Catherine Savelli de Vivonne/Philibert Riballier et Catherine Cosson

De SiefarWikiFr

Version du 10 janvier 2011 à 20:49 par Dufournaud (discuter | contributions)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)

[420] RAMBOUILLET, (Julie d’Angennes, Marquise de) et depuis Duchesse de Montauzier, née avec les plus heureuses dispositions pour l’étude des Belles-Lettres, les cultiva avec de rapides succès, sous les yeux de son illustre mere, qui réunissoit au goût le plus éclairé, les plus brillantes qualités de l’esprit et du coeur. Le mérite de ces illustres Dames rendit leur hôtel le rendez-vous de tout ce qu’il y avoit de plus savant et de plus distingué à la Cour et à la Ville. Une foule de gens choisis et recommandables par la science, les talens et la politesse, s’empressoient d’y aller tous les jours former une Cour qui étoit l’image ressemblante de celle que les Poëtes donnent aux Muses. «Les Grands, dit l’Auteur de la Vie du Duc de Montauzier, y alloient goûter cette noble simplicité, cette liberté honnête qui se trouvent si difficilement dans les Palais des Rois. Les Savans accouroient de tous les pays et de toutes les nations, y puiser ce goût exquis et délicat qui appartient à la vraie science, et sans lequel elle n’offre à l’extérieur rien que de rebutant. Les Dames y venoient apprendre combien la science et le goût des Belles-Lettres pouvoient ajouter aux avantages périssables dont leur sexe se [421] glorifie. Les jeunes gens trouvoient à s’y former à ces manieres aimables qui distinguent le François de toutes les autres nations de l’univers. Tous enfin s’y rendoient comme à une école de vertu, et tous convenoient qu’elle s’y faisoit voir avec ses attraits les plus touchans». Tant de mérites et de belles qualités réunies, attachoient un grand nombre d’adorateurs auprès de Mademoiselle d’Angennes. M. de Salle, après avoir soupiré pour elle pendant treize ans entiers, fut enfin le seul heureux, et encore il ne fallut pas moins que la protection de la Reine mere et du Cardinal Mazarin, pour déterminer cette Demoiselle à sacrifier sa liberté, qu’elle chérissoit comme le plus précieux trésor de sa vie. Les titres et les honneurs du haut rang vinrent l’accueillir dans l’état du mariage. M. de Salle fut fait Duc de Montauzier et Gouverneur de M. le Dauphin, et sa femme fut nommée Dame d’Honneur de la Reine femme de Louis XIV. Après avoir vécu vingt-six ans avec son époux dans l’union la plus parfaite, cette illustre Dame mourut comblée d’honneurs à le [sic]

Outils personnels