Antoinette du Ligier de la Garde : Différence entre versions

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| enligne = [http://cesar.org.uk/cesar2/books/parfaict_1767/display.php?volume=2&index=289 Dictionnaire CESAR- Calendrier électronique des spectacles sous l'Ancien Régime et sous la Révolution]<br />
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== Notice de [[Perry Gethner]], 2004 ==
  
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Antoinette Du Ligier de la Garde, fille de Melchior du Ligier de la Garde, maître d'hôtel d'Anne d'Autriche, et de Claude Gaultier, naît le 31 décembre 1637 à Paris (selon certains, le lendemain). Elle reçoit une éducation très sérieuse et apprend le latin, l'italien et l'espagnol. Douée d'une grande beauté ainsi que d'une intelligence vive et d'une facilité pour les vers, elle cultivera toute sa vie la compagnie des gens de lettres. À treize ans et demi, elle épouse Guillaume de La Fon de Bois Guérin, seigneur Deshoulières, lieutenant-colonel d'un régiment au service du prince de Condé. Le mari part bientôt pour la guerre et ne demandera à sa femme de le rejoindre qu'en 1653, à Rocroy, puis à Bruxelles. Quand la Fronde prend fin, elle l'encourage à quitter le parti de Condé et à accepter l'amnistie offerte par Louis XIV. Mais Condé, averti de leurs projets, les fait arrêter et les enferme dans la forteresse de Vilvorden. En août 1657, ils s'évadent, regagnent la France et sont reçus à la Cour. Le roi nomme Deshoulières gouverneur de Sète en Languedoc, mais sa femme préfère rester à Paris. Son salon devient l'un des plus brillants de la capitale, réunissant beaucoup d'hommes et de femmes de lettres éminents. Le couple aura quatre enfants, mais seule Antoinette-Thérèse -qui deviendra également une poétesse reconnue- survivra à ses parents.
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Les vers de Mme Deshoulières circulent depuis sa jeunesse en manuscrit, mais elle hésite longtemps à tenter l'épreuve de la publication, empêchée par les préjugés associés à son rang et par peur des critiques. En 1672, Donneau de Visé publie deux de ses poèmes dans le tout premier numéro du ''Mercure galant''. D'autres vers y paraîtront à partir de 1677. Cette même année, en tant que championne de Corneille, elle appuie la ''Phèdre'' de Pradon contre celle de Racine et compose un sonnet malicieux qui lui vaut l'hostilité de ce dernier et de Boileau. En 1678, poussée par ses amis, elle obtient un privilège pour la publication de ses oeuvres, mais elle attend plus de neuf ans pour s'en servir. Elle publie sa tragédie ''Genséric'' en 1680, peu après sa création à l'Hôtel de Bourgogne, cachant son nom mais pas son sexe. En 1683, Mme Deshoulières, disciple depuis longtemps du mouvement libertin, se réconcilie avec l'Église catholique, conversion probablement inspirée par celle de son ancien maître, le poète Dehénault, et par ses problèmes de santé (un cancer au sein l'affligera pendant une quinzaine d'années). Elle compose quelques poèmes religieux et louera même la révocation de l'Édit de Nantes. Sa réputation grandit à tel point qu'elle est élue à l'Académie de Ricovrati à Padoue (1684) et nommée membre d'honneur de l'Académie d'Arles (1689). En 1690, l'Académie française fait lire un de ses poèmes pendant une séance. Elle participe à quelques querelles littéraires: ainsi, Moderne avant la lettre, elle préconise l'utilisation du français, et non du latin, pour les inscriptions sur l'arc de triomphe que le roi projette de se faire construire. Celui-ci lui accorde une pension en 1693; mais, lorsqu'elle meurt le 17 février 1694, un an après son mari, elle serait, selon certains biographes, assez déshéritée.
  
[http://cesar.org.uk/cesar2/books/parfaict_1767/display.php?volume=3&index=21 Dictionnaire CESAR- Calendrier électronique des spectacles sous l'Ancien Régime et sous la Révolution]
 
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== Notice de Perry Gethner, 2004 ==
 
Antoinette Du Ligier de la Garde, fille de Melchior du Ligier de la Garde, maître d'hôtel d'Anne d'Autriche, et de Claude Gaultier, naît le 31 décembre 1637 à Paris (selon certains, le lendemain). Elle reçoit une éducation très sérieuse et apprend le latin, l'italien et l'espagnol. Douée d'une grande beauté ainsi que d'une intelligence vive et d'une facilité pour les vers, elle cultivera toute sa vie la compagnie des gens de lettres. À treize ans et demi, elle épouse Guillaume de La Fon de Bois Guérin, seigneur Deshoulières, lieutenant-colonel d'un régiment au service du prince de Condé. Le mari part bientôt pour la guerre et ne demandera à sa femme de le rejoindre qu'en 1653, à Rocroy, puis à Bruxelles. Quand la Fronde prend fin, elle l'encourage à quitter le parti de Condé et à accepter l'amnistie offerte par Louis XIV. Mais Condé, averti de leurs projets, les fait arrêter et les enferme dans la forteresse de Vilvorden. En août 1657, ils s'évadent, regagnent la France et sont reçus à la Cour. Le roi nomme Deshoulières gouverneur de Sète en Languedoc, mais sa femme préfère rester à Paris. Son salon devient l'un des plus brillants de la capitale, réunissant beaucoup d'hommes et de femmes de lettres éminents. Le couple aura quatre enfants, mais seule Antoinette-Thérèse -qui deviendra également une poétesse reconnue- survivra à ses parents. <br />
 
Les vers de Mme Deshoulières circulent depuis sa jeunesse en manuscrit, mais elle hésite longtemps à tenter l'épreuve de la publication, empêchée par les préjugés associés à son rang et par peur des critiques. En 1672, Donneau de Visé publie deux de ses poèmes dans le tout premier numéro du ''Mercure galant''. D'autres vers y paraîtront à partir de 1677. Cette même année, en tant que championne de Corneille, elle appuie la ''Phèdre'' de Pradon contre celle de Racine et compose un sonnet malicieux qui lui vaut l'hostilité de ce dernier et de Boileau. En 1678, poussée par ses amis, elle obtient un privilège pour la publication de ses oeuvres, mais elle attend plus de neuf ans pour s'en servir. Elle publie sa tragédie ''Genséric'' en 1680, peu après sa création à l'Hôtel de Bourgogne, cachant son nom mais pas son sexe. En 1683, Mme Deshoulières, disciple depuis longtemps du mouvement libertin, se réconcilie avec l'Église catholique, conversion probablement inspirée par celle de son ancien maître, le poète Dehénault, et par ses problèmes de santé (un cancer au sein l'affligera pendant une quinzaine d'années). Elle compose quelques poèmes religieux et louera même la révocation de l'Édit de Nantes. Sa réputation grandit à tel point qu'elle est élue à l'Académie de Ricovrati à Padoue (1684) et nommée membre d'honneur de l'Académie d'Arles (1689). En 1690, l'Académie française fait lire un de ses poèmes pendant une séance. Elle participe à quelques querelles littéraires: ainsi, Moderne avant la lettre, elle préconise l'utilisation du français, et non du latin, pour les inscriptions sur l'arc de triomphe que le roi projette de se faire construire. Celui-ci lui accorde une pension en 1693; mais, lorsqu'elle meurt le 17 février 1694, un an après son mari, elle serait, selon certains biographes, assez déshéritée.<br />
 
 
À part quelques essais théâtraux, dont le seul ''Genséric'' sera achevé et représenté, la plupart de son oeuvre consiste en petits poèmes familiers (idylles, vers adressés à ses amis, vers sur la vie domestique et sur ses animaux) et vers de circonstance (louanges du roi et des ministres). La partie la plus durable de cette oeuvre est la série de poèmes philosophiques et moraux, où elle dénonce l'hypocrisie et la vanité, prône la probité, l'amitié et la paix, exprimant avec une douce mélancolie la brièveté de la vie et le bonheur supérieur des plantes et des animaux comparés aux humains. Ses vers gracieux et élégants témoignent de son amour de la nature et de l'humanité, parfois assaisonné d'un peu d'humour. Sa tragédie, qui sera vite oubliée malgré un succès initial, peut s'interpréter comme une tentative de rénover le genre après la retraite de Corneille et de Racine, en faisant valoir un refus pessimiste de toutes les valeurs héroïques. L'oeuvre poétique de Mme Deshoulières, très admirée de ses contemporains, a continué à être lue pendant le XVIIIe siècle. Mais au siècle suivant, la poétesse, jugée démodée, va sombrer dans l'oubli, malgré l'effort de quelques lecteurs enthousiastes, comme Sainte-Beuve, pour la réhabiliter.
 
