Anne Le Fèvre : Différence entre versions

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== Notice de [[Eliane Itti]], 2013 ==
 
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Anne Le Fèvre, fille de Tanneguy Le Fèvre et de Marie Olivier, demeurant à Grandchamp, près de Langres, est baptisée le 24 décembre 1645 au temple d'Is-sur-Tille, mais c’est à Saumur, l'une des capitales européennes du protestantisme, que se fixe sa famille. En 1651, son père obtient un poste de régent au collège royal rattaché à l'Académie protestante, puis de professeur de grec à l'Académie. Philologue réputé, Le Fèvre est aussi un excellent pédagogue qui, très en avance sur son temps, donne à sa fille aînée la même formation humaniste qu'à ses fils. En 1662, Anne épouse l'imprimeur préféré de son père, Jean Lesnier, mais la mort de leur enfant semble avoir entraîné la dissolution du couple. «L’affaire d’Huisseau» (la publication d’un livre prônant la réunion des Églises) ayant poussé Le Fèvre à démissionner, il s'apprête à quitter la France pour Heidelberg, quand il meurt brutalement en 1672. Anne décide alors d'aller à Paris, où elle bénéficie de la protection d’un ami de son père, Pierre-Daniel Huet, sous-précepteur du Dauphin. Il lui confie l'édition d'un ouvrage dans la collection ''Ad usum Delphini'', qui vaut à l'auteure l’estime des savants et les félicitations de Christine de Suède. Seule femme parmi les «écrivains dauphins», Anne est aussi la seule auteure à commenter quatre textes: Florus, Dictys et Dares, Aurelius Victor, Eutrope. Parallèlement à ces ouvrages de commande qui lui rapportent environ 2000 livres chacun, elle publie un ''Callimaque'', dicté par la piété filiale, puis, en 1681, sa première traduction, ''Les Poésies d'Anacréon et de Sapho''.  
 
