Félicité Reffatin/Aloïs Delacoux : Différence entre versions

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[142] REFFATIN (FÉLICITÉ), accoucheuse pensionnée de la ville de Nevers, élève de l’Hôtel-Dieu de Paris et de Saint-Côme, née en 1720. Son père, procureur, ne négligea rien pour l’éducation de sa fille qui fut placée à Paris chez les filles de Saint-Thomas, où elle resta cinq ans. Au sortir de cette pension, mademoiselle Reffatin fut admise comme élève à l’Hôtel-Dieu où pendant trois ans elle fit des études régulières dans l’art des accouchemens, rentra après ce temps dans sa ville natale pour y exercer la profession de sage-femme. Mademoiselle Reffatin n’attendit pas long-temps pour donner des preuves de son mérite et recueillir par anticipation l’hommage le plus honorable qu’on pouvait offrir à sa profession, le titre de pensionnaire de la ville de Nevers. Son zèle et son savoir payèrent à son pays un égal tribut; elle employa l’un au soulagement de l’humanité, et l’autre lui servit à former des élèves capables de la remplacer. Dans sa pratique particulière, cette habile accoucheuse fut à même de recueillir des faits du plus grand intérêt, et correspondit plusieurs fois avec Levret et Lebas. En 1762, elle adressa au [143] premier un Mémoire sur l’obliquité de la matrice, comme conséquence de l’implantation du placenta sur l’orifice interne de cet organe. Ce Mémoire fut inséré dans le tome XVIIe du Journal de médecine de Roux. Avec tous les maîtres de l’art, mademoiselle Reffatin, dans les cas d’implantation du placenta sur l’orifice de la matrice, conclut pour l’accouchement immédiat; indication qui a pour but de prévenir et d’arrêter les pertes qui suivent ordinairement ce phénomène insolite. En 1763, elle adressa à Lebas une autre observation sur une naissance tardive, dans laquelle elle rapporte avoir aidé à mettre au monde un enfant de dix-huit livres, et de vingt-deux pouces de long. Cette observation tendait à prouver que la femme qui en était le sujet aurait porté onze mois sept jours cet énorme enfant.

Ce fait fut rapporté par mademoiselle Reffatin, alors que Louis et Lebas disputaient sur la possibilité des naissances tardives, question que plus tard examina et résolut si heureusement mademoiselle Plisson, qui conclut avec Lebas et Petit que des naissances pouvaient aller au-delà du terme ordinaire. Mademoiselle Reffatin est morte à Nevers, sa ville natale, qui se fait gloire encore aujourd’hui de la compter au nombre de ses célébrités.

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