À part quelques essais théâtraux, dont le seul ''Genséric'' sera achevé et représenté, la plupart de son oeuvre consiste en petits poèmes familiers (idylles, vers adressés à ses amis, vers sur la vie domestique et sur ses animaux) et vers de circonstance (louanges du roi et des ministres). La partie la plus durable de cette oeuvre est la série de poèmes philosophiques et moraux, où elle dénonce l'hypocrisie et la vanité, prône la probité, l'amitié et la paix, exprimant avec une douce mélancolie la brièveté de la vie et le bonheur supérieur des plantes et des animaux comparés aux humains. Ses vers gracieux et élégants témoignent de son amour de la nature et de l'humanité, parfois assaisonné d'un peu d'humour. Sa tragédie, qui sera vite oubliée malgré un succès initial, peut s'interpréter comme une tentative de rénover le genre après la retraite de Corneille et de Racine, en faisant valoir un refus pessimiste de toutes les valeurs héroïques. L'oeuvre poétique de Mme Deshoulières, très admirée de ses contemporains, a continué à être lue pendant le XVIIIe siècle. Mais au siècle suivant, la poétesse, jugée démodée, va sombrer dans l'oubli, malgré l'effort de quelques lecteurs enthousiastes, comme Sainte-Beuve, pour la réhabiliter.
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== Oeuvres ==
 
== Oeuvres ==
Liste des oeuvres de Madame Deshoulières<br />
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OEUVRES<br />
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- 1656 (22 décembre) : «Lettre de Mme Deshoulières au prince de Condé» -- Lettre de Mme Deshoulières au prince de Condé, éd. H. de Châteaugirond, Paris, A. Firmin Didot, 1829.<br />
 
- 1656 (22 décembre) : «Lettre de Mme Deshoulières au prince de Condé» -- Lettre de Mme Deshoulières au prince de Condé, éd. H. de Châteaugirond, Paris, A. Firmin Didot, 1829.<br />
 
- 1658 : «Portrait de Mlle de Vilenne», dans Recueil des portraits et éloges en vers et en prose, dédié à son Altesse Royale Mademoiselle, Paris, Charles de Sercy et Claude Barbin, 1659, p.310.    <br />
 
- 1658 : «Portrait de Mlle de Vilenne», dans Recueil des portraits et éloges en vers et en prose, dédié à son Altesse Royale Mademoiselle, Paris, Charles de Sercy et Claude Barbin, 1659, p.310.    <br />
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- 1692 : «Air, Aimables habitants de ce naissant bocage», dans Poésies, voir infra, 1693, p.21 (date établie par A.-M. Goulet, Poésie, musique et sociabilité..., voir infra, choix bibliographique).<br />
 
- 1692 : «Air, Aimables habitants de ce naissant bocage», dans Poésies, voir infra, 1693, p.21 (date établie par A.-M. Goulet, Poésie, musique et sociabilité..., voir infra, choix bibliographique).<br />
 
- 1693 : «Epître A M. Le Pelletier de Souzy, Je ne sçaurois m’en empescher», Mercure galant, février 1693, p.181 (1691 selon l’édition de 1725, Poésies, voir infra).<br />
 
- 1693 : «Epître A M. Le Pelletier de Souzy, Je ne sçaurois m’en empescher», Mercure galant, février 1693, p.181 (1691 selon l’édition de 1725, Poésies, voir infra).<br />
- 1693 : «Au Roi. Madrigal, Louis que vous imitez bien», Mercure galant, octobre 1693, p.222.<br />
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- 1693 : «Au Roi. Madrigal, Louis que vous imitez bien», Mercure galant, octobre 1693, p.222.<br />
 
- 1693 : «Réflexions morales sur l’envie immodérée qu’on a de faire passer son nom à la postérité», Mercure galant, novembre 1693, p.86.<br />
 
- 1693 : «Réflexions morales sur l’envie immodérée qu’on a de faire passer son nom à la postérité», Mercure galant, novembre 1693, p.86.<br />
- 1693 : «Epître à Mgr. sur son départ pour l’Allemagne», dans Poésies, voir infra, 1693, p.105.<br />
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- 1693 : «Epître à Mgr. sur son départ pour l’Allemagne», dans Poésies, voir infra, 1693, p.105.<br />
 
- 1693 : «Epître à M. Arnauld, fermier général», Mercure galant, octobre 1693, p.133.<br />
 
- 1693 : «Epître à M. Arnauld, fermier général», Mercure galant, octobre 1693, p.133.<br />
 
- 1693 : «Paraphrase du Pseaume XII», dans Poésies, voir infra, 1693, p.138.<br />
 
- 1693 : «Paraphrase du Pseaume XII», dans Poésies, voir infra, 1693, p.138.<br />
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- L’Enchantement des chagrins. Poésies complètes, éd. Catherine Hémon-Fabre et Pierre-Eugène Leroy, Paris Bartillat, 2005.<br />
 
- L’Enchantement des chagrins. Poésies complètes, éd. Catherine Hémon-Fabre et Pierre-Eugène Leroy, Paris Bartillat, 2005.<br />
 
- (autrefois attribué à Mme Deshoulières): «Sonnet burlesque sur la “Phèdre” de Racine», dans Poësies de Madame..., voir supra, 1711, p.116 (pièce collective composée à l’Hôtel de Nevers et à l’Hôtel de Bouillon en janvier 1677; juin selon l’édition de 1747, Poésies, voir supra).<br />
 
- (autrefois attribué à Mme Deshoulières): «Sonnet burlesque sur la “Phèdre” de Racine», dans Poësies de Madame..., voir supra, 1711, p.116 (pièce collective composée à l’Hôtel de Nevers et à l’Hôtel de Bouillon en janvier 1677; juin selon l’édition de 1747, Poésies, voir supra).<br />
- (autrefois attribué à Mme Deshoulières, puis revendiqué par le chevalier de Saint-Gilles): «Pourquoi, savante Deshoulières», chanson sur l’opéra «Achille de Capistron», sur l’air «Réveillez-vous, belle endormie», 1687, dans OEuvres, voir supra, 1747, p.223 -- dans Le Manuscrit 673..., voir supra, p.655.<br />
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- (autrefois attribué à Mme Deshoulières, puis revendiqué par le chevalier de Saint-Gilles): «Pourquoi, savante Deshoulières», chanson sur l’opéra «Achille de Capistron», sur l’air «Réveillez-vous, belle endormie», 1687, dans OEuvres, voir supra, 1747, p.223 -- dans Le Manuscrit 673..., voir supra, p.655.
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== Choix bibliographique ==
 
== Choix bibliographique ==
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- Angot, É., «Mme Deshoulières et l’intrigue de Rocroy», Revue d’histoire littéraire de la France, 1920, p.371-393.<br />
 
- Angot, É., «Mme Deshoulières et l’intrigue de Rocroy», Revue d’histoire littéraire de la France, 1920, p.371-393.<br />
 
- Denis, Delphine, Le Parnasse galant. Institution d’une catégorie littéraire au XVIIe siècle, Paris, H. Champion, 2001, p.75, 79, 269-270.<br />
 
- Denis, Delphine, Le Parnasse galant. Institution d’une catégorie littéraire au XVIIe siècle, Paris, H. Champion, 2001, p.75, 79, 269-270.<br />
 
- Gethner, Perry, «Melpomene Meets Women Playwrights in the Age of Louis XIV», Neophilologus, 72, 1988, p.17-23.<br />
 
- Gethner, Perry, «Melpomene Meets Women Playwrights in the Age of Louis XIV», Neophilologus, 72, 1988, p.17-23.<br />
 
- Goulet, Anne-Madeleine, Poésie, musique et sociabilité au XVIIe siècle. Les Livres d’airs des différents auteurs publiés chez Ballard de 1658 à 1694, Paris, H. Champion, 2004 (en particulier p.123, 153, 173, 191, 274, 279, 291, 303, 369, 383, 444, 496, 503, 509, 534, 726 et notice biographique, p.726).<br />
 
- Goulet, Anne-Madeleine, Poésie, musique et sociabilité au XVIIe siècle. Les Livres d’airs des différents auteurs publiés chez Ballard de 1658 à 1694, Paris, H. Champion, 2004 (en particulier p.123, 153, 173, 191, 274, 279, 291, 303, 369, 383, 444, 496, 503, 509, 534, 726 et notice biographique, p.726).<br />
- Tonolo, Sophie, Divertissement et profondeur. L’épître en vers et la société mondaine en France de Tristan à Boileau, Paris, H. Champion, 2005, p.29-31, 135-137, 166-167, 259-260, 264-265, 283, 350-351, 725-732.<br />
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- Tonolo, Sophie, Divertissement et profondeur. L’épître en vers et la société mondaine en France de Tristan à Boileau, Paris, H. Champion, 2005, p.29-31, 135-137, 166-167, 259-260, 264-265, 283, 350-351, 725-732.
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== Choix iconographique ==
 
== Choix iconographique ==
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- Chéron, Élisabeth-Sophie : ''Portrait de Mme Deshoulières''. 1693. Non localisé. Connu par les gravures de Jacques Van Schuppen (1695), de Pierre Duflos, de Pierre Savart, d'Augustin de Saint-Aubin, d'Alexandre Tardieu (''OEuvres de Mme Deshoulières'', Paris, Desray, 1799, frontispice), de Nicolas Ponce.<br />
 
- Chéron, Élisabeth-Sophie : ''Portrait de Mme Deshoulières''. 1693. Non localisé. Connu par les gravures de Jacques Van Schuppen (1695), de Pierre Duflos, de Pierre Savart, d'Augustin de Saint-Aubin, d'Alexandre Tardieu (''OEuvres de Mme Deshoulières'', Paris, Desray, 1799, frontispice), de Nicolas Ponce.<br />
 
- Chéron, Élisabeth-Sophie (anciennement attribué à Nicolas Mignard) : ''Portrait présumé de Madame Deshoulières en sainte Agnès''. Huile sur toile (44,5 x 40 cm). Chantilly, Musée Condé (INV. 321) -- ''Visage du Grand Siècle, le portrait sous le règne de Louis XIV 1660-1715'', Paris, Somogy, 1997, p.201.
 