Anne Le Fèvre, fille de Tanneguy Le Fèvre et de Marie Olivier, demeurant à Grandchamp, près de Langres, est baptisée le 24 décembre 1645 au temple d'Is-sur-Tille, mais c’est à Saumur, l'une des capitales européennes du protestantisme, que se fixe sa famille. En 1651, son père obtient un poste de régent au collège royal rattaché à l'Académie protestante, puis de professeur de grec à l'Académie. Philologue réputé, Le Fèvre est aussi un excellent pédagogue qui, très en avance sur son temps, donne à sa fille aînée la même formation humaniste qu'à ses fils. En 1662, Anne épouse l'imprimeur préféré de son père, Jean Lesnier, mais la mort de leur enfant semble avoir entraîné la dissolution du couple. «L’affaire d’Huisseau» (la publication d’un livre prônant la réunion des Églises) ayant poussé Le Fèvre à démissionner, il s'apprête à quitter la France pour Heidelberg, quand il meurt brutalement en 1672. Anne décide alors d'aller à Paris, où elle bénéficie de la protection d’un ami de son père, Pierre-Daniel Huet, sous-précepteur du Dauphin. Il lui confie l'édition d'un ouvrage dans la collection ''Ad usum Delphini'', qui vaut à l'auteure l’estime des savants et les félicitations de Christine de Suède. Seule femme parmi les «écrivains dauphins», Anne est aussi la seule auteure à commenter quatre textes: Florus, Dictys et Dares, Aurelius Victor, Eutrope. Parallèlement à ces ouvrages de commande qui lui rapportent environ 2000 livres chacun, elle publie un ''Callimaque'', dicté par la piété filiale, puis, en 1681, sa première traduction, ''Les Poésies d'Anacréon et de Sapho''.  
Veuve de Jean Lesnier en 1675, Anne se remarie en 1683 avec André Dacier, un des élèves préférés de son père qui l'avait suivie à Paris et dont elle a une fille, Anne Marie, née vers 1678. Puis les époux Dacier vont s’établir à Castres, la patrie d'André, à la fois pour fuir les convertisseurs et vivre à moindres frais qu’à Paris. C'est là que naît leur fils, Jean André. Mais bientôt «la grande dragonnade» réduit les protestants du Languedoc aux derniers abois et Castres abjure en masse, le 20 septembre 1685, à l'initiative  des époux Dacier, si l'on en croit une lettre d'André à son ami Damien Mitton, publiée en octobre par le ''Mercure galant''. L’abjuration vaut à André une pension de 1500 livres, à Anne de 500. De retour à Paris, les époux Dacier poursuivent leur œuvre de traducteurs, séparément (Horace, Aristote…  pour André, Térence pour Anne) ou conjointement (Marc-Aurèle et Plutarque). Tandis qu'André entre enfin dans la carrière des honneurs (il est élu aux deux Académies en 1695, puis reçoit la charge de garde des livres du cabinet du Louvre), Anne ralentit le rythme de ses travaux pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants: une petite dernière, Henriette Suzanne, est née vers 1691. Mais une version, fort mauvaise, de l'''Iliade'' par La Valterie l’incite à entreprendre ce qui deviendra son œuvre maîtresse, la première traduction intégrale en prose, avec des ''Remarques'', de l'''Iliade'' et de l'''Odyssée''. L'''Iliade'' (1711) lui vaut un immense succès et fait rebondir la Querelle des Anciens et des Modernes, car le poète Antoine Houdart de La Motte, qui ignore le grec, se sert de cette traduction pour écrire une nouvelle ''Iliade'' en vers, mise selon lui au goût du jour. «La mère de l’Iliade» oppose aussitôt aux «attentats de M. de La Motte» un gros ouvrage polémique, ''Des Causes de la corruption du goût'': c'est le début de la Querelle d'Homère. Dès lors, partisans et adversaires des deux champions vont s’affronter pendant deux ans dans tous les genres littéraires. La traduction de l’Odyssée, achevée dès 1712, paraît enfin en 1716, et Madame Dacier ne reprend la plume que pour ajouter à la réédition de l’''Iliade'' ses réflexions sur la préface de Pope.  
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Veuve de Jean Lesnier en 1675, Anne se remarie en 1683 avec André Dacier, un des élèves préférés de son père qui l'avait suivie à Paris et dont elle a une fille, Anne Marie, née vers 1678. Puis les époux Dacier vont s’établir à Castres, la patrie d'André, à la fois pour fuir les convertisseurs et vivre à moindres frais qu’à Paris. C'est là que naît leur fils, Jean André. Mais bientôt «la grande dragonnade» réduit les protestants du Languedoc aux derniers abois et Castres abjure en masse, le 20 septembre 1685, à l'initiative  des époux Dacier, si l'on en croit une lettre d'André à son ami Damien Mitton, publiée en octobre par le ''Mercure galant''. L’abjuration vaut à André une pension de 1500 livres, à Anne de 500. De retour à Paris, les époux Dacier poursuivent leur œuvre de traducteurs, séparément (Horace, Aristote…  pour André, Térence pour Anne) ou conjointement (Marc-Aurèle et Plutarque). Tandis qu'André entre enfin dans la carrière des honneurs (il est élu aux deux Académies en 1695, puis reçoit la charge de garde des livres du cabinet du Louvre), Anne ralentit le rythme de ses travaux pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants: une petite dernière, Henriette Suzanne, est née vers 1691. Mais une version, fort mauvaise, de l' ''Iliade'' par La Valterie l’incite à entreprendre ce qui deviendra son œuvre maîtresse, la première traduction intégrale en prose, avec des ''Remarques'', de l' ''Iliade'' et de l' ''Odyssée''. L'''Iliade'' (1711) lui vaut un immense succès et fait rebondir la Querelle des Anciens et des Modernes, car le poète Antoine Houdart de La Motte, qui ignore le grec, se sert de cette traduction pour écrire une nouvelle ''Iliade'' en vers, mise selon lui au goût du jour. «La mère de l’Iliade» oppose aussitôt aux «attentats de M. de La Motte» un gros ouvrage polémique, ''Des Causes de la corruption du goût'': c'est le début de la Querelle d'Homère. Dès lors, partisans et adversaires des deux champions vont s’affronter pendant deux ans dans tous les genres littéraires. La traduction de l’Odyssée, achevée dès 1712, paraît enfin en 1716, et Madame Dacier ne reprend la plume que pour ajouter à la réédition de l’''Iliade'' ses réflexions sur la préface de Pope.  
 
