Jeanne-Marie Bouvier de la Mothe/Philibert Riballier et Catherine Cosson

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[283] GUYON, (Jeanne-Marie Bouviers de la Mothe) née à Montargis, de parens nobles, le 13 Avril 1648, s’adonna dès sa plus grande [284] jeunesse à l’étude des sciences, et y fit les plus brillans progrès. Mariée à l’âge de dix-huit ans, et devenue veuve quatre ans après, elle renonça à de grands biens qu’elle possédoit pour suivre son goût pour l’étude et s’adonner aux exercices d’une austere dévotion. Ayant composé et rendu public un grand nombre d’ouvrages, on y apperçut des systêmes singuliers de spiritualité qui furent jugés dangereux. Son obstination à les soutenir lui suscita de puissans ennemis qui lui firent essuyer de très-humiliantes disgraces; mais elles n’arrêterent point sa plume. Cette laborieuse Dame écrivit encore un grand nombre de livres mystiques, où il regne beaucoup d’érudition et un grand feu d’imagination. Le grand Fénélon et beaucoup de personnes de la plus grande distinction faisoient un cas singulier de cette savante femme. Elle finit ses jours à Blois le 9 Juin 1717, âgée de soixante-neuf ans.

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