Mademoiselle Poor/Aloïs Delacoux

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[140] POOR (mademoiselle), maîtresse sage-femme jurée à Paris, fille d’une habile sage-femme du même lieu. Mademoiselle Poor fut nommée, en 1725, sage-femme en chef de [141] l’Hôtel-Dieu. Vers le milieu du XVIIIe siècle il n’y avait pour ainsi dire dans toute l’Europe d’autre école d’accouchement que celle de l’Hôtel-Dieu de Paris; aussi de tous les pays étrangers venaient des élèves sages-femmes, même des médecins et des chirurgiens pour s’y instruire dans la pratique de cet art. Quoiqu’il nous ait été impossible de suivre l’ordre chronologique du service des accouchemens à l’Hôtel-Dieu, nous sommes cependant autorisés à croire que mademoiselle Poor a succédé à sa mère, et celle-ci à madame Lamarche. On sait que mademoiselle Poor dans son service, sans d’autres secours que la main, délivra une femme d’un bicéphale (enfant à deux têtes); phénomène qui fut déposé et conservé long-temps à Saint-Côme, lequel s’est renouvelé de nos jours dans Rita et Christina, avec cette différence cependant que le premier naquit sans vie et que celui-ci au contraire a survécu trois mois à sa naissance. Mademoiselle Poor, d’après Elisabeth Nihell, qui fut son élève et capable de juger de son mérite, de son savoir et de son habileté, fut digne du titre de sage-femme en chef de la première école d’accouchement.

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