Usée par cette longue querelle, séparée de sa fille aînée, clarisse à l’abbaye de Longchamp, et profondément meurtrie par la mort de son fils, de sa dernière fille et de son frère Tanneguy, Madame Dacier a une fin de vie douloureuse. Frappée d’hémiplégie en mars 1720, elle meurt au Louvre, le 17 août.
 
Usée par cette longue querelle, séparée de sa fille aînée, clarisse à l’abbaye de Longchamp, et profondément meurtrie par la mort de son fils, de sa dernière fille et de son frère Tanneguy, Madame Dacier a une fin de vie douloureuse. Frappée d’hémiplégie en mars 1720, elle meurt au Louvre, le 17 août.
 
Ses traductions sont rééditées tout au long du XVIIIe siècle, certaines encore au XIXe. Voltaire et Sainte-Beuve célèbrent la savante, mais il faut attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour voir paraître, à l’étranger (Italie, USA), les premières monographies. Aujourd’hui, la recherche s’intéresse autant à sa carrière d’«écrivain dauphin» qu’à son esthétique de la traduction.
 
Ses traductions sont rééditées tout au long du XVIIIe siècle, certaines encore au XIXe. Voltaire et Sainte-Beuve célèbrent la savante, mais il faut attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour voir paraître, à l’étranger (Italie, USA), les premières monographies. Aujourd’hui, la recherche s’intéresse autant à sa carrière d’«écrivain dauphin» qu’à son esthétique de la traduction.

Version du 18 février 2014 à 08:44

Anne Le Fèvre
Conjoint(s) 1. Jean Lesnier
2. André Dacier
Dénomination(s) Anne Le Fèvre
Mademoiselle Le Fèvre
Madame Dacier
Anna Tanaquilli Fabri filia
« La mère de l’Iliade »
Biographie
Date de naissance baptisée le 24 décembre 1645
Date de décès 17 août 1720
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Dictionnaire Pierre-Joseph Boudier de Villemert (1779)
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804)
Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson (1779)


