version actuelle en date du 18 juin 2019 à 08:53

Marie Anne Lambillion
Dénomination(s) dame Marie Anne Joseph, soeur Marie Anne Joseph
Biographie
Date de naissance 1658
Date de décès 22 mars 1748
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)


Notice de Julie Piront, 2019

Marie Anne Lambillion naît à Namur en 1658, dans une famille de la haute bourgeoisie. Fille de l’avocat Lambert Lambillion († 1676) et d’Anne Gordine († 1680), elle est la benjamine d’une fratrie de cinq enfants, deux garçons et trois filles. De bonne heure, elle est placée comme pensionnaire chez les bénédictines de la Paix Notre-Dame, présentes à Namur depuis 1613. Troisième monastère issu de la réforme entreprise en 1604 par Florence de Werquignoeul (1559-1638), l’établissement est bien connu des parents et des grands-parents maternels de la fillette, Gérard Gordine (1589-1649) et Anne de Robionois (avant 1595-1657). Deux de ses tantes maternelles y ont fait profession sous les noms de Marie Alexis (1614-1676) et Marie Anne Géraldine (1625-1656) et la troisième, Marie Constance († 1682), demeurée célibataire, est l’une des principales bienfaitrices de la communauté. Les religieuses décèlent rapidement chez cette enfant de grandes capacités intellectuelles et relationnelles ainsi que des prédispositions spirituelles, si bien qu’à seize ans, le 4 mars 1674, elle entre au monastère où elle retrouve ses deux soeurs aînées, Marie Constance Lambertine (1653-1726) et Marie Anne Alexis (1654-1676). Treize jours plus tard, elle prend le voile sous le nom de Marie Anne Joseph, malgré la déception de sa mère qui espérait en faire la compagne de ses vieux jours. A sa profession le 19 mars 1675, ses parents lui accordent une dot généreuse de 3200 florins, offrent une croix d’argent doré et financent la confection des sièges du réfectoire.
À l’intérieur de la clôture, les compétences de Marie Anne Joseph ne tardent pas à être mises au profit du groupe qui lui confie successivement les tâches de sacristaine, lingère, maîtresse des pensionnaires et portière. Au fil des années, elle gagne le respect de sa communauté qui la promeut au rang d’abbesse le 15 janvier 1709. Bonne gestionnaire, elle s’attèle à la remise en ordre des archives de la communauté et veille sur sa comptabilité. A partir des années 1720, elle entreprend les trois grands chantiers qui achèvent enfin l’édifice débuté en 1620 par la première abbesse : l’église abbatiale (1722-1726), une aile en bord de rue fermant le cloître et abritant les parloirs et le pensionnat (1734-1735), et quatre maisons de rapport et une basse-cour (1739-1740). Arrivée au terme d’une longue existence et affaiblie par la maladie, elle meurt quelques années après la consécration de l’église (1743), sa réalisation majeure. L’abbatiale a mobilisé toutes les énergies de l’abbesse, forçant l’admiration de sa consoeur qui rédige sa riche notice nécrologique intégrée aux annales de la communauté. Le 25 juin 1722, la mère Lambillion a obtenu de son évêque la permission de sortir de la clôture en compagnie de deux sœurs « pour aller voir quelque églice de la ville à dessein d’en édiffier une nouvelle », à l’instar d’Anne-Victoire Pillon (1663-1751), visitandine architecte du Mans. Inspirée par ces modèles, l’abbesse s’est faite architecte : elle dressa « elle-même le plan de l’église et de l’autel, ne trouvant pas dans les desseins des architectes les idées qu’elle avoit projettées ». Elle opta pour le plan d’une « église-double », c’est-à-dire une église prolongée par un chœur des religieuses placé au revers du maître-autel, conformément aux célèbres Instructiones fabricae (1577) de Charles Borromée. Lorsqu’a débuté le chantier, elle en assuré le suivi quotidien et a contrôlé l’exécution de son projet dans ses moindres détails, y compris la décoration, l’aménagement du mobilier et l’installation d’un orgue qu’elle fait placer en tribune au revers de la façade (1729) pour conférer plus de faste à la liturgie, après avoir introduit le plain-chant dans sa communauté.
Contrairement à sa consoeur, Aldegonde Desmoulins, architecte de l’église de la Paix Notre-Dame à Liège (1680-1690), l’oeuvre de l’abbesse namuroise ne semble pas avoir été connue au-delà des murs du monastère. L’écrivain Pierre Lambert de Saumery, qui admire l’église en 1740, semble ignorer le nom de son architecte. La formation de l’abbesse demeure inconnue, comme celle de la plupart des religieuses-architectes à l’époque moderne, et ses dessins comme les bâtiments qu’elle a édifiés ont disparu. Néanmoins, le plan-relief de la ville (v. 1725), conservé au Palais des Beaux-arts de Lille et récemment restauré, offre un fidèle et rare témoignage de ses réalisations qui s’inscrivent dans les pratiques architecturales de son temps.

