Marguerite de Lussan/Philibert Riballier et Catherine Cosson : Différence entre versions

De SiefarWikiFr

[version vérifiée][version vérifiée]
(Import automatique)
 
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
[345] LUSSAN, (Marguerite de) née à Paris en 1683, donna dès sa jeunesse les plus flatteuses espérances. Une facilité merveilleuse pour retenir tout ce qu’elle entendoit dire, une envie démesurée d’apprendre et de savoir, annoncerent ce qu’elle devoit être un jour. Le Prince Thomas de Savoie s’intéressa, dit-on, à son éducation, et n’épargna rien pour seconder ses heureuses dispositions. Mademoiselle de Lussan y répondit par de si rapides succès, qu’elle fut en état de s’adonner de bonne heure à la composition, et ses premiers essais furent très-favorablement accueillis du Public. Jusqu’à l’âge de soixante-quinze ans qui fut, en 1758, le terme de sa glorieuse carriere, sa plume ne cessa point d’être occupée, et il en est sorti un grand nombre d’ouvrages qui lui ont mérité une place distinguée parmi les femmes qui ont fait honneur à la Littérature Françoise. A l’heureuse fécondité d’une imagination vive et noble, elle réunissoit toutes les graces du style, une grande érudition, et du talent pour la poésie.
 
[345] LUSSAN, (Marguerite de) née à Paris en 1683, donna dès sa jeunesse les plus flatteuses espérances. Une facilité merveilleuse pour retenir tout ce qu’elle entendoit dire, une envie démesurée d’apprendre et de savoir, annoncerent ce qu’elle devoit être un jour. Le Prince Thomas de Savoie s’intéressa, dit-on, à son éducation, et n’épargna rien pour seconder ses heureuses dispositions. Mademoiselle de Lussan y répondit par de si rapides succès, qu’elle fut en état de s’adonner de bonne heure à la composition, et ses premiers essais furent très-favorablement accueillis du Public. Jusqu’à l’âge de soixante-quinze ans qui fut, en 1758, le terme de sa glorieuse carriere, sa plume ne cessa point d’être occupée, et il en est sorti un grand nombre d’ouvrages qui lui ont mérité une place distinguée parmi les femmes qui ont fait honneur à la Littérature Françoise. A l’heureuse fécondité d’une imagination vive et noble, elle réunissoit toutes les graces du style, une grande érudition, et du talent pour la poésie.
 +
 +
[[Catégorie:Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson]]

Version actuelle en date du 16 mai 2011 à 06:24

[345] LUSSAN, (Marguerite de) née à Paris en 1683, donna dès sa jeunesse les plus flatteuses espérances. Une facilité merveilleuse pour retenir tout ce qu’elle entendoit dire, une envie démesurée d’apprendre et de savoir, annoncerent ce qu’elle devoit être un jour. Le Prince Thomas de Savoie s’intéressa, dit-on, à son éducation, et n’épargna rien pour seconder ses heureuses dispositions. Mademoiselle de Lussan y répondit par de si rapides succès, qu’elle fut en état de s’adonner de bonne heure à la composition, et ses premiers essais furent très-favorablement accueillis du Public. Jusqu’à l’âge de soixante-quinze ans qui fut, en 1758, le terme de sa glorieuse carriere, sa plume ne cessa point d’être occupée, et il en est sorti un grand nombre d’ouvrages qui lui ont mérité une place distinguée parmi les femmes qui ont fait honneur à la Littérature Françoise. A l’heureuse fécondité d’une imagination vive et noble, elle réunissoit toutes les graces du style, une grande érudition, et du talent pour la poésie.