Emma de Blois : Différence entre versions

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== Notice de [[Élisabeth Carpentier]] et [[Georges Pon]], 2015 ==
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Emma de Blois, née vers 948, est la fille de Thibaud le Tricheur, comte de Blois et de Chartres, vicomte de Tours. Sa famille est illustre et puissante  et son mariage vers 967 ou 968 est conforme au modèle aristocratique du mariage isogamique : Guillaume dit Fier à Bras (963-v. 995) est l’héritier d’une puissante lignée princière implantée en Poitou et sur ses marges Il devient comte de Poitou en 963 et prend le titre de duc d’Aquitaine en 967. Emma, qui devait avoir alors une vingtaine d’années, fort bien dotée par son père, a reçu de son mari un douaire conséquent. Son premier enfant, le futur Guillaume le Grand, est né quelques années plus tard, avant la crise qui va déchirer le couple.<br/>
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Les conflits conjugaux ne sont pas rares dans la société aristocratique du Poitou aux XIe et XIIe siècles : Agnès de Bourgogne et son second époux Geoffroy Martel, [[Aliénor d'Aquitaine|Aliénor]] et ses maris successifs… Mais le plus spectaculaire est celui de Guillaume dit Fier-à-Bras et d’Emma de Blois. L’histoire est connue non seulement par un important dossier diplomatique qui compte plusieurs dizaines d’actes et des fouilles archéologiques, mais surtout par une source narrative appelée communément ''L’histoire du moine Pierre de Maillezais''. Ce moine, entre 1060 et 1070, a voulu évoquer l’histoire de la fondation de l’abbaye de Maillezais, une centaine d’années auparavant, et le rôle joué alors par les deux époux.  Car c’est Emma qui a l’idée de fonder un monastère dans une île du Marais Poitevin (sud du département de la Vendée) où l’on avait  découvert les restes d’une église abandonnée : « Et parce que le bien commun du royaume et les tâches de la guerre te requièrent, ce sera à moi de m’atteler à l’œuvre, si tu le commandes […] ».<br/>
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La séparation des époux est due à l’adultère du mari et non de la femme, cas plus classique. Ayant découvert que son mari la trompait avec « la vicomtesse de Thouars » (sans doute une jeune femme de la famille vicomtale), Emma fait arrêter,  violer et chasser à coups de pied celle-ci par ses gens. Puis, redoutant « la colère implacable de son mari », elle préfère « gagner de nuit avec une petite suite le château de Chinon, qui alors lui appartenait » en emmenant son fils loin de son mari. Une séparation qui enfreint toutes les règles du groupe et a peut-être des aspects politiques. La brouille se serait prolongée dix ans. Le comte, furieux, interrompt alors les travaux de construction du monastère et arrache aux moines les biens donnés à l’abbaye. Isolé, il cesse d’agir et rien ne lui réussit ; la population commence à murmurer qu'au temps où « la comtesse avait vécu à ses côtés, elle avait enveloppé le monde d’une surabondance de biens ». Il lui faut se réconcilier avec sa femme et, pour lui arracher son pardon, le comte doit lui faire des concessions et lui rendre, en l’augmentant, son douaire. Emma peut alors déployer ses pieuses activités. Elle fonde l’abbaye de Bourgueil en 990, qu’elle dote de biens prélevés sur son douaire et sur sa dot, et elle fait revivre le monastère de Maillezais. Le duc meurt en 995, en « remettant le pouvoir à la mère et au fils ». L’heureux temps du veuvage est arrivé pour Emma, elle peut « régner » sur  le Poitou avec son fils Guillaume qu’elle avait soigneusement instruit et formé au gouvernement de sa principauté. Elle meurt au début du XIe siècle.
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Le récit de Pierre de Maillezais est la seule source explicite sur les faits et gestes d’Emma. Il y conte l’histoire d’une femme exceptionnelle, et pas seulement par ses origines aristocratiques. Épouse intraitable, Emma est aussi une mère dévouée et une gestionnaire habile, mais elle n’est devenue libre de ses actions qu’à la mort de son mari : auparavant, elle était passée de l’autorité du père à celle de l’époux, avant de revenir un temps dans l’exil de Chinon se placer sous la protection des comtes de Blois. Bien qu’enserrée dans des liens familiaux exigeants, elle jouit comme la plupart des femmes de son milieu et de son temps d’une certaine liberté d’action que garantit le droit qu’elle exerce sur sa dot et sur son douaire. Elle peut ainsi se consacrer à la tâche fondamentale des épouses aristocratiques de son époque : fonder ou restaurer des monastères pour le salut de leur lignée. Ignorée de la plupart des historiens (sauf de certains érudits locaux fascinés par le seul épisode du viol de sa rivale), Emma mériterait d’être réétudiée sous l’angle des évènements politiques de la fin du Xe siècle.
