Madame La Charonne/Aloïs Delacoux : Différence entre versions

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Le [sic] fille d’un tel père ne pouvait qu’honorer sa profession et posséder toutes les connaissances qui constituaient à cette époque l’art des accouchemens. Guillemeau cite souvent la dame Charonne, loue son habileté et lui attribue les plus nobles qualités de l’ame. Ce chirurgien fameux, ce juste appréciateur du savoir, parle d’une manière toute particulière de la dame Charonne et des talens qu’elle déploya à l’occasion d’un accouchement laborieux d’une demoiselle Simon. Que de trésors sont perdus, non pour l’histoire, mais pour la gloire de la profession de sage-femme! On a peine à comprendre que nos chroniques nationales se taisent sur le compte d’une multitude de femmes qui se sont dévouées à l’humanité, au bonheur de la société et à la sécurité des familles, et qu’elles aient donné tant de pages à l’immoralité, aux vices les plus monstrueux, la prostitution, la trahison et l’assassinat.
 
Le [sic] fille d’un tel père ne pouvait qu’honorer sa profession et posséder toutes les connaissances qui constituaient à cette époque l’art des accouchemens. Guillemeau cite souvent la dame Charonne, loue son habileté et lui attribue les plus nobles qualités de l’ame. Ce chirurgien fameux, ce juste appréciateur du savoir, parle d’une manière toute particulière de la dame Charonne et des talens qu’elle déploya à l’occasion d’un accouchement laborieux d’une demoiselle Simon. Que de trésors sont perdus, non pour l’histoire, mais pour la gloire de la profession de sage-femme! On a peine à comprendre que nos chroniques nationales se taisent sur le compte d’une multitude de femmes qui se sont dévouées à l’humanité, au bonheur de la société et à la sécurité des familles, et qu’elles aient donné tant de pages à l’immoralité, aux vices les plus monstrueux, la prostitution, la trahison et l’assassinat.
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Selon Jules Rouyer (''Etudes médicales sur l'ancienne Rome'' de Jules Rouyer, Paris, Adrien Delahaye, 1859, p. 219), Madame la Charonne n'est pas la fille d'Ambroise Paré : Aloïs Delacoux a fait une mauvaise lecture de Guillemeau (''De la grossesse et accouchement des femmes ; du gouvernement de celles-ci et moyen de survenir aux accidents qui leur arrivent, ensemble de la nourriture des enfans,'' par feu Jacques Guillemeau,... augmenté de... ''plusieurs maladies secrettes, avec un traité de l'impuissance'', par Charles Guillemeau, A. Pacard, Paris, 1621, p. 222) et a confondu la parturiente, Anne Paré, avec la sage-femme, La Charonne.
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[[Nicole Dufournaud]] et [[Aurore Evain]]
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[[Catégorie:Dictionnaire Aloïs Delacoux]]
 
[[Catégorie:Dictionnaire Aloïs Delacoux]]

Version actuelle en date du 18 décembre 2011 à 08:08

[56] CHARONNE (la dame). Aux XVIe et XVIIe siècles les femmes bien-nées ne dérogeaient point en embrassant la profession de sage-femme. La dame Charonne était fille d’Ambroise Paré, premier chirurgien de son siècle, encore plus par ses connaissances que par ses dignités, quoique suc-[57]cessivement il ait été chirurgien de Henri II, François II, Charles IX et de Henri III, et même l’ami de ce dernier qui le préserva des massacres de la Saint-Barthélemy en l’enfermant dans sa chambre, disant qu’il n’était pas raisonnable qu’un tel homme qui pouvait servir à tout un petit monde fût ainsi massacré.

Le [sic] fille d’un tel père ne pouvait qu’honorer sa profession et posséder toutes les connaissances qui constituaient à cette époque l’art des accouchemens. Guillemeau cite souvent la dame Charonne, loue son habileté et lui attribue les plus nobles qualités de l’ame. Ce chirurgien fameux, ce juste appréciateur du savoir, parle d’une manière toute particulière de la dame Charonne et des talens qu’elle déploya à l’occasion d’un accouchement laborieux d’une demoiselle Simon. Que de trésors sont perdus, non pour l’histoire, mais pour la gloire de la profession de sage-femme! On a peine à comprendre que nos chroniques nationales se taisent sur le compte d’une multitude de femmes qui se sont dévouées à l’humanité, au bonheur de la société et à la sécurité des familles, et qu’elles aient donné tant de pages à l’immoralité, aux vices les plus monstrueux, la prostitution, la trahison et l’assassinat.

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