Mademoiselle Chaumant/Henri Lyonnet

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[115] Autour de ces Vestris, dont le plus connu fut Gaëtan, surnommé «le diou de la danse», beau-frère, par conséquent, de Madame Vestris, avaient tournoyé d'étranges figures. Ainsi Gaëtan avait été le préféré de Mademoiselle Chaumant, originaire de Marseille, devenue danseuse à l'Opéra, richement installée rue des Moineaux, grâce aux libéralités d'un Anglais, et qui rece-[116]vait son illustre camarade à toute heure du jour et de la nuit.

Un jour, quittant les planches de l'Opéra, la belle se retire chez les Filles de la Croix, rue de Vaugirard, où elle paie 2.000 livres de pension sous le nom de Chamar, se donnant comme fille de condition du Piémont. Là, elle édifie toutes les religieuses, ses compagnes, par sa bonne tenue, corrompt son directeur, l'abbé Grisel, puis s'enfuit chez le Chanoine Robert avant de revenir à sa vie d'autrefois.

Rentrée à l'Opéra grâce à une tabatière d'or qu'elle offre au maître de ballets Lany, puis renvoyée en septembre, elle est bientôt comblée de présents par Gautier de Mondorge, trésorier triennel des écuries et livrées du roi, ce qui ne l'empêchait de faire disparaître au moment opportun son beau danseur dans une «chambre à côté» dissimulée à cet effet. Mais le «truc» découvert, de Mondorge est encore galant homme puisqu'il paie les étrennes et un mois d'avances avant de se retirer.

Monsieur Bertin, trésorier des parties casuelles, lui meuble pour 10.000 livres un bel appartement au second étage rue des Prouvaires, ce qui n'empêche pas la belle de recevoir, à l'insu du Duc, le fermier général, Cramayel, qui lui fait une rente viagère de 3.000 livres.

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