- Chéron, Élisabeth-Sophie (anciennement attribué à Nicolas Mignard) : ''Portrait présumé de Madame Deshoulières en sainte Agnès''. Huile sur toile (44,5 x 40 cm). Chantilly, Musée Condé (INV. 321) -- ''Visage du Grand Siècle, le portrait sous le règne de Louis XIV 1660-1715'', Paris, Somogy, 1997, p.201.
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== Liens électroniques ==
 
== Liens électroniques ==
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- [http://www.madamedeshoulieres.com Site du compositeur Jean-Louis Murat consacré à Mme Deshoulières]
 
- [http://www.madamedeshoulieres.com Site du compositeur Jean-Louis Murat consacré à Mme Deshoulières]
  
[http://cesar.org.uk/cesar2/people/people.php?fct=edit&person_UOID=103941. - CESAR. Calendrier Electronique des Spectacles sous l'Ancien Régime, fiche «Deshoulières, Antoinette»]
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- [http://cesar.org.uk/cesar2/people/people.php?fct=edit&person_UOID=103941. CESAR. Calendrier Electronique des Spectacles sous l'Ancien Régime, fiche «Deshoulières, Antoinette»]
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== Jugements ==
 
== Jugements ==
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- «Mme des Houillières qui fait si bien des vers, et de qui on dit avec tant de vérité dans un Ouvrage publique qu'il y a tant de délicatesse, de bon goût, et de bon sens dans tout ce qui vient d'elle, que si l'usage était que les femmes fussent reçues à l'Académie, on préviendrait ses souhaits en lui offrant une place dans cette célèbre Compagnie, à quoi j'ajoute qu'à moins que de passer pour envieux et injustes, on ne peut plus refuser aux Dames l'entrée dans les Universités, et les autres Compagnies, où la capacité fait entrer, surtout si elles continuent à se rendre si habiles» (Louis-Augustin Alemand, ''Nouvelles observations ou Guerre civile des Français sur la langue'' [1688], Slatkine reprints, Genève, 1968, p.223).<br />
 
- «Mme des Houillières qui fait si bien des vers, et de qui on dit avec tant de vérité dans un Ouvrage publique qu'il y a tant de délicatesse, de bon goût, et de bon sens dans tout ce qui vient d'elle, que si l'usage était que les femmes fussent reçues à l'Académie, on préviendrait ses souhaits en lui offrant une place dans cette célèbre Compagnie, à quoi j'ajoute qu'à moins que de passer pour envieux et injustes, on ne peut plus refuser aux Dames l'entrée dans les Universités, et les autres Compagnies, où la capacité fait entrer, surtout si elles continuent à se rendre si habiles» (Louis-Augustin Alemand, ''Nouvelles observations ou Guerre civile des Français sur la langue'' [1688], Slatkine reprints, Genève, 1968, p.223).<br />
 
- «Il y a plus de substance dans le moindre quatrain de Mme Chéron que dans tout ce qu'a fait en sa vie Mme Deshoulières, dont on a voulu faire une héroïne, et de qui tout le mérite n'a jamais consisté que dans une facilité languissante, et dans une fadeur molle et puérile» (lettre de Jean-Baptiste Rousseau à Brossette, 4 juillet 1730, in Léon Greder, ''Élisabeth-Sophie Chéron de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture'', Paris, Henri Jouve, 1909, p.74).<br />
 
- «Il y a plus de substance dans le moindre quatrain de Mme Chéron que dans tout ce qu'a fait en sa vie Mme Deshoulières, dont on a voulu faire une héroïne, et de qui tout le mérite n'a jamais consisté que dans une facilité languissante, et dans une fadeur molle et puérile» (lettre de Jean-Baptiste Rousseau à Brossette, 4 juillet 1730, in Léon Greder, ''Élisabeth-Sophie Chéron de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture'', Paris, Henri Jouve, 1909, p.74).<br />
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- «Malgré ses injustices contre Racine, malgré l'inimitié de Boileau... elle a survécu; elle a joui longtemps de la première place parmi les femmes poëtes [...] Elle vaut, elle valait beaucoup mieux que sa réputation aujourd'hui [...]. Elle semble plus moraliste qu'il ne convient à une bergère; il y a des pensées sous ses rubans et ses fleurs. Elle est un digne contemporain de M. de La Rochefoucauld; on s'aperçoit qu'elle savait le fond des choses de la vie, qu'elle avait un esprit très-ami du vrai, du positif même [...] [I]l semble qu'elle ait eu sa revanche au dix-huitième [siècle]; [...] cette manière avant tout spirituelle, métaphysique, moraliste et à la fois pomponnée, de faire des vers prévalut et marqua désormais au front la poésie du siècle, avec quelques différences de rubans et de noeuds seulement» (Sainte-Beuve, ''Portraits de femmes''[1844], in ''OEuvres'', Paris, Gallimard Pléiade, 1960, t.2, p.1310-1311 et p.1324).<br />
 
- «Malgré ses injustices contre Racine, malgré l'inimitié de Boileau... elle a survécu; elle a joui longtemps de la première place parmi les femmes poëtes [...] Elle vaut, elle valait beaucoup mieux que sa réputation aujourd'hui [...]. Elle semble plus moraliste qu'il ne convient à une bergère; il y a des pensées sous ses rubans et ses fleurs. Elle est un digne contemporain de M. de La Rochefoucauld; on s'aperçoit qu'elle savait le fond des choses de la vie, qu'elle avait un esprit très-ami du vrai, du positif même [...] [I]l semble qu'elle ait eu sa revanche au dix-huitième [siècle]; [...] cette manière avant tout spirituelle, métaphysique, moraliste et à la fois pomponnée, de faire des vers prévalut et marqua désormais au front la poésie du siècle, avec quelques différences de rubans et de noeuds seulement» (Sainte-Beuve, ''Portraits de femmes''[1844], in ''OEuvres'', Paris, Gallimard Pléiade, 1960, t.2, p.1310-1311 et p.1324).<br />
 
- «Cette dixième muse est encore celle de la traditionnelle galanterie mourante. [...] Mais ce n'est pas là la corde qu'elle touche le plus volontiers. Elle s'essaie à exprimer plus simplement des sentiments moins artificiels. Ses idylles célèbres, la ''Solitude'', les ''Moutons'', que cinq ou six générations de 'demoiselles' ou de 'jeunes personnes' ont continué à apprendre par coeur, peuvent nous sembler bien fades. Elles n'en sont pas moins bien supérieures à celles que l'on écrivait avant elle ou autour d'elle. À défaut de poésie vraie ou même de rusticité gracieuse, elles ont de l'aisance, une sorte d'harmonie coulante, de limpidité qui leur donne le prix de cette belle eau, vantée par Bouhours comme le modèle du langage, sans couleur, ni saveur, mais transparente. Et puis, il lui est arrivé de ne plus chercher à être ni galante, ni tendre, mais simplement spirituelle; et elle y a réussi. L'amour même n'est plus qu'un prétexte à dire les choses avec le 'beau tour', un tour où la préciosité n'est plus qu'un divertissement ironique» (Daniel Mornet, ''Histoire de la littérature française classique 1660-1700'', Paris, Armand Colin, 3e éd., 1947, p.177-178).
 