Notice de Eliane Itti, 2013

Anne Le Fèvre, fille de Tanneguy Le Fèvre et de Marie Olivier, demeurant à Grandchamp, près de Langres, est baptisée le 24 décembre 1645 au temple d'Is-sur-Tille, mais c’est à Saumur, l'une des capitales européennes du protestantisme, que se fixe sa famille. En 1651, son père obtient un poste de régent au collège royal rattaché à l'Académie protestante, puis de professeur de grec à l'Académie. Philologue réputé, Le Fèvre est aussi un excellent pédagogue qui, très en avance sur son temps, donne à sa fille aînée la même formation humaniste qu'à ses fils. En 1662, Anne épouse l'imprimeur préféré de son père, Jean Lesnier, mais la mort de leur enfant semble avoir entraîné la dissolution du couple. «L’affaire d’Huisseau» (la publication d’un livre prônant la réunion des Églises) ayant poussé Le Fèvre à démissionner, il s'apprête à quitter la France pour Heidelberg, quand il meurt brutalement en 1672. Anne décide alors d'aller à Paris, où elle bénéficie de la protection d’un ami de son père, Pierre-Daniel Huet, sous-précepteur du Dauphin. Il lui confie l'édition d'un ouvrage dans la collection Ad usum Delphini, qui vaut à l'auteure l’estime des savants et les félicitations de Christine de Suède. Seule femme parmi les «écrivains dauphins», Anne est aussi la seule auteure à commenter quatre textes: Florus, Dictys et Dares, Aurelius Victor, Eutrope. Parallèlement à ces ouvrages de commande qui lui rapportent environ 2000 livres chacun, elle publie un Callimaque, dicté par la piété filiale, puis, en 1681, sa première traduction, Les Poésies d'Anacréon et de Sapho. Veuve de Jean Lesnier en 1675, Anne se remarie en 1683 avec André Dacier, un des élèves préférés de son père qui l'avait suivie à Paris et dont elle a une fille, Anne Marie, née vers 1678. Puis les époux Dacier vont s’établir à Castres, la patrie d'André, à la fois pour fuir les convertisseurs et vivre à moindres frais qu’à Paris. C'est là que naît leur fils, Jean André. Mais bientôt «la grande dragonnade» réduit les protestants du Languedoc aux derniers abois et Castres abjure en masse, le 20 septembre 1685, à l'initiative des époux Dacier, si l'on en croit une lettre d'André à son ami Damien Mitton, publiée en octobre par le Mercure galant. L’abjuration vaut à André une pension de 1500 livres, à Anne de 500. De retour à Paris, les époux Dacier poursuivent leur œuvre de traducteurs, séparément (Horace, Aristote… pour André, Térence pour Anne) ou conjointement (Marc-Aurèle et Plutarque). Tandis qu'André entre enfin dans la carrière des honneurs (il est élu aux deux Académies en 1695, puis reçoit la charge de garde des livres du cabinet du Louvre), Anne ralentit le rythme de ses travaux pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants: une petite dernière, Henriette Suzanne, est née vers 1691. Mais une version, fort mauvaise, de l' Iliade par La Valterie l’incite à entreprendre ce qui deviendra son œuvre maîtresse, la première traduction intégrale en prose, avec des Remarques, de l' Iliade et de l' Odyssée. L'Iliade (1711) lui vaut un immense succès et fait rebondir la Querelle des Anciens et des Modernes, car le poète Antoine Houdart de La Motte, qui ignore le grec, se sert de cette traduction pour écrire une nouvelle Iliade en vers, mise selon lui au goût du jour. «La mère de l’Iliade» oppose aussitôt aux «attentats de M. de La Motte» un gros ouvrage polémique, Des Causes de la corruption du goût: c'est le début de la Querelle d'Homère. Dès lors, partisans et adversaires des deux champions vont s’affronter pendant deux ans dans tous les genres littéraires. La traduction de l’Odyssée, achevée dès 1712, paraît enfin en 1716, et Madame Dacier ne reprend la plume que pour ajouter à la réédition de l’Iliade ses réflexions sur la préface de Pope. Usée par cette longue querelle, séparée de sa fille aînée, clarisse à l’abbaye de Longchamp, et profondément meurtrie par la mort de son fils, de sa dernière fille et de son frère Tanneguy, Madame Dacier a une fin de vie douloureuse. Frappée d’hémiplégie en mars 1720, elle meurt au Louvre, le 17 août. Ses traductions sont rééditées tout au long du XVIIIe siècle, certaines encore au XIXe. Voltaire et Sainte-Beuve célèbrent la savante, mais il faut attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour voir paraître, à l’étranger (Italie, USA), les premières monographies. Aujourd’hui, la recherche s’intéresse autant à sa carrière d’«écrivain dauphin» qu’à son esthétique de la traduction.

=Oeuvres

- 1674 : [Florus] Annaei Flori Rerum Romanarum epitome. Interpretatione et notis illustravit Anna Tanaquilli Fabri filia. Jussu Christianissimi Regis, in usum Serenissimi Delphini. Parisiis, Apud Fredericum Léonard. In-4°. - 1675 : [Callimaque] ΚΑΛΛΙΜΑΧOY ΚΥΡHΝΑΙOY ΥΜΝOΙ, ΕΠΙΓΡΑΜΜΑΤΑ ΚΑΙ ΑΛΛΑ ΑΤΤΑ. Callimachi Cyrenaei Hymni, Epigrammata et fragmenta : ejusdem poëmatium De coma Berenices a Catullo versum. Accessere alia ejusdem Epigrammata quaedam nondum in lucem edita ; & fragmenta aliquot in aliis editionibus praetermissa. Adjecta sunt ad Hymnos vetera Scholia Graeca. Adjectus et ad calcem index vocabulorum omnium. Cum notis Annae Tanaquilli Fabri filiae. Parisiis, excudebat Sebastianus Mabre-Cramoisy. In-4°. - 1680 : [Dictys et Dares] Dictys Cretensis De Bello Trojano, et Dares Phrygius De Excidio Trojae. Interpretatione et notis illustravit Anna Tanaquilli Fabri filia. Jussu Christianissimi Regis, in usum Serenissimi Delphini. Lutetiae Parisiorum, Apud Lambertum Roulland. In-4°. - 1681 : [Aurelius Victor] Sex[ti] Aurelii Victoris Historiae Romanae compendium. Interpretatione et notis illustravit Anna Tanaquilli Fabri filia. Jussu Christianissimi Regis, in usum Serenissimi Delphini. Parisiis, Apud Dionysium Thierry. In-4°.

