Michelle d'Aubigné : Différence entre versions
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− | == Notice de Gilbert Schrenck, 2005 == | + | == Notice de [[Gilbert Schrenck]], 2005 == |
− | Comme ses soeurs Andrée et Anne, dont les dates de naissance et de mort sont incertaines, Michèle d'Aubigné (ou Aubigné, sans la particule) est une parente (peut-être une cousine, ou une tante) de Jean d'Aubigné, le père d'Agrippa. Contrairement à une affabulation généalogique imaginée par Madame de Maintenon, la petite-fille d'Agrippa d'Aubigné, au moment de prouver ses quartiers de noblesse, la famille de Jean d'Aubigné appartient au milieu roturier des artisans cordonniers et tanneurs de Loudun. Une proche parente de Jean, peut-être une soeur, épouse Daniel Bécasse, un sergent d'Archiac, près de Pons en Saintonge, où naîtra Agrippa d'Aubigné. Une autre parente, Jeanne d'Aubigné, mariée vers 1520 à François Joly, tanneur et corroyeur à Loudun, donne naissance à cinq enfants, dont Michèle et ses deux soeurs. | + | |
− | Michèle est l'aînée. Convertie à la Réforme, elle entre comme femme de chambre auprès de Jacquette de Montbron, dame d'Archiac, épouse d'André de Bourdeille, sénéchal de Périgord et frère aîné du célèbre Brantôme. Elle-même épouse, dans cette localité, Aubin d'Abeville, juge d'Archiac et de Matha, qui deviendra curateur d'Agrippa après la mort de son père en 1563. Elle meurt probablement vers 1577 sans laisser de postérité. Sa soeur, Anne Joly, prend du service auprès de Jeanne de Montpezat, douairière d'Archiac, et se marie avec Martial Bernard, receveur de cette même ville, conseiller et secrétaire du roi, audiencier en la chancellerie de Bordeaux. Cet homme fortuné va léguer ses nombreux biens, terres et propriétés à sa femme qui meurt en 1621, au terme d'une longévité exceptionnelle. | + | Comme ses soeurs Andrée et Anne, dont les dates de naissance et de mort sont incertaines, Michèle d'Aubigné (ou Aubigné, sans la particule) est une parente (peut-être une cousine, ou une tante) de Jean d'Aubigné, le père d'Agrippa. Contrairement à une affabulation généalogique imaginée par Madame de Maintenon, la petite-fille d'Agrippa d'Aubigné, au moment de prouver ses quartiers de noblesse, la famille de Jean d'Aubigné appartient au milieu roturier des artisans cordonniers et tanneurs de Loudun. Une proche parente de Jean, peut-être une soeur, épouse Daniel Bécasse, un sergent d'Archiac, près de Pons en Saintonge, où naîtra Agrippa d'Aubigné. Une autre parente, Jeanne d'Aubigné, mariée vers 1520 à François Joly, tanneur et corroyeur à Loudun, donne naissance à cinq enfants, dont Michèle et ses deux soeurs. |
− | Michèle et Andrée Joly, bien implantées dans de puissantes familles d'Archiac, ont donc joué un rôle décisif dans l'ascension sociale de leur parent Jean d'Aubigné. C'est grâce à elles qu'il est introduit d'abord comme intendant et secrétaire chez Jacquette de Montbron vers 1540, puis chez Jeanne de Montpezat. Il accédera à la fonction de juge de Pons et de conseiller d'Antoinette de Pons, chez qui il rencontrera sans doute sa future femme, Catherine de L'Estang. | + | |
− | Aucune recherche n'a pour l'instant permis d'en connaître davantage sur ces trois femmes. | + | Michèle est l'aînée. Convertie à la Réforme, elle entre comme femme de chambre auprès de Jacquette de Montbron, dame d'Archiac, épouse d'André de Bourdeille, sénéchal de Périgord et frère aîné du célèbre Brantôme. Elle-même épouse, dans cette localité, Aubin d'Abeville, juge d'Archiac et de Matha, qui deviendra curateur d'Agrippa après la mort de son père en 1563. Elle meurt probablement vers 1577 sans laisser de postérité. Sa soeur, Anne Joly, prend du service auprès de Jeanne de Montpezat, douairière d'Archiac, et se marie avec Martial Bernard, receveur de cette même ville, conseiller et secrétaire du roi, audiencier en la chancellerie de Bordeaux. Cet homme fortuné va léguer ses nombreux biens, terres et propriétés à sa femme qui meurt en 1621, au terme d'une longévité exceptionnelle. |