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==Principales sources==
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* « Récit du moine Pierre », dans ''La fondation de l’abbaye de Maillezais'', éd. et trad. par Yves Chauvin et Georges Pon sous la dir. d’Edmond-René Labande, présentation et notes par Georges Pon, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2001, 221 p. -- Une première édition du texte latin a été publiée par Philippe Labbe dans la ''Nova Bibliotheca manuscriptorum'' (Paris, 1657, t. II, p. 222-238), ainsi que des extraits par l’abbé Lacurie dans l’''Histoire de l’abbaye de Maillezais'' […], Fontenay-le-Comte, Edmond Fillon, 1852, p. 192-195.
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* Une trentaine d’actes, dont Emma est auteure ou souscriptrice, dans les cartulaires de différentes abbayes : Saint-Nicolas-de-Poitiers, Saint-Cyprien de Poitiers, Saint-Jean d’Angély, Saint-Père-de-Chartes, Saint-Maixent.
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==Choix bibliographique==
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* Carpentier, Elisabeth, « Un couple tumultueux en Poitou à la fin du Xe siècle. Guillaume de Poitiers et Emma de Blois », dans ''Mariage et sexualité au Moyen Age. Accord ou crise ?'' Colloque international de Conques, dir. Michel Rouche, Paris, PUPS., 2000, p. 203-215.
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* Pon, Georges, ''La fondation de l’abbaye de Maillezais. Récit du moine Pierre'' (présentation et notes), La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2001.
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* Richard, Alfred, ''Histoire des comtes du Poitou'', Paris, Picard, 1903, 2 vol.
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* Treffort, Cécile, et Tranchant, Mathieu (dir.), ''L’abbaye de Maillezais, des moines du Marais aux soldats huguenots'', Rennes, PUR, 2005.
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==Jugements==
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* « Je ne dirai pas les querelles de Guillaume et d’Emma, ni l’histoire très-peu édifiante des vengeances exercées sur la vicomtesse de Thouars. Bien que, dans ces siècles de foi, il ne soit pas rare de rencontrer dans le même sujet de grands vices à côté de grandes vertus, on a peine à admettre qu’une femme soit portée à un excès tel que celui qu’on reproche à Emma » (L’abbé Lacurie, ''Histoire de l’abbaye de Maillezais. Depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Suivie de pièces justificatives la plupart inédites'', Fontenay-le-Comte, Edmond Fillon, 1852, p. 4-5).
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* Grâce à Emma, « la frontière du nord du Poitou se trouvait désormais protégée par le château-fort de Chinon, et, d’autre part, elle devait forcément amener une détente dans les rapports entre le comte de Poitou et le duc de France {Hugues Capet], suzerain du père de la nouvelle comtesse. […] La comtesse amena son mari à consentir à l’acte qui fait peut-être le plus honneur à sa mémoire, car c’est une œuvre de charité qui se détache avec une auréole particulière de la sombre nuit de cette fin du Xe siècle. […] le comte, assisté de sa femme et de son fils, avait décidé de fonder, près de l’église de Saint-Hilaire de Poitiers, un hôpital ou refuge pour les pauvres […]. Bien que ce soit le comte qui parle seul dans cet acte, on sent dans les dispositions qu’il renferme la main délicate d’une femme qui, faisant preuve d’un sentiment assez rare à l’poque et mettant en action le précepte du Christ rappelé dans le préambule de la fondation : ''Date elemosinam et ecce omnia munda sunt vobis'', croyait devoir associer les déshérités de la terre à l’événement heureux qui la ramenait après une si longue absence à la place qui lui était due. […] Depuis l’avènement de son fils, Emma n’avait cessé de prendre part au gouvernement du comté du Poitou et, par son habileté, en lui faisant épouser Aumode [d’Anjou], elle avait beaucoup contribué à assurer sa domination comme duc d’Aquitaine ». (Alfred Richard, ''Histoire des comtes du Poitou'', Paris, Picard, 1903, p. 103, 128-129, 167-168).
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Cette notice est en cours de rédaction.
 
