Jane Barker

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Jane Barker
Dénomination(s) Galaecia
Cosmelia
Fidelia
Galesia
Galecia
Mrs Jane Barker
Biographie
Date de naissance baptisée le 16 mai 1652
Date de décès inhumée le 29 mars 1732
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)


Notice de Constance Lacroix, 2014

Poétesse, romancière et traductrice jacobite, Jane Barker naît en 1652 à Blatherwick (Northamptonshire), où son père, Thomas Barker, gentilhomme, ex-secrétaire du Chancelier de Charles Ier, s’est retiré pendant la guerre civile avec sa femme, Anne, issue d’une famille d’officiers royalistes et catholiques gallois, les Connock. En 1662, la famille qui compte aussi deux fils, Edward et Henry nés en 1650 et 1655, s’installe sur le domaine de Wilsthorp (Lincolnshire). Le comte d’Exeter leur en cède le bail jusqu’en 1774. Lectrice avide, initiée à l’agriculture par son père, à la médecine mais aussi au latin par Edward, étudiant à Oxford, elle s’enthousiasme pour les découvertes médicales de Harvey, Lower et Willis, et se lie, sous le nom de Galaecia, à une coterie d’étudiants poètes de Cambridge, dont fait partie l’éditeur Benjamin Crayle, qui publiera en 1688, sans la consulter, 53 de ses poèmes dans le recueil Poetical Recreations. Son frère Edward meurt en 1675, suivi en 1681 par leur père qui fait d’elle son héritière. Avec sa mère, Jane rejoint alors Henry, son cadet, à Londres, où elle pratique la médecine à titre gracieux et continue à écrire, composant un roman héroïque aujourd’hui perdu.
Après la mort d’Anne et la révolte des partisans du protestant Monmouth, bâtard de Charles Ier, contre le catholique Jacques II en 1685, Jane épouse la foi de son roi, qu’elle suit à Saint-Germain-en-Laye après la révolution de 1689. Non pensionnée, mais aidée par ses cousins Connock, dignitaires jacobites importants, elle est, bien que quasi-aveugle dès 1696, l’un des quatre principaux poètes de la cour, avec Hamilton, Caryll et Maitland. En 1701, elle offre au prince de Galles le recueil manuscrit Poems Refering to the Times, dicté à son cousin William, où «Fidelia» narre sa conversion, son arrivée en France, et la lutte jacobite, devenue un combat cosmique. Elle compose aussi un second ensemble de poèmes d’exil, plus intimistes, adressés à des ami(e)s jacobites, à la reine, à la princesse Louise-Marie, à Louise-Hollandine de Palatinat, abbesse de Maubuisson ou encore à Arabella Fitz-James, fille illégitime de Jacques II, religieuse bénédictine à Pontoise. Elle commémore un certain nombre des événements marquants de la vie des exilés : expéditions militaires, famine et épidémie de l’hiver 1694, mort de Jacques II, début de la guerre de Succession d’Espagne… Bien qu’en anglais, les poèmes de Jane Barker circulent hors du milieu jacobite : l’unique exemplaire restant de Poems Refering to The Times entre dans la bibliothèque de la duchesse de la duchesse d’Aiguillon en 1718.
Jane revient à Wilsthorp en 1704, munie du Magdalen Manuscript, ultime recueil de toute son œuvre (qui comprend les versions révisées de ses poèmes de jeunesse) qu’elle diffusera clandestinement. Assujettie, en tant que catholique, à des persécutions multiples, dont une double taxe foncière, en procès avec sa propre nièce, elle lutte pour mettre en valeur ses terres et élever ses deux petites-nièces, tout en participant à un complot jacobite franco-anglo-espagnol (1718), ainsi qu’à une campagne internationale pour la béatification de Jacques II, auquel elle pense devoir deux miracles. Protégée par la comtesse d’Exeter, elle se livre aussi à une discrète propagande à travers sa trilogie autobiographique Love Intrigues, or, the History of the Amours of Bosvil and Galesia (1713), A Patch-Work Screen for the Ladies (1723) et The Lining of the Patch Work Screen (1726), ensemble truffé de références à la France, ainsi que dans Exilius, un roman héroïque et politique « à la manière de Fénélon » (1715) et dans The Christian Pilgrimage, traduction d’un traité du père jésuite Adrien Parvilliers, lui aussi camouflé en opus fénelonien. En 1727, elle regagne Saint-Germain où elle s’éteint en 1732.
Quatre fois republiée entre 1713 et 1743, Jane Barker a joui d’un certain succès auprès des élites traditionnelles de tradition conservatrice de son siècle. Oubliée jusqu’aux décennies 1980, elle est aujourd’hui exhumée par la critique féministe, qui salue d’abord en elle l’architecte d’un roman féminin respectable (par opposition au sulfureux trio Behn, Manley et Haywood), puis par les études jacobites, qui insistent à l’inverse sur sa dimension contestataire. Les dernières études en date soulignent le non-conformisme de Jane Barker, tant esthétique et philosophique (cartésianisme) qu’idéologique et spirituel, ainsi que son rapport complexe aux cultures rivales du manuscrit et de l’imprimé.