- «Cette dixième muse est encore celle de la traditionnelle galanterie mourante. [...] Mais ce n'est pas là la corde qu'elle touche le plus volontiers. Elle s'essaie à exprimer plus simplement des sentiments moins artificiels. Ses idylles célèbres, la ''Solitude'', les ''Moutons'', que cinq ou six générations de 'demoiselles' ou de 'jeunes personnes' ont continué à apprendre par coeur, peuvent nous sembler bien fades. Elles n'en sont pas moins bien supérieures à celles que l'on écrivait avant elle ou autour d'elle. À défaut de poésie vraie ou même de rusticité gracieuse, elles ont de l'aisance, une sorte d'harmonie coulante, de limpidité qui leur donne le prix de cette belle eau, vantée par Bouhours comme le modèle du langage, sans couleur, ni saveur, mais transparente. Et puis, il lui est arrivé de ne plus chercher à être ni galante, ni tendre, mais simplement spirituelle; et elle y a réussi. L'amour même n'est plus qu'un prétexte à dire les choses avec le 'beau tour', un tour où la préciosité n'est plus qu'un divertissement ironique» (Daniel Mornet, ''Histoire de la littérature française classique 1660-1700'', Paris, Armand Colin, 3e éd., 1947, p.177-178).
{{DEFAULTSORT:Du Ligier de la Garde, Antoinette}}[[Catégorie:Personnage]]
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{{DEFAULTSORT:Du Ligier de la Garde, Antoinette}}
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[[Catégorie:Personnage]]
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[[en:Antoinette du Ligier de la Garde]]
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[[Catégorie:Poésie]] [[Catégorie:Théâtre, opéra]] [[Catégorie:Essais, philosophie]] [[Catégorie:Salon, cour, cercle]]

Version actuelle en date du 11 juin 2013 à 16:28

Antoinette du Ligier de la Garde
Titre(s) Dame Deshoulières
Conjoint(s) Guillaume de Lafon de Bois-Guérin, seigneur Deshoulières
Biographie
Date de naissance Vers 1637
Date de décès 1694
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Dictionnaire Pierre-Joseph Boudier de Villemert (1779)
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804)
Dictionnaire Charles de Mouhy (1780)
Autre(s) dictionnaire(s) en ligne
Dictionnaire CESAR- Calendrier électronique des spectacles sous l'Ancien Régime et sous la Révolution


Notice de Perry Gethner, 2004

Antoinette Du Ligier de la Garde, fille de Melchior du Ligier de la Garde, maître d'hôtel d'Anne d'Autriche, et de Claude Gaultier, naît le 31 décembre 1637 à Paris (selon certains, le lendemain). Elle reçoit une éducation très sérieuse et apprend le latin, l'italien et l'espagnol. Douée d'une grande beauté ainsi que d'une intelligence vive et d'une facilité pour les vers, elle cultivera toute sa vie la compagnie des gens de lettres. À treize ans et demi, elle épouse Guillaume de La Fon de Bois Guérin, seigneur Deshoulières, lieutenant-colonel d'un régiment au service du prince de Condé. Le mari part bientôt pour la guerre et ne demandera à sa femme de le rejoindre qu'en 1653, à Rocroy, puis à Bruxelles. Quand la Fronde prend fin, elle l'encourage à quitter le parti de Condé et à accepter l'amnistie offerte par Louis XIV. Mais Condé, averti de leurs projets, les fait arrêter et les enferme dans la forteresse de Vilvorden. En août 1657, ils s'évadent, regagnent la France et sont reçus à la Cour. Le roi nomme Deshoulières gouverneur de Sète en Languedoc, mais sa femme préfère rester à Paris. Son salon devient l'un des plus brillants de la capitale, réunissant beaucoup d'hommes et de femmes de lettres éminents. Le couple aura quatre enfants, mais seule Antoinette-Thérèse -qui deviendra également une poétesse reconnue- survivra à ses parents.

Les vers de Mme Deshoulières circulent depuis sa jeunesse en manuscrit, mais elle hésite longtemps à tenter l'épreuve de la publication, empêchée par les préjugés associés à son rang et par peur des critiques. En 1672, Donneau de Visé publie deux de ses poèmes dans le tout premier numéro du Mercure galant. D'autres vers y paraîtront à partir de 1677. Cette même année, en tant que championne de Corneille, elle appuie la Phèdre de Pradon contre celle de Racine et compose un sonnet malicieux qui lui vaut l'hostilité de ce dernier et de Boileau. En 1678, poussée par ses amis, elle obtient un privilège pour la publication de ses oeuvres, mais elle attend plus de neuf ans pour s'en servir. Elle publie sa tragédie Genséric en 1680, peu après sa création à l'Hôtel de Bourgogne, cachant son nom mais pas son sexe. En 1683, Mme Deshoulières, disciple depuis longtemps du mouvement libertin, se réconcilie avec l'Église catholique, conversion probablement inspirée par celle de son ancien maître, le poète Dehénault, et par ses problèmes de santé (un cancer au sein l'affligera pendant une quinzaine d'années). Elle compose quelques poèmes religieux et louera même la révocation de l'Édit de Nantes. Sa réputation grandit à tel point qu'elle est élue à l'Académie de Ricovrati à Padoue (1684) et nommée membre d'honneur de l'Académie d'Arles (1689). En 1690, l'Académie française fait lire un de ses poèmes pendant une séance. Elle participe à quelques querelles littéraires: ainsi, Moderne avant la lettre, elle préconise l'utilisation du français, et non du latin, pour les inscriptions sur l'arc de triomphe que le roi projette de se faire construire. Celui-ci lui accorde une pension en 1693; mais, lorsqu'elle meurt le 17 février 1694, un an après son mari, elle serait, selon certains biographes, assez déshéritée.

À part quelques essais théâtraux, dont le seul Genséric sera achevé et représenté, la plupart de son oeuvre consiste en petits poèmes familiers (idylles, vers adressés à ses amis, vers sur la vie domestique et sur ses animaux) et vers de circonstance (louanges du roi et des ministres). La partie la plus durable de cette oeuvre est la série de poèmes philosophiques et moraux, où elle dénonce l'hypocrisie et la vanité, prône la probité, l'amitié et la paix, exprimant avec une douce mélancolie la brièveté de la vie et le bonheur supérieur des plantes et des animaux comparés aux humains. Ses vers gracieux et élégants témoignent de son amour de la nature et de l'humanité, parfois assaisonné d'un peu d'humour. Sa tragédie, qui sera vite oubliée malgré un succès initial, peut s'interpréter comme une tentative de rénover le genre après la retraite de Corneille et de Racine, en faisant valoir un refus pessimiste de toutes les valeurs héroïques. L'oeuvre poétique de Mme Deshoulières, très admirée de ses contemporains, a continué à être lue pendant le XVIIIe siècle. Mais au siècle suivant, la poétesse, jugée démodée, va sombrer dans l'oubli, malgré l'effort de quelques lecteurs enthousiastes, comme Sainte-Beuve, pour la réhabiliter.