- 1681 : Les Poesies d’Anacreon et de Sapho, traduites de Grec en François, avec des Remarques, par Mademoiselle Le Févre. A Paris, chez Denys Thierry. In-12. - 1683 : Comedie[s] de Plaute, traduite[s] en françois par Mademoiselle Le Févre, avec des Remarques et un Examen selon les Regles du Theatre. Paris, chez Denys Thierry et Claude Barbin, 3 vol. in-12 (comprend trois pièces : Amphitryon, Epidicus, Le Câble). - 1683 : [Eutrope] Eutropii Historiae Romanae breviarium ab Urbe condita usque ad Valentinianum et Valentem Augustos, Notis et emendationibus illustravit Anna Tanaquilli Fabri filia, Jussu Christianissimi Regis, in usum Serenissimi Delphini. Paris, Apud viduam Antonii Cellier. In-4°. - 1684 : Le Plutus et les Nuées d’Aristophane. Comedies greques traduites en François. Avec des Remarques et un Examen de chaque piece selon les regles du theatre, par Mademoiselle Le Févre. A Paris, chez Denys Thierry et Claude Barbin. In-12. - 1688 : Les Comédies de Térence, traduites en françois, avec des Remarques, Par Madame D***. A Paris, chez Denys Thierry et Claude Barbin. 3 vol. in-12. - 1691 : (en collaboration avec André Dacier) Réflexions morales de l’empereur Marc Antonin, avec des remarques (sans nom d’auteur en page de titre, mais le privilège est accordé «au sieur André Dacier, & à Damoiselle Anne le Fevre, sa femme»). A Paris, chez Claude Barbin. 2 vol. in-12. - 1694 : (en collaboration avec André Dacier) Les Vies des hommes illustres de Plutarque traduites en françois, avec des Remarques. Tome premier (sans nom d’auteur ; privilège accordé «au sieur A. D. & à Damoiselle A. L. F. sa femme»), A Paris, chez Claude Barbin. In-4° (le livre contient les six premières Vies: Thésée et Romulus, Lycurgue et Numa Pompilius, Solon et Publicola). - 1711 : L’Iliade d’Homère traduite en françois, avec des remarques. Par Madame Dacier. A Paris, chez Rigaud, Directeur de l’Imprimerie Royale. 3 vol. in-12. - 1714 : Des Causes de la corruption du goust, par Madame Dacier. Paris, Rigaud, in-12 -- Genève, Slatkine reprints, 1970. - 1716 : L’Odyssée d’Homère traduite en françois, avec des remarques, par Madame Dacier. Paris, Rigaud, 3 vol. in-12. - 1716 : Homère défendu contre l’Apologie du R. P. Hardouin, ou Suite des Causes de la corruption du goût. Par Madame Dacier. Paris, Jean-Baptiste Coignard. In-12 -- Genève, Slatkine reprints, 1971.


Choix de liens électroniques

  • Site "Mondes humanistes et classiques" (Université de Lyon 2). Responsable scientifique : Eliane Itti. Conception et élaboration : Edwige Keller-Rahbé, Tristan Vigliano (GRAC, UMR5037). Dédié à celle que Ménage appelait « la femme la plus savante qui soit et qui fût jamais », le dossier Madame Dacier vise à rendre à Anne Le Fèvre Dacier sa véritable place dans l’histoire littéraire, tant pour son rôle dans la Querelle d’Homère que pour ses traductions de Térence ou d’Homère. En naviguant à travers textes et documents iconographiques, l’étudiant, le chercheur et tout « diligent lecteur », débutant ou chevronné, pourront découvrir, dans leur contexte historique, les multiples facettes d’une femme qui réussit à vivre de sa plume au siècle de Louis XIV. (Eliane Itti)[1]
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