Françoise Duché/Philibert Riballier et Catherine Cosson : Différence entre versions

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[352] MARCHAND, (Françoise le) fille de M. Duché, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avoit beaucoup d’esprit, un goût particulier pour l’étude des sciences, et toutes les qualités qui rendent une femme aimable et la font estimer. Elle a composé plusieurs ouvrages en différens genres; mais elle se contentoit de les lire dans une société de gens d’esprit qui s’assembloient chez elle, et sa modestie l’empêcha toujours de les rendre publics. Un seul, qui a pour titre ''Boca'', fut comme arraché de [353] ses mains, et parut de son vivant; mais à force de prieres, elle obtint que ce ne seroit pas sous son nom. Cette ingénieuse fiction est écrite avec autant de sagesse que d’agrémens, et la fable n’y sert que d’enveloppe aux traits admirables de morale qui s’y présentent en foule, et qui y sont rendues avec les graces les plus séduisantes.
 
[352] MARCHAND, (Françoise le) fille de M. Duché, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avoit beaucoup d’esprit, un goût particulier pour l’étude des sciences, et toutes les qualités qui rendent une femme aimable et la font estimer. Elle a composé plusieurs ouvrages en différens genres; mais elle se contentoit de les lire dans une société de gens d’esprit qui s’assembloient chez elle, et sa modestie l’empêcha toujours de les rendre publics. Un seul, qui a pour titre ''Boca'', fut comme arraché de [353] ses mains, et parut de son vivant; mais à force de prieres, elle obtint que ce ne seroit pas sous son nom. Cette ingénieuse fiction est écrite avec autant de sagesse que d’agrémens, et la fable n’y sert que d’enveloppe aux traits admirables de morale qui s’y présentent en foule, et qui y sont rendues avec les graces les plus séduisantes.
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[[Catégorie:Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson]]

Version actuelle en date du 18 mai 2011 à 16:32

[352] MARCHAND, (Françoise le) fille de M. Duché, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avoit beaucoup d’esprit, un goût particulier pour l’étude des sciences, et toutes les qualités qui rendent une femme aimable et la font estimer. Elle a composé plusieurs ouvrages en différens genres; mais elle se contentoit de les lire dans une société de gens d’esprit qui s’assembloient chez elle, et sa modestie l’empêcha toujours de les rendre publics. Un seul, qui a pour titre Boca, fut comme arraché de [353] ses mains, et parut de son vivant; mais à force de prieres, elle obtint que ce ne seroit pas sous son nom. Cette ingénieuse fiction est écrite avec autant de sagesse que d’agrémens, et la fable n’y sert que d’enveloppe aux traits admirables de morale qui s’y présentent en foule, et qui y sont rendues avec les graces les plus séduisantes.

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