Marie-Françoise Gay

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Marie-Françoise Gay
Conjoint(s) Nicolas-Gabriel Allart
Dénomination(s) Mary Gay, Mary Gay-Allart, Marie Allart
Biographie
Date de naissance 1765
Date de décès 8 janvier 1821
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804)


Notice de Hedwig Friederich, 2012

Marie-Françoise Gay, née à Lyon en 1765 et morte à Paris le 8 janvier 1821, est la fille de Marie-Claudine Louise Galy et de Joseph Gay, négociant lyonnais ruiné par la Révolution. Elle est la soeur aînée de Jean-Sigismond Gay (1768-1822), dont l’épouse, Marie-Françoise-Sophie Nicault de La Valette, et la fille, Delphine, épouse d’Emile de Girardin, sont connues de leur vivant pour leurs talents littéraires. Elle-même, qui s’est mariée avec l’homme d’affaires Nicolas-Gabriel Allart, traduit des romans anglais et s’adonne à l’écriture romanesque, sous le nom anglicisé de Mary Gay. Investie dans la vie associative locale pendant la Révolution (elle est présidente de la Société philanthropique des Dames de Chambéry), elle voyage également beaucoup avec son mari, envoyé en mission à travers les pays conquis par la France. C’est à Milan qu’elle met au monde sa fille aînée, Hortense (1801-1879) qui sera connue sous le nom d’Hortense Allart de Méritens ou de Mme Allart de Therase et qui deviendra une romancière et une essayiste célèbre. Sa seconde fille, Sophie, née à Paris en 1804, choisit de s’illustrer dans la peinture. Voyageant beaucoup, comme sa mère, elle épousera à Rome un négociant français nommé Gabriac.
Dans le champ littéraire Marie Allart est bien moins connue que sa fille, que sa belle-soeur ou que sa nièce. Elle ne publie que deux traductions. D’abord, en 1797, le roman en sept volumes d’Anne Radcliffe intitulé Eléonore de Rosalba, ou le Confessional des pénitens noirs, qui avait déjà été traduit en 1796 par l’abbé A. Morellet sous le titre L’Italien, ou le Confessional des pénitents noirs. Ensuite, en 1802, les cinq volumes du roman de Samuel Jackson Pratt, Les Secrets de famille. Finalement, trois ans avant sa mort, elle écrit Albertine de Saint-Albe, roman autobiographique en deux volumes qu’elle publie chez Renard à Paris.
Les appréciations formulées à son sujet, de son vivant comme après son décès, sont peu nombreuses. Seul Henri Malo l’évoque en 1924 dans Une Muse et sa mère, Delphine Gay de Giradin, roman mettant en scène la belle-soeur et la nièce de Marie Allart. Les dictionnaires les plus courants ne connaissent que sa fille Hortense, qui a beaucoup publié et a combattu en faveur du droit des femmes et de leur rôle dans la société. Même si Marie-Joseph Chenier fait l’éloge de ses traductions dans son Tableau historique de l’état et des progrès de la littérature française depuis 1789 (1816), la personne et l’oeuvre de Marie Allart ont peu intéressé les chercheurs jusqu’à nos jours.

Oeuvres

  • 1818 : Albertine de Saint-Albe, Paris, Renard, 2 vol.

Traductions

  • 1797 : Eléonore de Rosalba, ou le Confessional des pénitents noirs, trad. de l’angl. Anne Radcliffe, Paris, Lepetit, 7 vol.
  • 1802 : Les Secrets de famille, trad. de l’angl. M. Pratt, Paris, Lepetit, 5 vol.

Choix bibliographique

CHOIX BIBLIOGRAPHIQUE

  • Grente, Georges, « Allart, Marie-Françoise», dans Dictionnaire des Lettres Françaises. Le XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 2e éd., 1995, p. 34-35.
  • Malo, Henri, Une Muse et sa Mère, Delphine Gay de Girardin, Paris, Emile Paul Frères, 1924.
  • Roman d’Amat, Jean-Charles et al., « Allart, Marie-Françoise », dans Dictionnaire de biographie française, t. II, 1936, col. 138-139.
  • Quérard, Joseph M., « Allart (M Mary) », dans La France littéraire ou Dictionnaire bibliographique, t. 1, Paris, F. Didot, 1827, p. 36.
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