  
 
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Version actuelle en date du 22 décembre 2015 à 11:11

Emma de Blois
Titre(s) Comtesse de Poitiers ou « comtesse des Poitevins »
Conjoint(s) Guillaume de Poitiers, dit Fier à Bras, deuxième comte de Poitout et quatrième duc d’Aquitaine
Dénomination(s) Emma
Emme
Emmeline
Biographie
Date de naissance vers 948
Date de décès 1005
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)



Notice de Élisabeth Carpentier et Georges Pon, 2015

Emma de Blois, née vers 948, est la fille de Thibaud le Tricheur, comte de Blois et de Chartres, vicomte de Tours. Sa famille est illustre et puissante et son mariage vers 967 ou 968 est conforme au modèle aristocratique du mariage isogamique : Guillaume dit Fier à Bras (963-v. 995) est l’héritier d’une puissante lignée princière implantée en Poitou et sur ses marges Il devient comte de Poitou en 963 et prend le titre de duc d’Aquitaine en 967. Emma, qui devait avoir alors une vingtaine d’années, fort bien dotée par son père, a reçu de son mari un douaire conséquent. Son premier enfant, le futur Guillaume le Grand, est né quelques années plus tard, avant la crise qui va déchirer le couple.
Les conflits conjugaux ne sont pas rares dans la société aristocratique du Poitou aux XIe et XIIe siècles : Agnès de Bourgogne et son second époux Geoffroy Martel, Aliénor et ses maris successifs… Mais le plus spectaculaire est celui de Guillaume dit Fier-à-Bras et d’Emma de Blois. L’histoire est connue non seulement par un important dossier diplomatique qui compte plusieurs dizaines d’actes et des fouilles archéologiques, mais surtout par une source narrative appelée communément L’histoire du moine Pierre de Maillezais. Ce moine, entre 1060 et 1070, a voulu évoquer l’histoire de la fondation de l’abbaye de Maillezais, une centaine d’années auparavant, et le rôle joué alors par les deux époux. Car c’est Emma qui a l’idée de fonder un monastère dans une île du Marais Poitevin (sud du département de la Vendée) où l’on avait découvert les restes d’une église abandonnée : « Et parce que le bien commun du royaume et les tâches de la guerre te requièrent, ce sera à moi de m’atteler à l’œuvre, si tu le commandes […] ».
La séparation des époux est due à l’adultère du mari et non de la femme, cas plus classique. Ayant découvert que son mari la trompait avec « la vicomtesse de Thouars » (sans doute une jeune femme de la famille vicomtale), Emma fait arrêter, violer et chasser à coups de pied celle-ci par ses gens. Puis, redoutant « la colère implacable de son mari », elle préfère « gagner de nuit avec une petite suite le château de Chinon, qui alors lui appartenait » en emmenant son fils loin de son mari. Une séparation qui enfreint toutes les règles du groupe et a peut-être des aspects politiques. La brouille se serait prolongée dix ans. Le comte, furieux, interrompt alors les travaux de construction du monastère et arrache aux moines les biens donnés à l’abbaye. Isolé, il cesse d’agir et rien ne lui réussit ; la population commence à murmurer qu'au temps où « la comtesse avait vécu à ses côtés, elle avait enveloppé le monde d’une surabondance de biens ». Il lui faut se réconcilier avec sa femme et, pour lui arracher son pardon, le comte doit lui faire des concessions et lui rendre, en l’augmentant, son douaire. Emma peut alors déployer ses pieuses activités. Elle fonde l’abbaye de Bourgueil en 990, qu’elle dote de biens prélevés sur son douaire et sur sa dot, et elle fait revivre le monastère de Maillezais. Le duc meurt en 995, en « remettant le pouvoir à la mère et au fils ». L’heureux temps du veuvage est arrivé pour Emma, elle peut « régner » sur le Poitou avec son fils Guillaume qu’elle avait soigneusement instruit et formé au gouvernement de sa principauté. Elle meurt au début du XIe siècle. Le récit de Pierre de Maillezais est la seule source explicite sur les faits et gestes d’Emma. Il y conte l’histoire d’une femme exceptionnelle, et pas seulement par ses origines aristocratiques. Épouse intraitable, Emma est aussi une mère dévouée et une gestionnaire habile, mais elle n’est devenue libre de ses actions qu’à la mort de son mari : auparavant, elle était passée de l’autorité du père à celle de l’époux, avant de revenir un temps dans l’exil de Chinon se placer sous la protection des comtes de Blois. Bien qu’enserrée dans des liens familiaux exigeants, elle jouit comme la plupart des femmes de son milieu et de son temps d’une certaine liberté d’action que garantit le droit qu’elle exerce sur sa dot et sur son douaire. Elle peut ainsi se consacrer à la tâche fondamentale des épouses aristocratiques de son époque : fonder ou restaurer des monastères pour le salut de leur lignée. Ignorée de la plupart des historiens (sauf de certains érudits locaux fascinés par le seul épisode du viol de sa rivale), Emma mériterait d’être réétudiée sous l’angle des évènements politiques de la fin du Xe siècle.

