Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles/Fortunée Briquet

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LAMBERT, (Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, Marquise de) naquit à Paris en 1647. Elle perdit son père à l'âge de trois ans. Sa mère épousa en secondes noces l'ingénieux Bachaumont, qui se fit un devoir et un amusement de cultiver les heureuses dispositions qu'il découvrit dans sa belle-fille. La nature lui avait donné un génie heureux, un esprit délicat et porté à la réflexion. Elle se maria le 22 février 1666 avec Henri Lambert, marquis de Saint-Bris, qui mourut en 1686. Elle avait alors un fils et une fille qu'elle éleva avec beaucoup de soin. Maîtresse d'un bien considérable, elle établit dans Paris une maison où il était honorable d'être reçu. Parmi les gens de lettres qui jouissaient de cet avantage, on cite Sacy, Fontenelle, Lamotte et Saint-Aulaire. Les qualités de son ame surpassaient les charmes de son esprit. Elle mourut à Paris le 12 juillet 1733. Son Eloge, fait par Fontenelle, a été inséré dans le Mercuredu mois d'août 1733. Depuis, il a été mis à la tête desOEuvres de Madame de Lambert.

On lui doit: des Lettres. Celle qui a pour objet la dispute sur Homère, entre Madame Dacier et Lamotte, a été recueillie dans un volume intitulé: Homère en arbitrage. Une autre de ces lettres, qui traite de la véritable gloire, et que Madame de Lambert adressa à son fils, fut insérée dans la seconde partie du tome second des Mémoires de Littérature et d'Histoire du Père Desmolets, et dans la Bibliothèque française en Hollande. On la réimprima avec un autre ouvrage de Madame de Lambert, sous ce titre: Avis d'une Mère à son Fils et à sa Fille, Paris, Ganeau, 1728, un vol. in-12. En peu de tems il s'en fit plusieurs autres éditions, soit en France soit ailleurs; entr'autres, celle qui a pour titre: Lettres sur la véritable éducation, 1732. Ces productions furent traduites en anglais. La délicatesse du goût y est jointe à celle du sentiment, la connaissance du monde aux plus touchantes leçons de vertu, et les grâces piquantes du style aux expressions naïves de la tendresse maternelle. Les Avis d'une Mère à sa Fille ont été imprimés avec une traduction interlinéaire de l'allemand, Paris, an 8, 1 vol. in-8. -- Nouvelles Réflexions sur les Femmes, ou Métaphysique d'amour, Paris, 1727; Londres, 1729. Il y en a eu une édition en Hollande. Lokman mit ces Réflexions en anglais, et les fit imprimer. Elles sont pleines d'imagination, de finesse et d'agrément. -- Traité de l'Amitié. Madame de Lambert y peint les avantages, les charmes, les devoirs de cette vertu avec autant de vérité que de délicatesse. Ce Traité, dit Voltaire, fait voir qu'elle méritait d'avoir des amis. -- Traité de la Vieillesse. Cet ouvrage n'est pas moins estimé que celui de l'Amitié. C'est une règle de conduite pour les femmes qui avancent en âge. --Des Réflexions diverses. -- Des Portraits. On y trouve celui de Fontenelle. Une autre femme, Madame de Forgeville, amie de l'auteur des Mondes, fit également le portrait de cet homme célèbre. -- Des Discours. Ses OEuvres ont été réunies à Paris, 1748, in-12; 1752, 2 vol. in-12; Amsterdam, 1758, in-12; traduites en espagnol par Dona Marie Cajetane de la Cerda y vera, comtesse de la Laing, Madrid, Barco, 1784.

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