Oeuvres

- 1656 (22 décembre) : «Lettre de Mme Deshoulières au prince de Condé» -- Lettre de Mme Deshoulières au prince de Condé, éd. H. de Châteaugirond, Paris, A. Firmin Didot, 1829.
- 1658 : «Portrait de Mlle de Vilenne», dans Recueil des portraits et éloges en vers et en prose, dédié à son Altesse Royale Mademoiselle, Paris, Charles de Sercy et Claude Barbin, 1659, p.310.
- 1658 : «Portrait de M. de Lignières», dans Recueil des portraits..., voir supra, p.502.
- 1667 : «Sonnet en bouts rimés sur l’or», dans Poésies, voir infra, 1688, p.12 (1667 selon l’édition de C. Hémon-Fabre et P.-E. Leroy, L’Enchantement des chagrins..., voir infra; 1670 selon l’édition de 1747, Poésies, voir infra).
- 1671 : «Lettre de Gas, épagneul de Mme Deshoulières, A M. le comte de L.T.», Mercure galant, 1672, t.I, p.268-271.
- 1672 : «Lettre de Gas, épagneul de Mme Deshoulières, A Courte-Oreille, Tournebroche de M...», Mercure galant, 1672, p.327-329.
- 1672 : «Apothéose de Gas, mon chien, A Iris», dans Poésies, voir infra, 1693, p.182.
- 1672 : «Lettre en vers à un de ses amis, Proche des bords de Lignon», Mercure galant, octobre 1679, p.9 (intitulée «Epître à M. de Mascaron, évêque de Tulle puis d’Agen» dans Poésies, voir infra, 1688, p.89).
- 1673 : «A Mlle de La Charce, pour la fontaine de Vaucluse», dans Poésies, voir infra, 1688, p.32.
- 1674 : «Les Moutons, idylle», Mercure galant, juillet 1677, p.130.
- 1675 : «Imitation de la première ode d’Horace», dans Poésies, voir infra, 1688, p.7.
- 1675 : «Au Roi, Qu’entends-je? Quel bruit! Qui m’appelle», dans Poésies, voir infra, 1725, t.II, p.183 (1678 selon l’édition de C. Hémon-Fabre et P.-E. Leroy, L’Enchantement des chagrins..., voir infra).
- 1676 : «Ballade à M. Charpentier sur son livre intitulé Défense de la langue française pour l’inscription de l’Arc de triomphe paru en 1676», dans Poésies, voir infra, 1688, p.98 (1676 selon l’édition de 1747; 1683 selon celles de 1707 et de 1725, Poésies, voir infra).
- 1677 : «Lettre en chansons A M. Deshoulières», dans Poësies, voir infra, 1707, p.179.
- 1677 : Rondeaux «Contre l’amour» et «Le bel esprit», Mercure galant, août 1677, p.301.
- 1677 : «Les Fleurs, idylle», Mercure galant, novembre 1677, p.151-158.
- 1678 : «Les Oiseaux, idylle», Mercure galant, mai 1679, p.237 (1687 selon les éditions de 1705 et de 1725; 1678 selon celle de 1747, Poésies, voir infra).
- 1678 : «Ode A M. de La Rochefoucauld», dans Poésies, voir infra, 1688, p.197.
- 1678 : «Epître de Tata, chat de Mme la marquise de Montglas, A Grisette, chatte de Mme Deshoulières»; «Réponse de Grisette»; «Blondin à Grisette»; «Dom Gris à Grisette»; «Mitin à Grisette»; «Regnault à Grisette»; «Tata à Grisette»; «Grisette à Tata», Mercure galant, octobre 1678, p.294-313.
- 1678 : «Rondeau A M. le maréchal duc de Vivonne Qui faisoit semblant de croire qu’elle avoit fait un mauvais Rondeau qui couroit», dans Poésies, voir infra, 1688, p.173.
- 1678 : «Epître de Cochon, chien de M. le maréchal de Vivonne, à Grisette»; «Grisette à M. de Bensérade, Epître»; «Réponse de Grisette à Cochon»; «Réponse de Cochon à Grisette»; «Réponse de Grisette à Cochon»; «Réponse de Cochon à Grisette»; «Réponse de Grisette à Cochon», dans Poésies, voir infra, 1693, p.202, 205, 208, 211, 215, 220.
- 1678 : «Air, Ah! que je sens d’inquiétude!», Mercure galant, février 1678, p.164.
- 1678 : Chanson «Le Coeur tout déchiré», Mercure galant, mars 1678, p.26.
- 1679 : «Epître A M. le maréchal duc de Vivonne, Qu’il fait beau faire voyage», dans Poésies, voir infra, 1688, p.155.
- 1679 : «Elégie, GENEREUX Licidas, ami sage & fidelle», Mercure galant, juillet 1679, p.67.
- 1679 : «Aux Muses, sur la paix de Nimègue», dans OEuvres, voir infra, 1747, p.86.
- 1679? : «Ballade A l’une de ses filles qui fut depuis religieuse», dans Poésies, voir infra, 1688, p.179.
- 1679? : «Epître à M. Lucas», dans Poësies, voir infra, 1707, p.191.
- 1679? : «L’Oranger, A Madame», dans Poësies, voir infra, 1707, p.187.
- 1679? : «Imitation de Lucrèce, en galimatia fait exprès», dans Poësies, voir infra, 1707, p.188.
- 1679? : «Lettre en vers A M. le Pelletier de Souzy, intendant de Flandres, Il ne vous plaît donc plus de mettre», dans Poésies, voir infra, 1688, p.140.
- 1679? : «Réponse à M. de Sénoncé», dans Poésies, voir infra, 1688, p.100.
- 1679? : «Fragmens de l’Opéra de Zoroastre et Sémiramis», inédit.
- 1679? : «Rondeau. A Monsieur*** (Peletier)», dans Poësies, voir infra, 1707, p.192.
- 1680 : Genséric (tragédie en cinq actes, en vers), Hôtel de Bourgogne (Paris), 20 janvier 1680, Paris, C. Barbin, 1680 -- dans Femmes dramaturges en France (1650-1750). Pièces choisies, éd. Perry Gethner, Tübingen, G. Narr, «Biblio 17», 2002, t.II.
- 1680 : «Célimène. Églogue», dans Poésies, voir infra, 1688, p.23.
- 1680? : «Epître chagrine à Mlle... Quel espoir vous déduit, quelle gloire vous tente», dans Poésies, voir infra, 1688, p.44.
- 1680? : «Ode à Climène, Ne pourra-t-on vous contraindre», dans Poésies, voir infra, 1688, p.80.
- 1680? : «Ballade à Iris, Il est saison de causer près du feu», dans Poésies, voir infra, 1688, p.13.
- 1680? : «Rondeau A M. l’abbé*** qui lui avait écrit qu’il n’y avait rien de si triste qu’une extrême sagesse», dans Poésies, voir infra, 1688, p.207.
- 1680? : «L’Hiver, idylle A M. Lucas de Bellesbat», Mercure galant, janvier 1688, p.167.
- 1681? : «Fragmens de la tragédie de Jules Antoine», dans OEuvres , 1754 (voir les notes sur cette tragédie inachevée dans Femmes dramaturges en France..., voir supra, p.157).
- 1682 : «Idylle sur la naissance de Louis, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV», Mercure galant, septembre 1682, t.I, p.71.
- 1682 : «Ballade à M. de Pointy, commandant une galiote nommée La Cruelle au bombardement d’Alger», Mercure galant, octobre 1682, t.II, p 311.
- 1682 : «Sonnet en bouts rimés. Pour le roi», dans Poésies de Madame Deshoulières..., voir infra, 1688, p.43 (1682 selon l’édition de 1707, Poësies, voir infra; 1685 selon l’édition de C. Hémon-Fabre et P.-E. Leroy, L’Enchantement des chagrins..., voir infra).
- 1682 : Chanson «Revenez charmante verdure», dans Poésies, voir infra, 1688, p.196 (date établie par A.-M. Goulet, Poésie, musique et sociabilité..., voir infra, choix bibliographique).
- 1684 : «Epître au Roi sur son voyage de Flandre pour le siège de Luxembourg le 22 avril 1684», Mercure galant, mai 1684, p.193.
- 1684 : «Bouts rimés A M. le duc de S. Aignan sur des rimes qui couraient alors», Mercure galant, novembre 1684, p.272.
- 1684 : «Epître à M. le duc de Montausier, en lui envoyant la ballade qui suit», dans Poésies, voir infra, 1688, p.54.
- 1684 : «Ballade A Caution tous amans sont sujets», Mercure galant, janvier 1684, p.171.
- 1684 : «Réponse à M. le duc de S. Aignan, Duc, plus vaillant que les fiers Paladins», Mercure galant, janvier 1684, p.223.
- 1684 : «Réponse à M. le duc de S. Aignan, Los immortel que par fait héroïque», Mercure galant, janvier 1684, p.228.
- 1684 : «Réponse de Madame Deshoulières A M. le duc de S. Aignan, Quand vous me cedez la victoire», Mercure galant, mars 1684, p.234.
- 1694 : «Epître chagrine de Madame Deshoulières A Mademoiselle ***, Quel espoir vous séduit?», Mercure galant, novembre 1684, p.22.
- 1684 : «Iris, Eglogue, La Terre fatiguée, impuissante, inutile», Mercure galant, décembre 1684 (1680 l’édition de C. Hémon-Fabre et P.-E. Leroy, L’Enchantement des chagrins..., voir infra.)
- 1684 : «Le Ruisseau, idylle», Mercure galant, mars 1685, p.177.
- 1684 : «Rondeau redoublé A M. le duc de S. Aignan, sur la guérison de la fièvre quarte, Paris», dans Poésies, voir infra, 1688, p.146.
- 1685 : «Ode au Roi sur la venue du Doge de Gênes», Mercure galant, juin 1685, p.73.
- 1685 : «Epître chagrine A Mlle de La Charce», Mercure galant, septembre 1685, p.108.
- 1685 : «Louis, Eglogue», Mercure galant, janvier 1687, p.98 et Paris, J.-B. Coignard, 1687.
- 1685 : «Au Roi, sur la révocation de l’édit de Nantes», dans Poésies, voir infra, 1688, p.105.
- 1685 : Idylle, sur le retour de la santé du Roi, Paris, J.-B. Coignard, 1686.
