Clytemnestre : Différence entre versions

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== Sources antiques principales ==  
 
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Homère mentionne l’histoire de Clytemnestre dans la bouche de Zeus, mais c’est Égisthe qui semble alors le seul responsable de la séduction de Clytemnestre et du meurtre, et le seul qui en soit puni (''Odyssée'', I, 29-43). Plus loin, Nestor évoque les crimes d’Égisthe et la « divine Clytemnestre » qui, au début, repoussait son amant, avant d’accepter de le suivre dans sa maison (III, 254-312). Clytemnestre n’est pas mentionnée au sujet du meurtre, mais pour son inhumation aux côtés de son amant, en tant que « mère odieuse ». Enfin, dans un passage peut-être en grande partie interpolé, l’ombre d’Agamemnon fait à Ulysse le récit de sa mort, aux enfers ; il y donne un rôle plus important à Clytemnestre, la « maudite femme », la « chienne », et c’est l’occasion d’une diatribe antiféministe. Le personnage est beaucoup plus développé chez Eschyle (''Agamemnon'', mais aussi ''Choéphores'' et ''Euménides''), chez Sophocle dans une version très sombre ('''Électre'''), et chez Euripide, dans une version plus ambiguë (''Électre''). Clytemnestre acquiert un rôle véritablement décisif, enfin, grâce à Sénèque (''Agamemnon'').  
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Homère mentionne l’histoire de Clytemnestre dans la bouche de Zeus, mais c’est Égisthe qui semble alors le seul responsable de la séduction de Clytemnestre et du meurtre, et le seul qui en soit puni (''Odyssée'', I, 29-43). Plus loin, Nestor évoque les crimes d’Égisthe et la « divine Clytemnestre » qui, au début, repoussait son amant, avant d’accepter de le suivre dans sa maison (III, 254-312). Clytemnestre n’est pas mentionnée au sujet du meurtre, mais pour son inhumation aux côtés de son amant, en tant que « mère odieuse ». Enfin, dans un passage peut-être en grande partie interpolé, l’ombre d’Agamemnon fait à Ulysse le récit de sa mort, aux enfers ; il y donne un rôle plus important à Clytemnestre, la « maudite femme », la « chienne », et c’est l’occasion d’une diatribe antiféministe. Le personnage est beaucoup plus développé chez Eschyle (''Agamemnon'', mais aussi ''Choéphores'' et ''Euménides''), chez Sophocle dans une version très sombre (''Électre''), et chez Euripide, dans une version plus ambiguë (''Électre''). Clytemnestre acquiert un rôle véritablement décisif, enfin, grâce à Sénèque (''Agamemnon'').  
  
 
== Article de Marie Saint-Martin (2012) ==
 
== Article de Marie Saint-Martin (2012) ==
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Fille de Tyndare et de Léda, sœur d’Hélène de Sparte et des Dioscures (Tyndarides), Clytemnestre est la mère d'Iphigénie, d'Oreste et d'Électre, et parfois, selon les sources, de Chrysothémis.
 
Fille de Tyndare et de Léda, sœur d’Hélène de Sparte et des Dioscures (Tyndarides), Clytemnestre est la mère d'Iphigénie, d'Oreste et d'Électre, et parfois, selon les sources, de Chrysothémis.
  

Version du 12 octobre 2012 à 16:32

Clytemnestre
Biographie
Région d'origine Mycènes ou Argos
Dénomination(s) Clytemnestre
Clitemnestre
Klytemnestre
Klytaimnestra
Conjoint(s) Agamemnon puis Égisthe (amant)
Activités
Domaines de notoriété Personnage de théâtre antique




Sources antiques principales

Homère mentionne l’histoire de Clytemnestre dans la bouche de Zeus, mais c’est Égisthe qui semble alors le seul responsable de la séduction de Clytemnestre et du meurtre, et le seul qui en soit puni (Odyssée, I, 29-43). Plus loin, Nestor évoque les crimes d’Égisthe et la « divine Clytemnestre » qui, au début, repoussait son amant, avant d’accepter de le suivre dans sa maison (III, 254-312). Clytemnestre n’est pas mentionnée au sujet du meurtre, mais pour son inhumation aux côtés de son amant, en tant que « mère odieuse ». Enfin, dans un passage peut-être en grande partie interpolé, l’ombre d’Agamemnon fait à Ulysse le récit de sa mort, aux enfers ; il y donne un rôle plus important à Clytemnestre, la « maudite femme », la « chienne », et c’est l’occasion d’une diatribe antiféministe. Le personnage est beaucoup plus développé chez Eschyle (Agamemnon, mais aussi Choéphores et Euménides), chez Sophocle dans une version très sombre (Électre), et chez Euripide, dans une version plus ambiguë (Électre). Clytemnestre acquiert un rôle véritablement décisif, enfin, grâce à Sénèque (Agamemnon).

Article de Marie Saint-Martin (2012)

Fille de Tyndare et de Léda, sœur d’Hélène de Sparte et des Dioscures (Tyndarides), Clytemnestre est la mère d'Iphigénie, d'Oreste et d'Électre, et parfois, selon les sources, de Chrysothémis.


Bibliographie sélective

Vernant, Jean-Pierre : « Hestia-Hermès. Sur l’expression religieuse de l’espace et du mouvement chez les Grecs », Mythe et pensée chez les Grecs, 1965, p. 155-201. Macewen, S. : « Oikos, polis and the question of Clytemnestra », dans Views of Clytemnestra, Ancient and Modern, sous la direction de Sally MacEwen, Lewiston, Queenston, Lampeter, The Edwin Mellen Press, 1990, p. 16-34 Winnington-Ingram, Arthur : « Clytemnestra and the vote of Athena », Journal of hellenic studies, 1948, p. 130-147


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