Anne de Parthenay-L’Archevêque/Fortunée Briquet

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MARENNES, (Anne de Partenay-l'Archevêque, Dame de Pons, Comtesse de) fut de cette illustre maison du Poitou, qui prit le surnom de l'Archevêque, vers le commencement du 11e siècle. Elle eut pour mère Nichelle de Saubonne, gouvernante de la seconde fille de Louis XII. En 1533, elle épousa Antoine de Pons, comte de Marennes, à qui elle fut très-attachée. Son savoir et la délicatesse de son esprit, la rendirent l'un des principaux ornemens de la cour de Renée de France, duchesse de Ferrare. Elle est connue dans la république des lettres par sa science et par la protection qu'elle accorda aux savans. La langue latine lui était familière, et elle lisait les auteurs grecs. L'étude des hautes sciences ne l'empêcha pas de cultiver les arts d'agrémens. Lélio Giraldi, qui avait dédié son premier Dialogue sur l'Histoire des Poëtes, à la duchesse de Ferrare, décida le second à la comtesse de Marennes. Il y a un grand éloge de cette dernière dans la dédicace qui est à la tête du Dialogue dont il lui fait hommage. «Parlerai-je, dit-il, de votre goût pour la poésie, soit comme juge, soit comme auteur? Mais vous ne vous bornez pas à la composition: tous les talens sont de votre ressort. Vous mettez en air, vous chantez vos vers avec une délicatesse et des grâces admirables». Parmi les autres savans qui, dans leurs écrits, ont célébré le mérite de la comtesse de Marennes, on distingue Marot, qui lui adressa une épître.

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