- 1685? : «A M. Turgot de S. Clair, Madrigal, Ministre de Themis dont la rare prudence», dans Poésies, voir infra, 1693, p.40.
- 1685? : «A Madame***. En luy envoyant des fiches. Madrigal», dans Poësies, voir infra, 1707, p.114.
- 1685? : «Chanson sur l’air de Jean de Vert», dans Poësies, voir infra, 1707, p.175.
- 1685? : «A Monsieur Doujat, Je vous avertis qu’Amour», dans Poësies, voir infra, 1707, p.177.
- 1686 : «Au Roy, L’Erreur féconde en attentats», Mercure galant, mai 1686, p.181.
- 1686 : «Idylle Sur le retour de la santé du Roy, Peuples qui gémissez au pied de nos autels», Mercure galant, septembre 1686, t.I, p.40.
- 1686 : «Réflexions diverses, Que l’Homme connoist peu la mort qu’il appréhende!», dans Poésies, voir infra, 1688, p.122.
- 1686 : «Ode, Helas, Seigneur, quel est l’effet», dans Poésies, voir infra, 1688, p.195.
- 1686 : «Réflexions diverses, Homme, contre la mort, quoi que l’art te promette», dans Poésies, voir infra, 1693, p.170.
- 1686 : «Idylle. Tombeau, dont la veue empoisonne», dans Poésies, voir infra, 1693, p.175.
- 1687 : «Louis. Eglogue, Dans les vastes jardins de ce charmant Palais», Mercure galant, janvier 1687, p.98.
- 1687 : «Ode de Mme Des Houlières, Prière pour le Roi», Mercure galant, octobre 1687, p.108.
- 1687 : «Préface à ses oeuvres, Loin de remplir icy d’ennuyeux complimens», dans Poësies de Madame Deshoulières..., voir infra, 1690, p.3.
- 1687 : «Rimes en oüille», Mercure galant, avril 1687, p.11.
- 1687 : «Rimes en ailles, en eilles, en ille, & en ouïlle, que M. le Maréchal de Vivonne luy donna pour les remplir à la loûange du Roy, les Rimes masculines, à son choix», dans Poésies, voir infra, 1688, p.181.
- 1687 : Réponse de Mme Deshoulières A M. de S. Gilles, chanson intitulée «Si le Public à l’aventure», dans OEuvres, voir infra, 1747, p.223 -- dans Le Manuscrit 673, éd. V. Maigne, Paris, Klincksieck, 1994, p.658.
- 1687 : «Au R. P. Bouhours sur son livre de l’Art de bien penser sur les ouvrages d’esprit» et «Sur le même ouvrage», dans OEuvres, voir infra, 1747, p.222.
-1688 : Epître A. M. le duc de Montausier sur la prise de Philipsbourg, Le Dieu couronné de pavots, Paris, Veuve de S. Mabre-Cramoisy, 1688 -- dans Poésies, voir infra, 1693, p.15.
- 1688 : «Epître à Madame de Maintenon», dans Poésies, voir infra, 1688, p.148.
- 1688 : «Caprice, Vers les bords d’un ruisseau dont l’onde vive & pure», dans Poésies, voir infra, 1688, p.152.
- 1688 : «Epître à M. le maréchal duc de Vivonne, Qu’il fait beau faire voyage», dans Poésies, voir infra, 1688, p.155 (1679 selon l’édition de C. Hémon-Fabre et P.-E. Leroy, L’Enchantement des chagrins..., voir infra).
- 1688 : «Epître à M. le maréchal duc de Vivonne, vice-amiral de France, Vous que Neptune a veu cent fois», dans Poésies, voir infra, 1693, p.25.
- 1688 : «A M. Garnier», dans Poésies, voir infra, 1693, p.30.
- 1688 : «Billet à M. Doujat, Vous dites que l’amour vous range sous sa loy», dans Poésies, voir infra, 1688, p.208.
- 1688 : «Rondeau, Taisez-vous tendres mouvemens», dans Poésies, voir infra, 1688, p.93.
- 1688 : «Chanson, On connoist peu l’amour lors qu’on ose asseûrer», dans Poésies, voir infra, 1688, p.209.
- 1688 : Poésies de Madame Des Houlières, Paris, Veuve S. Mabre-Cramoisy, Paris.
- 20 décembre 1689 : «Epître à M. le duc de Montausier, Sur vos lettres, sur vos discours», dans Poésies, voir infra, 1693, p.32.
- 1689 : «A M. le baron de Breteuil, interlocuteur des Ambassadeurs», dans Poésies, voir infra, 1693, p.49.
- 1689 : «Dialogue allégorique composé pour être chanté devant le Roi au mois de janvier 1689, Amour et Ambition et servant de prologue à un opéra», dans OEuvres, voir infra, 1747, p.243.
- 1689 : «Epître à M. le duc de Montausier. Ami ferme & fidèle», dans Poésies, voir infra, 1725, t.II, p.35.
- 1689 : «Songe d’Iris», Mercure galant, octobre 1689, p.143.
- 1690 : «Sur la mort de M. le duc de Montausier, idylle», Mercure galant, septembre 1690, p.98.
- 1690 : «A M. le marquis de Marcilly pour le jour de la Saint Louis», dans Poésies, voir infra, 1693, p.53.
- 1690 : «Stances irrégulières sur les dernières victoires du Roy», Mercure galant, septembre 1690, p.7 (1689 selon l’édition de 1711; 1690 selon l’édition de 1747, Poésies, voir infra).
- 1690 : «A M. Caze pour le jour de sa fête», dans Poésies, voir infra, 1693, p.61.
- 1690 : «La Solitude, idylle», dans Poésies, voir infra, 1693, p.6.
- 1690 : «Epître à M. de Pontchartrain», dans Poésies, voir infra, 1695, p.176.
- 1690 : «Chanson sur M. l’abbé Testu», (sous le titre «Chanson attribuée à Mme des Houlieres au mois de juillet 1690, sur l’air de Pierre Bagnolet») -- deux strophes ont été publiées dans Poésies de Mme et Mlle Deshoulières..., voir infra, 1747, p.131.
- 1690 : «A M. le Baron de Breteuil, Introducteur des Ambassadeurs», dans Poésies, voir infra, 1725, t.II, p.40.
- 1691 : Epître à Monseigneur le duc de Bourgogne sur la prise de Mons qui fut lue à l’Académie française le 5 mai 1691, Paris, Jean Baptiste Coignard, 1691.
- 1691 : «Epître à la Goutte», Mercure galant, août 1692, p.25 et Paris, J. Villette, 1692.
- janvier 1692 : «Lettre à Mme d’Ussé, fille de M. de Vauban», Mercure galant, février 1692, p.93.
- 1692 : «Epître chagrine au Père de La Chaize, confesseur du Roy», Mercure galant, mars 1692, p.159.
- 25 août 1692 : «A M. L’abbé de Lavau», Mercure galant, septembre 1692, p.99.
- 1692 : «Air, Aimables habitants de ce naissant bocage», dans Poésies, voir infra, 1693, p.21 (date établie par A.-M. Goulet, Poésie, musique et sociabilité..., voir infra, choix bibliographique).
- 1693 : «Epître A M. Le Pelletier de Souzy, Je ne sçaurois m’en empescher», Mercure galant, février 1693, p.181 (1691 selon l’édition de 1725, Poésies, voir infra).
- 1693 : «Au Roi. Madrigal, Louis que vous imitez bien», Mercure galant, octobre 1693, p.222.
- 1693 : «Réflexions morales sur l’envie immodérée qu’on a de faire passer son nom à la postérité», Mercure galant, novembre 1693, p.86.
- 1693 : «Epître à Mgr. sur son départ pour l’Allemagne», dans Poésies, voir infra, 1693, p.105.
- 1693 : «Epître à M. Arnauld, fermier général», Mercure galant, octobre 1693, p.133.
- 1693 : «Paraphrase du Pseaume XII», dans Poésies, voir infra, 1693, p.138.
- 1693 : «Paraphrase du Pseaume XIII», dans Poésies, voir infra, 1693, p.141.
- 1693 : «Paraphrase du Pseaume CXLIV», dans Poésies, voir infra, 1693, p.146.
- 1693 : «La Tubéreuse, A Madame***», dans Poésies, voir infra, 1693, p.126.
- 1693 : «Vers allégoriques de Mme Deshoulières A ses enfants», dans Poésies, voir infra, 1693, p.112 et dans Recueil de poésies, extraites des OEuvres de J. Racine..., voir infra.
- novembre 1693 : «Réponse à M. Turgot de S. Cler, Madrigal», dans Poésies, voir infra, 1693, p.157.
- 1693 : «Epître à Mme la comtesse d’Alegre», dans Poésies, voir infra, 1693, p.1126 et Mercure galant, janvier 1694, p.244.
- 1693 : «Epître A M. Fléchier, évêque de Lavaur puis de Nîmes», dans Poésies, voir supra, 1693, p.174.
- 1693 et 1695 : Poésies de Madame Des Houlières, Paris, J. Villette, 2 vol.
- 1694 : Les poésies de Madame Deshoulières. Édition nouvelle augmentée d’un tiers, Amsterdam, H. Wetstein (éd. pirate).
- 16** : «A l’Amitié», dans Recueil de poésies, extraites des OEuvres de J. Racine..., voir infrq (attribué à Mme Deshoulières).
- 16** : «Madrigal, Tiran dont tout se plaint», dans Poésies, voir supra, 1688, p.19.
- 16** : «Chanson, Du charmant berger que j’adore», dans Poésies, voir supra, 1688, p.20.
- 16** : «Madrigal, Je ne saurois passer un jour», dans Poésies, voir supra, 1688, p.41.
- 16** : «Balade, Dans ce hameau je voy de toutes parts», dans Poésies, voir supra, 1688, p.50.
- 16** : «Chanson, Soyons toujours inexorable», dans Poésies, voir supra, 1688, p.80.
- 16** : «Madrigal, Alcidon contre sa bergère», dans Poésies, voir supra, 1688, p.103.
- 16** : «Chanson, Je croyois que la colère», dans Poésies, voir supra, 1688, p.104.
- 16** : «A Madame, Songe», dans Poësies, voir infra, 1707, p.172.