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+ | Michèle et Andrée Joly, bien implantées dans de puissantes familles d'Archiac, ont donc joué un rôle décisif dans l'ascension sociale de leur parent Jean d'Aubigné. C'est grâce à elles qu'il est introduit d'abord comme intendant et secrétaire chez Jacquette de Montbron vers 1540, puis chez Jeanne de Montpezat. Il accédera à la fonction de juge de Pons et de conseiller d'Antoinette de Pons, chez qui il rencontrera sans doute sa future femme, Catherine de L'Estang. | ||
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- Schrenck, Gilbert, «Les origines d'Agrippa d'Aubigné», ''Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français'', 1983, p.489-518.<br /> | - Schrenck, Gilbert, «Les origines d'Agrippa d'Aubigné», ''Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français'', 1983, p.489-518.<br /> | ||
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Version du 7 septembre 2010 à 19:13
Michelle d'Aubigné | ||
Conjoint(s) | Aubin d'Abeville | |
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Dénomination(s) | Michèle Aubigné | |
Biographie | ||
Date de naissance | Après 1500 | |
Date de décès | Vers 1577 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Notice de Gilbert Schrenck, 2005
Comme ses soeurs Andrée et Anne, dont les dates de naissance et de mort sont incertaines, Michèle d'Aubigné (ou Aubigné, sans la particule) est une parente (peut-être une cousine, ou une tante) de Jean d'Aubigné, le père d'Agrippa. Contrairement à une affabulation généalogique imaginée par Madame de Maintenon, la petite-fille d'Agrippa d'Aubigné, au moment de prouver ses quartiers de noblesse, la famille de Jean d'Aubigné appartient au milieu roturier des artisans cordonniers et tanneurs de Loudun. Une proche parente de Jean, peut-être une soeur, épouse Daniel Bécasse, un sergent d'Archiac, près de Pons en Saintonge, où naîtra Agrippa d'Aubigné. Une autre parente, Jeanne d'Aubigné, mariée vers 1520 à François Joly, tanneur et corroyeur à Loudun, donne naissance à cinq enfants, dont Michèle et ses deux soeurs.
Michèle est l'aînée. Convertie à la Réforme, elle entre comme femme de chambre auprès de Jacquette de Montbron, dame d'Archiac, épouse d'André de Bourdeille, sénéchal de Périgord et frère aîné du célèbre Brantôme. Elle-même épouse, dans cette localité, Aubin d'Abeville, juge d'Archiac et de Matha, qui deviendra curateur d'Agrippa après la mort de son père en 1563. Elle meurt probablement vers 1577 sans laisser de postérité. Sa soeur, Anne Joly, prend du service auprès de Jeanne de Montpezat, douairière d'Archiac, et se marie avec Martial Bernard, receveur de cette même ville, conseiller et secrétaire du roi, audiencier en la chancellerie de Bordeaux. Cet homme fortuné va léguer ses nombreux biens, terres et propriétés à sa femme qui meurt en 1621, au terme d'une longévité exceptionnelle.
Michèle et Andrée Joly, bien implantées dans de puissantes familles d'Archiac, ont donc joué un rôle décisif dans l'ascension sociale de leur parent Jean d'Aubigné. C'est grâce à elles qu'il est introduit d'abord comme intendant et secrétaire chez Jacquette de Montbron vers 1540, puis chez Jeanne de Montpezat. Il accédera à la fonction de juge de Pons et de conseiller d'Antoinette de Pons, chez qui il rencontrera sans doute sa future femme, Catherine de L'Estang.
Aucune recherche n'a pour l'instant permis d'en connaître davantage sur ces trois femmes.
Choix bibliographique
- Schrenck, Gilbert, «Les origines d'Agrippa d'Aubigné», Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 1983, p.489-518.