Mabille de Riez/Philibert Riballier et Catherine Cosson : Différence entre versions
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[425] RIEZ, (Mabille de) d’une famille noble de Provence, florissoit vers la fin du douzieme siecle, et s’y rendit célebre par son esprit et son savoir. Elle fut l’objet des plus belles Chansons de Raimond Jourdan, Vicomte de Saint-Antoine, célebre Troubadour. Il brûloit pour elle du plus ardent amour; mais Mabille, trop vertueuse pour manquer à la fidélité conjugale, refusa constamment de répondre à sa passion. Raimond désespéré, partit pour aller chercher la mort dans les périls de la guerre. Quelque tems après son départ, le bruit courut qu’il avoit été tué. A cette nouvelle Mabille ne put retenir les mouvemens de son coeur; saisie de la plus vive douleur, elle mourut inconsolable. [426] Raimond de retour, apprenant la perte de l’objet de sa tendresse, après s’être livré aux plus tristes regrets, fit faire en marbre la statue colossable de sa Dame, et la plaça dans l’Eglise du Monastere de Montmajour, où il se fit Religieux. | [425] RIEZ, (Mabille de) d’une famille noble de Provence, florissoit vers la fin du douzieme siecle, et s’y rendit célebre par son esprit et son savoir. Elle fut l’objet des plus belles Chansons de Raimond Jourdan, Vicomte de Saint-Antoine, célebre Troubadour. Il brûloit pour elle du plus ardent amour; mais Mabille, trop vertueuse pour manquer à la fidélité conjugale, refusa constamment de répondre à sa passion. Raimond désespéré, partit pour aller chercher la mort dans les périls de la guerre. Quelque tems après son départ, le bruit courut qu’il avoit été tué. A cette nouvelle Mabille ne put retenir les mouvemens de son coeur; saisie de la plus vive douleur, elle mourut inconsolable. [426] Raimond de retour, apprenant la perte de l’objet de sa tendresse, après s’être livré aux plus tristes regrets, fit faire en marbre la statue colossable de sa Dame, et la plaça dans l’Eglise du Monastere de Montmajour, où il se fit Religieux. | ||
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| + | [[Catégorie:Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson]] | ||
Version actuelle en date du 15 février 2011 à 20:30
[425] RIEZ, (Mabille de) d’une famille noble de Provence, florissoit vers la fin du douzieme siecle, et s’y rendit célebre par son esprit et son savoir. Elle fut l’objet des plus belles Chansons de Raimond Jourdan, Vicomte de Saint-Antoine, célebre Troubadour. Il brûloit pour elle du plus ardent amour; mais Mabille, trop vertueuse pour manquer à la fidélité conjugale, refusa constamment de répondre à sa passion. Raimond désespéré, partit pour aller chercher la mort dans les périls de la guerre. Quelque tems après son départ, le bruit courut qu’il avoit été tué. A cette nouvelle Mabille ne put retenir les mouvemens de son coeur; saisie de la plus vive douleur, elle mourut inconsolable. [426] Raimond de retour, apprenant la perte de l’objet de sa tendresse, après s’être livré aux plus tristes regrets, fit faire en marbre la statue colossable de sa Dame, et la plaça dans l’Eglise du Monastere de Montmajour, où il se fit Religieux.