- 16** : «Chanson, Ah! pourquoy me disiez-vous», dans Poésies, voir supra, 1688, p.142.
- 16** : «Chanson, A la Cour», dans Poésies, voir supra, 1688, p.145.
- 16** : «Madrigal, Que la fin d’une tendre ardeur», dans Poésies, voir supra, 1688, p.172.
- 16** : «Chanson, Pourquoy me reprochez, Silvandre», dans Poésies, voir supra, 1688, p.213.
- 16** : «Air, Triomphez aimable Printemps», dans Poésies, voir supra, 1693, p.5.
- 16** : «Stances, Dieux! qu’est-ce que je sens d’inquiet et de tendre?», dans Poésies, voir supra, 1693, p.13.
- 16** : «Balade, Vostre bonne foy m’épouvante», dans Poésies, voir supra, 1693, p.22.
- 16** : «Air, L’aimable Printemps fait naistre», dans Poésies, voir supra, 1693, p.24.
- 16** : «Air, Doux transports, trouble dangereux», dans Poésies, voir supra, 1693, p.27.
- 16** : «Stances, Dans un charmant désert, où les jeunes Zéphirs», dans Poésies, voir supra, 1693, p.27.
- 16** : «Air, Ne pourrois-je point connoistre», dans Poésies, voir supra, 1693, p.31.
- 16** : «Air, Alcandre, ce héros charmant», dans Poésies, voir supra, 1693, p.35.
- 16** : «Air, Tandis que vous estes belles», dans Poésies, voir supra, 1693, p.41.
- 16** : «Air, Il est temps de nous allarmer», dans Poésies, voir supra, 1693, p.59.
- 16** : «Rondeau, Entre deux draps de toille belle & bonne», dans Poésies, voir supra, 1693, p.60.
- 16** : «Air, Suivy des Rossignols, des Zephirs, des Amours», dans Poésies, voir supra, 1693, p.72.
- 16** : «Rondeau, Coiffé d’un vilain bonnet gras», dans Poésies, voir supra, 1693, p.79.
- 16** : «Air, Dans un bois sombre & solitaire», dans Poésies, voir supra, 1693, p.100.
- 16** : «Air, La campagne a perdu les fleurs qui l’embellissent», dans Poésies, voir supra, 1693, p.112.
- 16** : «Fragmens. Placet au Roy, Heros dont les fais eclatans», dans Poésies, voir supra, 1693, p.150.
- 16** : «Epître à M. Thévart, D’où vient, Damon, que la Nature», dans Poésies, voir supra, 1693, p.154.
- 16** : «Epître chagrine à Madame***, Supportez un peu mieux Silvie», dans Poésies, voir supra, 1693, p.158.
- 16** : «Daphnis. Eglogue. A M. d’Audiffret», dans Poésies, voir supra, 1693, p.162.
- 16** : «Sous ces ombrages verds, où sans autres témoins», dans Poésies, voir supra, 1693, p.180.
- 16** : (avec Dubellay Montcrif) «Les Chats», dans Anne-Claude Philippe, comte de Caylus, OEuvres badines complètes du comte de Caylus, Amsterdam, Visse, 1786-1787, t.XI.
- Les Poésies de Madame Deshoulières, nouvelle édition augmentée…, Lyon, A. Besson, 2 t. en 1 vol., sd [achevé d’imprimé en 1695] (éd. pirate).
- Poésies de Madame Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de ses OEuvres posthumes et des poésies de Mlle Deshoulières, Paris, J. Villette, 1705.
- Poësies de Madame Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de plusieurs ouvrages qui n’ont pas encore paru, Paris, J. Villette, 1707.
- Poésies de Mme et de Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de plusieurs ouvrages qui n’ont pas encore paru, Bruxelles, F. Foppens, 1708 (éd. pirate).
- Poésies de Mme et de Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de plusieurs ouvrages qui n’ont pas encore paru, Amsterdam, H. Desbordes, 1709 (éd. pirate).
- Poésies de Madame Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de plusieurs ouvrages qui n’ont pas encore paru, Paris, J. Villette, 1711.
- Poésies de Madame Deshoulières. Augmentées d’une infinité de pièces qui ont été trouvées chez ses amis, Paris, J. Villette, 1724-1725.
- Poésies de Madame Deshoulières. Augmentées d’une infinité de pièces qui ont été trouvées chez ses amis, Paris, Villette père, 1732.
- Poésies de Madame Deshoulières. Augmentées d’une infinité de pièces qui ont été trouvées chez ses amis, J. Villette, 1739.
- Épîtres chagrines, dans Alexander Pope, Herrn Alexander Popens Lockenraub, ein scherzhaftes Heldengedicht, aus dem Englischen in deutsche Verse übersetzt von Luisen Adelgunden Victorien Gottschedinn. Nebst einem Anhange zwoer freyen Uebersetzungen aus dem Französischen, Leipzig, B.C. Breitpkof, 1744.
- Poésies de Madame Deshoulières. Augmentées d’une infinité de pièces qui ont été trouvées chez ses amis, Bruxelles, F. Foppens, 1745 (éd. pirate).
- Poésies de Mme et Mlle Deshoulières et OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, Chez Prault fils, 1747.
- Amusements de la campagne, Contient les Souhaits ridicules de Perrault et des Réflexions morales de Mme Deshoulières, Amsterdam, F. l’Honoré et fils, 1747, t.12.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, Vve Brocas, 1747, 1753.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, David l’aîné, 1747, 1753, 1762.
- Poésies de Mme Deshoulières, augmentées d’une infinité de pièces qui ont été trouvées chez ses amis, Bruxelles, F. Foppens, 1750 (éd. pirate).
- Nouvelle édition des OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs Pieces, qui n’avoient pas encore été imprimées, Paris, Prault fils, 1753.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, chez les libraires associés, 1754, 1764 (augmentée d’un éloge historique par Monsieur de Chambors) et 1790.
- Choix des meilleures pièces de Mme des Houlières et de l’abbé Chaulieu, Berlin, sn, 1777.
- OEuvres choisies de Mme et Mlle des Houlières, Genève, Cazin, 1777.
- OEuvres choisies de Mme et de Mlle Des Houlières, Londres, sn, 1780.
- OEuvres choisies de Mme et de Mlle Des Houlières, Londres, Cazin, 1780.
- Recueil de poésies, extraites des OEuvres de J. Racine, J.B. Rousseau, MAD. Deshoulières, L. Racine, Gresset, imprimé à l’imprimerie royale par ordre du Comte d’Artois pour l’éducation de ses enfants, Paris, Debure, 1791.
- OEuvres choisies de Mme des Houlières, Paris, P. Didot l’aîné, 1795.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, Desray, an VII [1798] (portrait de Mme Deshoulières gravé par Tardieu d’après Sophie Chéron).
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, Lemarchand, 1802.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, stéréotypie d’Herban, 1803.
- OEuvres de Madame et de Mademoiselle Deshoulières, Paris, H. Nicolle, 1810.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, A. Belin, 1813.
- OEuvres de Mme et Mlle Deshoulières. Nouvelle édition, augmentée de leur éloge historique et de plusieurs pièces qui n’avaient pas encore été imprimées, Paris, Dabo, Tremblay, Feret et Gayet, 1819, 2 vol.
- OEuvres de Mme Deshoulières, Paris, Vve Dabo, 1819 et 1821.
- OEuvres choisies de Mme et de Mlle des Houlières, Paris, Ménard et Desenne fils, 1823.
- Poésies de Madame Deshoulières, Paris, Berquet, 1824.
- Serventois et sottes chansons couronnées à Valenciennes, tirées des Ms de la Bibliothèque du Roi suivies d’une pièce inédite de Mme Deshoulières, Valenciennes, J.A. Prignet, 1827.
- OEuvres choisies de Mme des Houllières, avec une préface de M. de Lescure, Paris, Librairie des Bibliophiles, «Bibliothèque des dames», 4, 1882.
- Les Amours de Grisette, suivis de La Mort de Cochon par Mlle Deshoulières, Paris, Sansot, 1906.
- «Poésies libertines, philosophiques et chrétiennes», dans Frédéric Lachèvre, Le Libertinage au XVIIe siècle (disciples et successeurs de Théophile de Viau), t.XI, Les derniers libertins, Paris, Champion, 1924, p.65-111.
- Madame Deshoulières, éd. Jean-Louis Murat, dessins de Carmelo Zagari, Saint-Étienne, Éd. des Cahiers intempestifs, 2001.
- L’Enchantement des chagrins. Poésies complètes, éd. Catherine Hémon-Fabre et Pierre-Eugène Leroy, Paris Bartillat, 2005.
- (autrefois attribué à Mme Deshoulières): «Sonnet burlesque sur la “Phèdre” de Racine», dans Poësies de Madame..., voir supra, 1711, p.116 (pièce collective composée à l’Hôtel de Nevers et à l’Hôtel de Bouillon en janvier 1677; juin selon l’édition de 1747, Poésies, voir supra).
- (autrefois attribué à Mme Deshoulières, puis revendiqué par le chevalier de Saint-Gilles): «Pourquoi, savante Deshoulières», chanson sur l’opéra «Achille de Capistron», sur l’air «Réveillez-vous, belle endormie», 1687, dans OEuvres, voir supra, 1747, p.223 -- dans Le Manuscrit 673..., voir supra, p.655.

