Madame Lerebours/Aloïs Delacoux : Différence entre versions

De SiefarWikiFr

(Page créée avec « [114] '''LEREBOURS'''. L’intéressant ouvrage qui a pour titre: ''Avis aux mères qui veulent nourrir leurs enfans'', est le seul document que nous ayons pu nous procurer p… »)
 
(Aucune différence)

Version actuelle en date du 6 novembre 2011 à 17:57

[114] LEREBOURS. L’intéressant ouvrage qui a pour titre: Avis aux mères qui veulent nourrir leurs enfans, est le seul document que nous ayons pu nous procurer pour consacrer quelques lignes à la mémoire de cette philanthrope éclairée. Toutes nos recherches n’ont pu nous mettre à même de connaître ni le lieu, ni l’époque de sa naissance, pas plus que celle de sa mort, ni de savoir précisément quelle condition elle avait pu tenir dans le monde. Le livre que nous a laissé madame Lerebours est trop bien conçu pour être l’oeuvre d’un esprit qui ne se serait point occupé d’études sérieuses; il est trop bien d’accord avec l’observation pour être le fruit de l’imagination. C’est en 1770 que l’Avis aux mères fut publié et qu’il reçut l’approbation de la Faculté de médecine de Paris, sur un rapport qui lui fut présenté le 20 janvier même année, par une commission prise dans son sein, laquelle se composait de Bernard, Dubourg, Gentil et Darcet. L’ouvrage de madame Lerebours [115] se distingue de tous ceux qui ont pour objet les soins à donner aux nouveau-nés, en ce qu’il est basé sur l’expérience, et que les préceptes qu’il renferme sont toujours déduits des observations et des faits. Tous ces préceptes sont aussi sages que rationnels, et il serait à désirer que toutes les femmes qui sont sur le point de devenir mères et que l’expérience n’a point encore instruites lussent l’Avis aux mères. Les sages-femmes également y trouveront des instructions pratiques, qu’on ne saurait trouver ailleurs aussi bien exposées que dans l’ouvrage de madame Lerebours. Ce livre a eu trois éditions dans les trois premières années, et même une cinquième a été imprimée en l’an VII. Madame Lerebours vivait encore, ainsi qu’on le voit par l’avertissement qu’elle-même a donné et par l’épithète de citoyenne qu’elle prend. Tissot, dans une lettre qui a été conservée dans cette dernière édition, dit que l’ouvrage de madame Lerebours mérite une confiance que rarement obtiennent les ouvrages des médecins; nous sommes parfaitement d’accord avec le médecin de Genève.