Claude Crespy : Différence entre versions

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Née à Paris vers 1706, fille d’un maître rôtisseur parisien ou, selon d’autres sources, d’un graveur, Claude Crespy épouse un modeste libraire du Palais, Pierre-Jacques Bienvenu. Après le décès de son mari, survenu vers 1740, elle prend sa succession, comme le permettent aux veuves de maîtres les statuts de la communauté des libraires. Chargée de quatre enfants en bas âge, elle exerce sur le quai des Augustins et s’illustre tout particulièrement dans le commerce du livre illicite. On la soupçonne à plusieurs reprises d’avoir fait elle-même imprimer les ouvrages clandestins qu’elle distribue, par exemple, en octobre 1742, une édition de Mahomet de Voltaire. Elle est arrêtée et interdite d’activité une première fois en 1746. En 1747, elle est déchue «pour toujours» de sa qualité de libraire, mais obtient du chancelier la suspension de l’exécution de cette sanction et reprend de plus belle son commerce. Elle n’en tire cependant qu’à peine de quoi vivre. En octobre 1750, un de ses voisins du quai des Augustins, le libraire Jean-Noël Leloup, se plaint en effet auprès du lieutenant de police de ce que «la situation défavorable de lad. Bienvenu l’authorise journelement à invectiver les uns et les autres, parce que ceux qui la poursuivroient en justice réglée, n’en retireroient jamais leur frais». Malgré la précarité de sa situation, elle semble avoir poursuivi son commerce, sans doute en marge de la communauté professionnelle, car elle n’est plus enregistrée sur les rôles d’imposition des maîtres libraires au-delà de 1748. <br />
 
Née à Paris vers 1706, fille d’un maître rôtisseur parisien ou, selon d’autres sources, d’un graveur, Claude Crespy épouse un modeste libraire du Palais, Pierre-Jacques Bienvenu. Après le décès de son mari, survenu vers 1740, elle prend sa succession, comme le permettent aux veuves de maîtres les statuts de la communauté des libraires. Chargée de quatre enfants en bas âge, elle exerce sur le quai des Augustins et s’illustre tout particulièrement dans le commerce du livre illicite. On la soupçonne à plusieurs reprises d’avoir fait elle-même imprimer les ouvrages clandestins qu’elle distribue, par exemple, en octobre 1742, une édition de Mahomet de Voltaire. Elle est arrêtée et interdite d’activité une première fois en 1746. En 1747, elle est déchue «pour toujours» de sa qualité de libraire, mais obtient du chancelier la suspension de l’exécution de cette sanction et reprend de plus belle son commerce. Elle n’en tire cependant qu’à peine de quoi vivre. En octobre 1750, un de ses voisins du quai des Augustins, le libraire Jean-Noël Leloup, se plaint en effet auprès du lieutenant de police de ce que «la situation défavorable de lad. Bienvenu l’authorise journelement à invectiver les uns et les autres, parce que ceux qui la poursuivroient en justice réglée, n’en retireroient jamais leur frais». Malgré la précarité de sa situation, elle semble avoir poursuivi son commerce, sans doute en marge de la communauté professionnelle, car elle n’est plus enregistrée sur les rôles d’imposition des maîtres libraires au-delà de 1748. <br />
 
== Choix bibliographique ==
 
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- Barbier, Frédéric, Juratic, Sabine et Mellerio, Annick, «Bienvenu, Pierre-Jacques, veuve», dans ''Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris (1701-1789), A-C'', Genève, Droz, 2007, no 163.<br />
 
- Barbier, Frédéric, Juratic, Sabine et Mellerio, Annick, «Bienvenu, Pierre-Jacques, veuve», dans ''Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris (1701-1789), A-C'', Genève, Droz, 2007, no 163.<br />
  
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Version du 2 octobre 2010 à 16:20

Claude Crespy
Conjoint(s) Pierre-Jacques Bienvenu
Dénomination(s) Veuve Bienvenu
Biographie
Date de naissance Vers 1706
Date de décès 1776
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)


Notice de Sabine Juratic, 2007

Née à Paris vers 1706, fille d’un maître rôtisseur parisien ou, selon d’autres sources, d’un graveur, Claude Crespy épouse un modeste libraire du Palais, Pierre-Jacques Bienvenu. Après le décès de son mari, survenu vers 1740, elle prend sa succession, comme le permettent aux veuves de maîtres les statuts de la communauté des libraires. Chargée de quatre enfants en bas âge, elle exerce sur le quai des Augustins et s’illustre tout particulièrement dans le commerce du livre illicite. On la soupçonne à plusieurs reprises d’avoir fait elle-même imprimer les ouvrages clandestins qu’elle distribue, par exemple, en octobre 1742, une édition de Mahomet de Voltaire. Elle est arrêtée et interdite d’activité une première fois en 1746. En 1747, elle est déchue «pour toujours» de sa qualité de libraire, mais obtient du chancelier la suspension de l’exécution de cette sanction et reprend de plus belle son commerce. Elle n’en tire cependant qu’à peine de quoi vivre. En octobre 1750, un de ses voisins du quai des Augustins, le libraire Jean-Noël Leloup, se plaint en effet auprès du lieutenant de police de ce que «la situation défavorable de lad. Bienvenu l’authorise journelement à invectiver les uns et les autres, parce que ceux qui la poursuivroient en justice réglée, n’en retireroient jamais leur frais». Malgré la précarité de sa situation, elle semble avoir poursuivi son commerce, sans doute en marge de la communauté professionnelle, car elle n’est plus enregistrée sur les rôles d’imposition des maîtres libraires au-delà de 1748.

Choix bibliographique

- Arbour, Roméo, «Bienvenu, Pierre-Jacques (Vve)», dans Dictionnaire des femmes libraires en France (1470-1870), Genève, Droz, 2003, p.77.
- Barbier, Frédéric, Juratic, Sabine et Mellerio, Annick, «Bienvenu, Pierre-Jacques, veuve», dans Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris (1701-1789), A-C, Genève, Droz, 2007, no 163.

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