Oeuvres

  • 1722-1726 : Église des bénédictines de la Paix Notre-Dame, à Namur (conception du plan et surveillance du chantier de construction).
  • 1734-1735 : Quatrième et dernière aile du cloître des bénédictines de la Paix Notre-Dame abritant les parloirs et le pensionnat), à Namur (surveillance du chantier de construction).
  • 1739-1740 : Quatre maisons de rapport et une basse-cour, contiguës au monastère des bénédictines de la Paix Notre-Dame, à Namur (surveillance du chantier de construction).

Principales sources

  • Liège (B), Archives des bénédictines de la Paix Notre-Dame, sans cote : «Livre Cronique des archives, annalles &a du monastère de la Paix Notre-Dame, ordre de Saint-Benoit à Namur ou registres, réceptions, mortes et éloges des religieuses qui ontes vescus en ce cloitre de la Paix Notre-Dame à Namur, avec aucunes choses plus remarcables avenues depuis l’érection dudit cloistre commenseant le 23 avril 1613. Livre premier des annales», ms, XVIIe et XVIIIe siècles.
  • Namur (B), Archives de l’Etat, Archives ecclésiastiques de la province de Namur, 2759 : Marchés pour la construction, l’aménagement et la décoration de l’église des bénédictines de la Paix Notre-Dame à Namur et pour la construction du bâtiment des parloirs (1722-1735).

Choix bibliographique

  • Henneau, Marie-Élisabeth et Piront, Julie, «Un nouveau profil de bénédictines au Nord de la «Dorsale catholique» : une réforme pensée par et pour des femmes au XVIIe siècle», dans Changer, rénover, restaurer : la réforme au fil de l’histoire et de l’actualité, dir. Jean El Gammal et Laurent Jalabert, actes de la VIIIe Université d’Hiver (Saint-Mihiel, 19-21 novembre 2015), numéro spécial des Annales de l’Est, 2016, p.33-55.
  • Piront, Julie, « Les religieuses aux Temps Modernes : architectes, gestionnaires de chantier et manouvrières », Livraisons d’histoire de l’architecture, 35, 2018, 1, p.29-39.
  • Piront, Julie, «Religieuses et religieux architectes, concepteurs et bâtisseurs des monastères féminins à l’époque moderne», dans Bâtir pour Dieu : l’oeuvre des religieux et religieuses architectes (XVIIe-XVIIIe siècles), dir. Julie Piront et Adriana Sénard-Kiernan, Lyon, LARHRA, coll. Chrétiens et société. Mémoires et documents, à paraître.
  • Saumery, Pierre Lambert de, Les délices du Pais de Liège, ou description historique, géographique et chorographique des monumens sacrés et profanes de cet évêché-principauté, Liège, Everard Kints, 1740, t.2-1, p.193.