Principales sources

  • « Récit du moine Pierre », dans La fondation de l’abbaye de Maillezais, éd. et trad. par Yves Chauvin et Georges Pon sous la dir. d’Edmond-René Labande, présentation et notes par Georges Pon, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2001, 221 p. -- Une première édition du texte latin a été publiée par Philippe Labbe dans la Nova Bibliotheca manuscriptorum (Paris, 1657, t. II, p. 222-238), ainsi que des extraits par l’abbé Lacurie dans l’Histoire de l’abbaye de Maillezais […], Fontenay-le-Comte, Edmond Fillon, 1852, p. 192-195.
  • Une trentaine d’actes, dont Emma est auteure ou souscriptrice, dans les cartulaires de différentes abbayes : Saint-Nicolas-de-Poitiers, Saint-Cyprien de Poitiers, Saint-Jean d’Angély, Saint-Père-de-Chartes, Saint-Maixent.

Choix bibliographique

  • Carpentier, Elisabeth, « Un couple tumultueux en Poitou à la fin du Xe siècle. Guillaume de Poitiers et Emma de Blois », dans Mariage et sexualité au Moyen Age. Accord ou crise ? Colloque international de Conques, dir. Michel Rouche, Paris, PUPS., 2000, p. 203-215.
  • Pon, Georges, La fondation de l’abbaye de Maillezais. Récit du moine Pierre (présentation et notes), La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2001.
  • Richard, Alfred, Histoire des comtes du Poitou, Paris, Picard, 1903, 2 vol.
  • Treffort, Cécile, et Tranchant, Mathieu (dir.), L’abbaye de Maillezais, des moines du Marais aux soldats huguenots, Rennes, PUR, 2005.

Jugements

  • « Je ne dirai pas les querelles de Guillaume et d’Emma, ni l’histoire très-peu édifiante des vengeances exercées sur la vicomtesse de Thouars. Bien que, dans ces siècles de foi, il ne soit pas rare de rencontrer dans le même sujet de grands vices à côté de grandes vertus, on a peine à admettre qu’une femme soit portée à un excès tel que celui qu’on reproche à Emma » (L’abbé Lacurie, Histoire de l’abbaye de Maillezais. Depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Suivie de pièces justificatives la plupart inédites, Fontenay-le-Comte, Edmond Fillon, 1852, p. 4-5).
  • Grâce à Emma, « la frontière du nord du Poitou se trouvait désormais protégée par le château-fort de Chinon, et, d’autre part, elle devait forcément amener une détente dans les rapports entre le comte de Poitou et le duc de France {Hugues Capet], suzerain du père de la nouvelle comtesse. […] La comtesse amena son mari à consentir à l’acte qui fait peut-être le plus honneur à sa mémoire, car c’est une œuvre de charité qui se détache avec une auréole particulière de la sombre nuit de cette fin du Xe siècle. […] le comte, assisté de sa femme et de son fils, avait décidé de fonder, près de l’église de Saint-Hilaire de Poitiers, un hôpital ou refuge pour les pauvres […]. Bien que ce soit le comte qui parle seul dans cet acte, on sent dans les dispositions qu’il renferme la main délicate d’une femme qui, faisant preuve d’un sentiment assez rare à l’poque et mettant en action le précepte du Christ rappelé dans le préambule de la fondation : Date elemosinam et ecce omnia munda sunt vobis, croyait devoir associer les déshérités de la terre à l’événement heureux qui la ramenait après une si longue absence à la place qui lui était due. […] Depuis l’avènement de son fils, Emma n’avait cessé de prendre part au gouvernement du comté du Poitou et, par son habileté, en lui faisant épouser Aumode [d’Anjou], elle avait beaucoup contribué à assurer sa domination comme duc d’Aquitaine ». (Alfred Richard, Histoire des comtes du Poitou, Paris, Picard, 1903, p. 103, 128-129, 167-168).
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