Oeuvres inédites

  • 1701 : British Library (Londres): Add. MS 21, 621 (ca. 1700): A Collection of poems refering to the times; since the King's accession to the Crown. Occasionally writ according to the circumstance of time and place.
  • ca 1701-1704 : Magdalen College Library (Oxford), MS 343: Poems on several occasions in three parts: The first refering to the times. The second, are poems writ since the author was in France, or at least most of them. The third, are taken out of a miscellany heretofore printed, and writ by the same author.

Oeuvres imprimées

  • 1687-88 : Poetical Recreations: Consisting of Original Poems, Songs, Odes, &c. with Several New Translation, Londres, Benjamin Crayle. -- Jane Barker: Printed Writings 1641-1700, éd. Robert Evans, Londres, Ashgate Publishing, 2009.
  • 1713 : Love Intrigues; or, the History of the Amours of Bosvil and Galesia, Londres, Edmund Curll -- Web edition published by eBooks@Adelaide [1].
  • 1715 : Exilius or, The Banish'd Roman. A New Romance. In Two Parts: Written After the Manner of Telemachus, For the Instruction of Some Young Ladies of Quality, Londres, Edmund Curll -- Web edition published by eBooks@Adelaide [2].
  • 1718 : The Christian Pilgrimage: Or, a Companion for the Holy Season of Lent. Made English by Mrs. Jane Barker, Londres, E. Curll and C. Rivington.
  • 1719 : The Entertaining Novels of Mrs. Jane Barker. In Two Volumes. I. Exilius; Or The Banish'd Roman Written (after the Manner of Telemachus) for the Instruction of some young Ladies of Quality […] IX. The Amours Of Bosvil And Galesia. The Second Edition[version remaniée], Londres, A. Bettesworth and E. Curll, 2 vol.
  • 1723 : A Patch-Work Screen for the Ladies: Or, Love and Virtue Recommended: In a Collection of Instructive Novels Related After a Manner Intirely New, and Interspersed with Rural Poems, Describing the Innocence of a Country-Life, Londres, E. Curll and T. Payne -- Web edition published by eBooks@Adelaide[3].
  • 1726 : The Lining of the Patch-Work Screen; design'd for the Farther Entertainment of the Ladies. by Mrs. Jane Barker, Londres, A. Bettesworth -- Web edition published by eBooks@Adelaide [4].
  • The Galesia Trilogy and Selected Manuscript Poems of Jane Barker, éd. Wilson, Carol Shiner, New York and Oxford, Oxford University Press, 1997.

Oeuvres traduites

  • 1721: Der ins Elend verjagte Römer Exilius: ein Staatsroman aus dem Englischen […] verfetzt von Johanna Barcker, Leipzig, Schuster.
  • Une traduction critique française de The Amours Of Bosvil And Galesia, A Patch-Work Screen for the Ladies, The Lining of the Patch-Work Screen; design'd for the Farther Entertainment of the Ladies a été réalisée dans le cadre de la thèse de Constance Lacroix, Jane Barker et la Trilogie de Galesia. Elle est accessible en ligne sur le site national Thèses.fr [5] ainsi que sur les plates formes d'archives ouvertes TEL et HAL.