Choix de liens électroniques

  • Université de Namur: ce site, géré par l’université de Namur qui occupe l’emplacement du monastère de la Paix Notre-Dame, consacre une page à la présentation historique du monastère avant sa suppression en 1796, la réhabilitation et la transformation du lieu par les jésuites au XIXe siècle [1].

Jugements

  • «Elle était belle et douée de beaux talens, un naturel vif, une activité continuelle, une facilité à comprendre et retenir ce qu’on lui enseignoit, un respet et obéissance exacte aux ordres de ses parens, sans jamais y résister. [...] La vivacité de son esprit, son exactitude à ses devoirs, sa soumission à ses maîtresses, son humeur gaïe et accommodante avec ses compagnes, sa dévotion exacte, faisoint assez connaître que le Seigneur la destinoit pour lui, veu qu’il la cultivoit avec tant de soin et qu’elle y correspondoit si bien» («Livre Cronique des archives ...», voir supra Principales sources, p.651).
  • «Aussitôt on crut être obligée de ne pas laisser enfouir les rares talens dont elle étoit douée, c’est pourquoi on l’emploia d’abord en divers offices comme la sacristie, la lingerie, l’éducation des demoiselles pensionaires, etc. dont elle s’acquitta avec beaucoup de sagesse et de discrétion, étant égale envers toutes et les portant à une piété solide, tellement qu’elle s’attira l’amour de ces jeunes plantes et l’applaudissement des personnes qui en eurent connoissance. Sa rare prudence lui fit confier la clôture dont elle s’acquitta avec grande exactitude» («Livre Cronique des archives ...», voir supra Principales sources, p.652).
  • «Aussitôt que cette digne abbesse se vit obligée de régir, elle prit soin d’acquérir les qualités que notre père saint Benoît requiert d’une supérieure et on peut dire qu’elle y a très bien réussi, sa vigilance surtout et les fatigues qu’elle a deu essuier pr les affaires de la maison, les soins qu’elle prit de repasser et d’écrire tous les documents du monastère sont incroiables». («Livre Cronique des archives ...», voir supra Principales sources, p.652-653).
  • «Son grand génie, sa ferveur, son courage qui ne se rebutoit de rien, son zèle pour le culte du Seigneur et pour la décoration des autels s’est bien manifesté dans l’entreprise qu’elle fit de faire bâtir notre église malgré le peu de moiens du monastère, se confiant que la divine Providence ne l’abandonneroit pas, veu qu’elle l’entreprenoit à dessein de réparer les outrages que les hérétiques faisoint à la sainte Vierge dans ces derniers siècles, aussi voulut-elle qu’elle fut dédiée à Dieu sous l’invocation de la divine Marie reine de paix» («Livre Cronique des archives ...», voir supra Principales sources, p.653).
  • «La douceur et l’humilité qu’elle a fait paroître pendant sa dernière maladie qui a duré quattre ans nous a bien fait connoître qu’elle l’avoit profondément gravée au cœur, obéissant à l’infirmière avec plus d’exactitude que la dernière des sœurs, n’aiant jamais fait paroître aucun signe de chagrin ni d’impatience pendant sa maladie qui lui étoit cependant très pénible, mais une grande résignation à la volonté du Seigneur, soupirant sans cesse après l’heureux moment qui devoit l’unir à son Divin Époux» («Livre Cronique des archives ...», voir supra Principales sources, p.654-655).
  • «Il seroit inutile de relever sa mémoire par les édifices et décorations qu’elle y a fait : la structure de nre église qu’elle a fait bâtir et dont elle avoit formé elle-même le plan joint à la beauté du chant et des offices qui s’i font seront des monumens éternels qui publieront à jamais l’ardeur du zèle qu’elle avoit pour la maison du Seigneur qu’elle a conservé jusqu’au dernier soupir de sa vie qu’elle a rendu à son créateur avec une parfaite résignation à sa ste volonté» («Livre Cronique des archives ...», voir supra Principales sources, p.657).
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