Louise-Françoise Contat/Henri Lyonnet

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[117] L'actrice dont la réputation devait surpasser incontestablement celle de toutes les autres comédiennes de cette époque «fin de siècle» fut incontestablement Mademoiselle Contat, dont Madame Dussane vient d'écrire si joliment l'histoire sous le titre de «La Célimène de Thermidor», sauvée elle aussi par Labussière. De famille bourgeoise, Louise Contat, née à Paris le 6 juin 1760, élève de Madame Préville, avait débuté à seize ans à la Comédie française, avec une charmante figure, il est vrai, mais sans faire prévoir ce qu'elle serait un jour. Cependant Beaumarchais, qui avait remarqué sa physionomie piquante, son regard plein de malice et de gaîté, lui réservait le rôle de Suzanne dans le Mariage de Figaro. Mademoiselle Faniez, qui tenait l'emploi de soubrette, se fâcha. Beaumarchais tint bon. De ce jour (1784, 27 avril), la réputation de Mademoiselle Contat fut établie. Plus tard, elle joua non seulement les soubrettes, mais les amoureuses, les grandes coquettes, les jeunes mères. Mais cette soirée unique avait été surtout la «soirée de Contat». «La charmante fille, dit Figaro, toujours [118] riante, verdissante, pleine de gaîté, d'esprit, d'amour et de délices!» Tel est le portrait de Louise Contat.
«Elle fut la femme de ce temps, a dit Madame Dussane, comme le Mariage de Figaro en fut la pièce.» Dès lors, elle mène le train brillant d'une reine authentique de théâtre: carrosse, cocher, deux laquais, un cuisinier, une femme de charge et trois soubrettes. Le beau Louis de Narbonne, que la chronique de Versailles disait fils du Bien-Aimé, lui donne une fille, et lorsque l'on vient l'arrêter comme ses camarades, elle vient d'accoucher d'un autre fils encore, dont le père reconnu est Louis Girardin. Louise Contat, après une carrière des plus brillantes, épousa sur le tard le Chevalier de Forges de Parny, régularisant ainsi une situation. Elle devait mourir d'un cancer au sein le 9 mars 1813.

[Portrait:
- «Mademoiselle Louise Contact», pl.53, p.110]

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