Marie Buret/Henri Lyonnet : Différence entre versions

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Moins heureuse que celle-ci fut l'innocente '''Mademoiselle Buret''', de la Comédie italienne qui fut guillotinée pour avoir été la maîtresse du baron de Batz. Sa servante, une enfant presque, comprise dans l'hécatombe, eut le même sort qu'elle.
 
Moins heureuse que celle-ci fut l'innocente '''Mademoiselle Buret''', de la Comédie italienne qui fut guillotinée pour avoir été la maîtresse du baron de Batz. Sa servante, une enfant presque, comprise dans l'hécatombe, eut le même sort qu'elle.
  
[[Catégorie:Dictionnaire Fortunée Briquet]]
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[[Catégorie:Dictionnaire Henri Lyonnet]]

Version actuelle en date du 28 novembre 2010 à 17:49

[125] Puisque nous avons cité le nom de Mademoiselle Candeille[voir Lange], rappelons que cette aimable femme, contrairement à ce qu'en ont dit les Goncourt et Victor Fournel n'a jamais figuré la déesse Raison dans les cérémonies civiques de 1793. Les Goncourt avaient même situé le lieu: l'église Saint-Gervais. Mademoiselle Candeille avait déjà de son vivant, nié ce bruit qui se propageait, déclarant dans le Journal des Débats du 6 ou 7 juin 1817 «que jamais elle ne s'était chargée d'aucun personnage irreligieux dans les saturnales de 1793; qu'elle n'avait jamais assisté, même comme spectatrice, à la fête du 20 novembre, et qu'elle repoussait cette accusation par tous les moyens.»

Du reste, l'histoire de ces actrices jouant le rôle de la déesse Raison, a été passablement exagéré. Il s'agissait de comédiennes ou de danseuses, remarquées par leur beauté, que l'on obligeait à figurer sur un char ou [126] sur un trône dans une église, mais qui, en somme, ne songeaient à remplir aucun rôle politique. A Bordeaux, le 20 frimaire an II, ce fut la comédienne Duchaumont, actrice de la troupe du grand Théâtre depuis 1789, et qui fut arrêtée avec tous ses camarades pour n'être pas assez républicains. Son refus de paraître dans la Fête de la Raison eût tout simplement entraîné la chute de sa tête, et voilà tout le crime de cette malheureuse femme.

Tel fut aussi le cas à Paris de Mademoiselle Maillart, qui représenta la déesse Raison à Notre-Dame. Marie-Thérèse Davoux née à Paris le 6 janvier 1766, avait débuté dès l'âge de 12 ans comme danseuse à l'Opéra-Comique. Engagée pour les spectacles de la Cour à Saint-Pétersbourg, elle ne revint en France qu'en 1780. La Révolution la trouva chanteuse à l'Opéra, où la beauté de sa voix et de sa personne lui avait valu de remplacer Madame Saint-Huberty, c'est-à-dire d'occuper peu à jeu [sic] la première place. Mademoiselle Maillart avait-elle seulement des idées politiques déterminées? Qui peut le dire? Toujours est-il qu'elle fut commandée, en qualité de sujet en vue à l'Opéra, pour figurer la déesse Raison à Notre-Dame, et que ce fut le cas également, dans une autre occasion, de Mademoiselle Aubry, qui ne faisait alors que partie des choeurs.

Moins heureuse que celle-ci fut l'innocente Mademoiselle Buret, de la Comédie italienne qui fut guillotinée pour avoir été la maîtresse du baron de Batz. Sa servante, une enfant presque, comprise dans l'hécatombe, eut le même sort qu'elle.

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