Principales sources

  • Northamptonshire Record Office, Blatherwick Parish Register, 1621-1689, Blatherwycke 34 P/1: Acte de baptême, 17 mai 1652.
  • Archives Municipales de Saint-Germain en Layes, GG 56, Registre Paroissial de Saint-Germain en Layes, 146v°: Baptême de la filleule de Jane Barker, Christine Winiffe; GG 99,Registre Paroissial de Saint-Germain, 45r°: inhumation
  • Lincolnshire Archives Office, Kesteven Quarter Sessions, Papist Rolls. 1717 ; Public Record Office, FEC 1/1200 ( Abstract of Papists Estates) et FEC 1/1201 (Returns): Enregistrement comme catholique.
  • British Library (Londres), Stowe MS 232, Jacobite Correspondences, 1717-1732, Volume I: Lettre autographe de Jane Barker au duc d’Ormonde, 1718; Add. MS 21, 896, ff.1 et 11v: Lettres de William à Timon Connock, où il est question de Jane Barker, 1726 et 1727.
  • The Royal Library, Windsor Castle, Stuarts Papers 208/129: Lettre-témoignage autographe de Jane Barker sur les miracles de Jacques II, 14 août 1713/1730.
  • Traces du procès avec sa nièce Mary Staton : entrées du 10 juillet et du 23 juillet 1717, Chancery Decrees and Orders, C33/327 f. 382 et C33/329 f. 23 ; appel à comparaître, juillet 1717, Lincolnshire Archive Record, Kesteven Sessions Bundles, 1717, KQS A/2/32, cité par King and Medoff, « The Documentary Record », voir infra Choix bibliographique.
  • Bail de Wilsthorp, Acte du 30 août 1662, Burghley House, ex. 62174 et 2 décembre 1675, Northampton Record Office, S[T] 674, cités par K. King et J. Medoff, «The Documentary Record», voir infra Choix bibliographique, p.19, 20, 32.

Choix bibliographique

  • King, Kathryn, Jane Barker, Exile: A Literary Career 1675-1725, Oxford, Clarendon Press, 2000.
  • King, Kathryn, Medoff, Jeslyn, «Jane Barker and Her Life (1652-1732): The Documentary Record», dans Eighteenth-Century Life, 21, 1997, p.16-38.
  • Lacroix, Constance, «Jane Barker et la Trilogie de Galesia: traduction, annotation et commentaire d’une trilogie jacobite», 1409 p., Thèse de doctorat: Langue, Littérature et Civilisation anglophones, Valenciennes, UVHC, 2013,[6].
  • Pickard, Claire, Literary Jacobitism: the Writing of Jane Barker, Mary Caesar and Anne Finch, 328 p., Thesis (D. Phil.): English Language and Literature, Oxford, Faculty of St. Hilda's College (University of Oxford), 2006.
  • Spencer, Jane, « Creating the Women Writer: The Autobiographical Works of Jane Barker», dans Tulsa Studies in Women's Literature, Fall 1983, 2, p.165-181.

Choix de liens électroniques

  • Lacroix, Constance J-E, "Wicked Traders, Deserving Peddlers, and Virtuous Smugglers: The Counter-Economy of Jane Barker's Jacobite Novel," Eighteenth-Century Fiction: Vol. 23: Iss. 2, Article 4, 2011 [7].