Choix bibliographique

- Angot, É., «Mme Deshoulières et l’intrigue de Rocroy», Revue d’histoire littéraire de la France, 1920, p.371-393.
- Denis, Delphine, Le Parnasse galant. Institution d’une catégorie littéraire au XVIIe siècle, Paris, H. Champion, 2001, p.75, 79, 269-270.
- Gethner, Perry, «Melpomene Meets Women Playwrights in the Age of Louis XIV», Neophilologus, 72, 1988, p.17-23.
- Goulet, Anne-Madeleine, Poésie, musique et sociabilité au XVIIe siècle. Les Livres d’airs des différents auteurs publiés chez Ballard de 1658 à 1694, Paris, H. Champion, 2004 (en particulier p.123, 153, 173, 191, 274, 279, 291, 303, 369, 383, 444, 496, 503, 509, 534, 726 et notice biographique, p.726).
- Tonolo, Sophie, Divertissement et profondeur. L’épître en vers et la société mondaine en France de Tristan à Boileau, Paris, H. Champion, 2005, p.29-31, 135-137, 166-167, 259-260, 264-265, 283, 350-351, 725-732.

Choix iconographique

- Chéron, Élisabeth-Sophie : Portrait de Mme Deshoulières. 1693. Non localisé. Connu par les gravures de Jacques Van Schuppen (1695), de Pierre Duflos, de Pierre Savart, d'Augustin de Saint-Aubin, d'Alexandre Tardieu (OEuvres de Mme Deshoulières, Paris, Desray, 1799, frontispice), de Nicolas Ponce.
- Chéron, Élisabeth-Sophie (anciennement attribué à Nicolas Mignard) : Portrait présumé de Madame Deshoulières en sainte Agnès. Huile sur toile (44,5 x 40 cm). Chantilly, Musée Condé (INV. 321) -- Visage du Grand Siècle, le portrait sous le règne de Louis XIV 1660-1715, Paris, Somogy, 1997, p.201.

Liens électroniques

- Site du compositeur Jean-Louis Murat consacré à Mme Deshoulières

- CESAR. Calendrier Electronique des Spectacles sous l'Ancien Régime, fiche «Deshoulières, Antoinette»

Jugements

- «Mme des Houillières qui fait si bien des vers, et de qui on dit avec tant de vérité dans un Ouvrage publique qu'il y a tant de délicatesse, de bon goût, et de bon sens dans tout ce qui vient d'elle, que si l'usage était que les femmes fussent reçues à l'Académie, on préviendrait ses souhaits en lui offrant une place dans cette célèbre Compagnie, à quoi j'ajoute qu'à moins que de passer pour envieux et injustes, on ne peut plus refuser aux Dames l'entrée dans les Universités, et les autres Compagnies, où la capacité fait entrer, surtout si elles continuent à se rendre si habiles» (Louis-Augustin Alemand, Nouvelles observations ou Guerre civile des Français sur la langue [1688], Slatkine reprints, Genève, 1968, p.223).
- «Il y a plus de substance dans le moindre quatrain de Mme Chéron que dans tout ce qu'a fait en sa vie Mme Deshoulières, dont on a voulu faire une héroïne, et de qui tout le mérite n'a jamais consisté que dans une facilité languissante, et dans une fadeur molle et puérile» (lettre de Jean-Baptiste Rousseau à Brossette, 4 juillet 1730, in Léon Greder, Élisabeth-Sophie Chéron de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, Paris, Henri Jouve, 1909, p.74).
- (à propos de Genséric) «En rendant compte de cette tragédie, nous sommes fâchés de dire que Mme Deshoulières, qui tient, à si juste titre, un rang marqué parmi les plus célèbres poètes français, par ses poésies diverses, n'entendait en aucune façon le genre dramatique; et de plus, que sa versification toujours si naturelle et si coulante, dans ses autres ouvrages, est forcée et dure dans celui-ci» (Claude et François Parfaict, Histoire du théâtre françois, Paris, A. Morin, 1734-49, t.3, p.177).
- (à propos de Genséric) «J'ignore si cette pièce a été représentée, mais je juge qu'elle l'eût été sans succès. Le singulier est que Mad. des Houlières, faiseuse d'idylles, n'a point manqué ici par la force des vers, mais par la construction du roman; elle a choisi un sujet trop terrible et digne des grands tragiques grecs» (D'Argenson, Notices sur les oeuvres de théâtre [1725-1756], H. Lagrave (éd.), Studies on Voltaire and Eighteenth Century, 43, 1966, p.357).
- «De toutes les dames françaises qui ont cultivé la poésie, c'est celle qui a le plus réussi, puisque c'est elle dont on a retenu le plus de vers» (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV[1751], Paris, Garnier-Flammarion, 1966, t.2, p.219).
- «Madame Deshoulières a traité presque tous les genres; je voudrais pouvoir dire avec un égal succès. Du moins conviendra-t-on qu'elle a attrapé le naïf de l'Epître, le noble de l'Héroïque, la finesse du badinage et la perfection de l'Idille. Elle n'a point d'égal en ce dernier genre. Tout éloigné qu'il est de nos moeurs, elle a su le rendre piquant par le contraste habilement menagé des objets champêtres avec ceux des villes. Les animaux, les fleurs, les eaux, tout lui fournit des réflexions, tout entretient ses rêveries. Au premier coup d'oeil elles paraissent avoir une même teinte de mélancolie: cependant les nuances varient. C'est une Philosophe, mais une Philosophe sensible, qui moralise souvent contre la force de son penchant, plus souvent contre l'impuissance de sa raison. [...] Ses vers sont doux, simples, et corrects. Elle a bien pratiqué le rythme des vers de mesure inégale. Je ne parle point de ses rimes en ailles, eilles, ouilles. Cette espèce de bouts rimés a, si l'on veut, le mérite de la difficulté vaincue. Mais la singularité du cadre fait-elle la beauté du tableau?» (Fréron, Lettres sur quelques écrits de ce temps, t.III, Lettre III, 13 décembre 1750, Londres et Paris, Duchesne, 1752-1754, p.52-57).
- «Malgré ses injustices contre Racine, malgré l'inimitié de Boileau... elle a survécu; elle a joui longtemps de la première place parmi les femmes poëtes [...] Elle vaut, elle valait beaucoup mieux que sa réputation aujourd'hui [...]. Elle semble plus moraliste qu'il ne convient à une bergère; il y a des pensées sous ses rubans et ses fleurs. Elle est un digne contemporain de M. de La Rochefoucauld; on s'aperçoit qu'elle savait le fond des choses de la vie, qu'elle avait un esprit très-ami du vrai, du positif même [...] [I]l semble qu'elle ait eu sa revanche au dix-huitième [siècle]; [...] cette manière avant tout spirituelle, métaphysique, moraliste et à la fois pomponnée, de faire des vers prévalut et marqua désormais au front la poésie du siècle, avec quelques différences de rubans et de noeuds seulement» (Sainte-Beuve, Portraits de femmes[1844], in OEuvres, Paris, Gallimard Pléiade, 1960, t.2, p.1310-1311 et p.1324).
- «Cette dixième muse est encore celle de la traditionnelle galanterie mourante. [...] Mais ce n'est pas là la corde qu'elle touche le plus volontiers. Elle s'essaie à exprimer plus simplement des sentiments moins artificiels. Ses idylles célèbres, la Solitude, les Moutons, que cinq ou six générations de 'demoiselles' ou de 'jeunes personnes' ont continué à apprendre par coeur, peuvent nous sembler bien fades. Elles n'en sont pas moins bien supérieures à celles que l'on écrivait avant elle ou autour d'elle. À défaut de poésie vraie ou même de rusticité gracieuse, elles ont de l'aisance, une sorte d'harmonie coulante, de limpidité qui leur donne le prix de cette belle eau, vantée par Bouhours comme le modèle du langage, sans couleur, ni saveur, mais transparente. Et puis, il lui est arrivé de ne plus chercher à être ni galante, ni tendre, mais simplement spirituelle; et elle y a réussi. L'amour même n'est plus qu'un prétexte à dire les choses avec le 'beau tour', un tour où la préciosité n'est plus qu'un divertissement ironique» (Daniel Mornet, Histoire de la littérature française classique 1660-1700, Paris, Armand Colin, 3e éd., 1947, p.177-178).

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