Jugements

  • « May never interposing sorrows meet, // To cloud, or to obscure your growing Wit.// But may your Rhimes be still employed to tell, // What Satisfaction do’s in Knowledge dwell; // And as you have begun, so yet go on, //To make coy Nature’s secrets better known; // And may we learn in purest Verse, from thee, // The Art of Physick, and Anatomie, // While the much-pleas’d Apollo smiles to see // Medicine at once improv’d, and Poetrie.» (Fidelius, «To the Incomparable GALAECIA, on the Publication of Her Poems (1687-88)», Poetical Recreations, voir supra, Oeuvres, page liminaire non paginée)
    Traduction: « Puissent ne jamais peine ou chagrin survenir, // Pour votre esprit naissant offusquer ou ternir, // Mais puissiez-vous toujours vos rimes employer, // A peindre du savoir les délices cachés; // Et en l’œuvre entamée, poursuivre sans relâche, // Que de prude Nature les secrets mieux l’on sache ; // Qu’en limpides vers, l’on tienne par vos soins, // De Physiologie et Anatomie l’art joint, // Et Apollon comblé sourit lorsqu’il te voit // Poésie et Médecine orner à la fois. » (Fidelius, «A l’Incomparable GALAECIA, sur la publication ses poèmes» [1687-88], Poetical Recreations, voir supra, Oeuvres, page liminaire non paginée)
  • « On then, brave Maid, secure of Fame advance //’Gainst the Scaroons and Scudderies of France. // Shew them your claim, let nought your Merit awe, // Your Title is Good spight the Salique Law ; // Safe in the Triumph of your Wit remain // Our English Law admits a Woman’s Reign. » (Exilius [John Newton, cousin de Jane Barker], «To the incomparable Author Mrs Jane Barker on her Excellent Romance of Scipina, by a Gentleman of St. John’s College, Cambridge», [1687-88], Poetical Recreations, voir supra, Oeuvres, II, p.46)
    Traduction : « De ta gloire assurée, vaillante vierge avance, // Contre tous les Scarron et Scudéry de France. // Ton mérite défend, sans t’effrayer de rien, // Face au bon droit, la loi salique point ne tient, // De ton esprit, crois-moi , le triomphe est certain : // La loi anglaise admet un règne féminin. » (Exilius [John Newton, cousin de Jane Barker], « A l’incomparable auteur Mrs Jane Barker, sur son excellent roman, Scipina, par un gentilhomme de St. John’s College, à Cambridge », 1687-88, Poetical Recreations, voir supra, Oeuvres, II, p.46)
  • (A propos de Love Intrigues): « All this, so well, so naturally dress'd, // At once with Wit and Innocence express'd, // So true appears, so just, and yet so plain, // We mourn thy // Sorrows, and we feel thy Pain. // None here is like thy false Dissembler found, // All pity Thee, but He who gave the Wound. // And yet the perjur'd Swain, Galesia, spare, // Nor urge on Vengeance with a hasty Pray'r; // Tho' much He merits it, since all agree, // Enough He's punish'd in his losing Thee. »
    Traduction: « Vos propos, en leur élégance et naturel, // Leur forme innocente autant que spirituelle, // Sonnent si vrais, si justes et simples pourtant // Que vos chagrins on pleure et vos maux on ressent. // Nul ici n’est pareil au perfide trompeur, // Tous ont pitié, fors lui, qui blessa votre cœur. // Mais envers l’amant parjure, usez de clémence, // Point trop vite, Galesia, n’implorez vengeance, // S’il le mérite fort, puisque tous conviennent, // Que de Vous perdre est une suffisante peine. » (Sewell, George, Les Intrigues de l’Amour [1713], voir supra, Oeuvres, non paginé)
  • « Mrs Jane Barker n’est pas un écrivain de première importance. Elle est de fait un pur produit de son temps. Mais son apparition n’est pas sans valeur pour l’historien de la littérature car, avec Mrs Behn et Mrs Manley, et à leurs côtés, elle constitue un maillon très représentatif de la littérature anglaise de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle. Aphra Behn a victorieusement œuvré à la cause des femmes-écrivains en gagnant sa vie de sa plume. Depuis lors, de plus en plus d’auteurs féminins ont fait leur entrée dans la littérature anglaise. Mais elle adopte d’emblée, par ses tendances moralisatrices, une attitude d’opposition délibérée face à Behn et à Manley, généralement considérées comme les figures de proue de la littérature narrative de leur époque […]. Cependant ses écrits sont bel et bien, en substance, sa propriété intellectuelle, naissant de l’observation directe de sa propre vie, de ses aspirations, de ses déceptions – de sa résignation à son destin. Que ses pensées aient revêtu l’habit de leur époque, que ses récits partiellement idéalistes présentent souvent une sorte de ressemblance désespérée avec des événements tout à fait réels ou avec des modèles illustres, ne change rien à ce constat. » (Stanglmaier, Karl, Mrs. Jane Barker: Ein Beitrag zur Englischen Literaturgeschichte, Berlin, E. Ebering, 1906, p.80-81).
  • « Jane Barker fut l’une des premières romancières « respectables », unissant les motivations mercenaires de la femme-écrivain professionnelle et la chasteté associée aux poétesses amatrices. En un siècle où le nombre des femmes-écrivains a connu une croissance importante et où celles-ci ont commencé à être acceptées du grand public, Jane Barker a contribué à répandre l’idée qu’une femme écrivain – même lorsqu’elle écrivait des romans – pouvait être chaste, de bonnes mœurs et digne de respect […]. Cette foi en la chasteté de la femme-écrivain a grandement favorisé l’avènement d’un climat grâce auquel bon nombre de femmes écrivains purent accéder à un ample succès et à l’estime publique. L’œuvre de Jane Barker revêt donc une grande importance aux yeux de toute personne intéressée par l’histoire de la littérature féminine. Les récits qu’elle construit autour du personnage de Galesia représentent peut-être la première tentative pour place le talent littéraire d’une femme au centre de toute une histoire. Nous y sommes assistons aux efforts de Jane Barker pour vivre au quotidien ses ambitions littéraires et acquérons ce faisant une plus fine connaissance du processus de création qui fit de la femme-écrivain un personnage publiquement acceptable. » (Spencer, Jane, «Creating the Woman Writer», 1983, voir supra, Choix bibliographique, p. 179).
  • (à propos des poèmes composés à Saint-Germain) «Barker manifeste une fine compréhension des intentions positives qui avaient régi la politique religieuse de Jacques, et ce, par des vers d’une ironie mordante […]Barker, a-t-on suggéré récemment, serait une Jacobite d’une variété particulière, en ce qu’elle ne partagerait pas la confiance qui animait la majorité des Jacobites. Ses poèmes engagés ne trahissent nul doute quant à la validité de ses principes loyalistes. On peut conserver des principes intacts, même dans une période de désolation. De là à croire réellement en une victoire politique, c’est une autre affaire: on peut voir dans la correspondance de Caryll que les juges les plus lucides ne partageaient pas toujours de tels espoirs. Pour ce qui est de la qualité de sa poésie, Barker ne versifie pas avec la virtuosité de Hamilton, et, si l’on se situe à un niveau d’exigence élevé, ne compte pas parmi les poètes les plus sophistiqués […]. Cependant, sa poésie est plus intéressante sur le plan humain. (Erskine-Hill, Howard, «Poetry at the Exiled Court», A Court in Exile: The Stuarts in France, 1689-1718, ed. by E.T.Corp, Cambridge, Cambridge U.Press, 2004, p.214-34; p.229-230).
  • «Dans la préface ouvertement rétrospective de son dernier roman, Barker, septuagénaire, se décrit comme un violoneux grattant «un vieil air, à la mode voilà bien trois lustres» (Lining, 179) […]. Cet autoportrait met en lumière tout le paradoxe que constituait cette femme de lettre novatrice, cette romancière consciente de sa propre modernité, qui continuait non moins à s’identifier étroitement au monde discrédité des Stuarts qu’elle avait perdu. Telle est la figure que j’appelle Janus Barker, qui regarde toujours vers le passé et vers les modes de pensée et de sensibilité traditionnels, tout en contemplant l’avenir et le triomphe naissant d’une domesticité bourgeoise – une romancière dont les fictions respirent la méfiance envers la modernité même qu’elles expriment . […] Le temps est venu de mettre de côté une réputation de respectabilité distinguée pour procéder à une évaluation plus fiable d’une vie d’écrivain qui ne fut pas précisément ‘exemplaire’» (King, Kathryn, Jane Barker, Exile, [1997], voir supra, Choix bibliographique, p.9).
  • «Jane Barker est de plus en plus largement reconnue comme l’une des plus importantes femmes de lettres anglaises de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècles. Auteure tant de poèmes que de romans (dont des romans incluant de nombreux poèmes), Barker, largement ignorée pendant de longues années, fait depuis peu l’objet d’ un intérêt intense et de recherches approfondies.» (Jane Barker: Printed Writings 1641-1700, ed. by Robert Evans [2009], voir supra, Oeuvres, p.IX).
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