Madeleine de Savoie/Hilarion de Coste : Différence entre versions

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[II,206] MAGDELAINE DE SAVOYE, DUCHESSE DE MONTMORENCY (1).
CETTE Heroïne qui a vécu en reputation d'étre l'une des plus sages et vertueuses Dames de ce siecle, merite de trouver place en ces Eloges des Magdelaines illustres, qui ont fleury du temps de nos Peres. Elle estoit fille de René legitimé de Savoye, surnommé le Grand, Comte de Villars, Chevalier de l'Ordre de Saint Michel, Gouverneur, et Lieutenant general pour le Roy en Provence, et Grand Maistre de France, et d'Anne Comtesse de Tende, issue de l'ancienne et Imperiale Maison de Lascaris, qui a longuement tenu l'Empire du Levant ou de Constantinople. Elle eut pour oncles le beau Philebert et Charles III. surnommé le Bon, Ducs de Savoye, et Philippe de Savoye Duc de Nemours, et Comte de Genevois; et pour tante Louyse de Savoye Duchesse d'Angoulesme et d'Anjou, Comtesse du Maine, mere de nostre Roy François I. et pour freres Honorat de Savoye, Comte, puis Marquis de Villars, Amiral de France, et Claude de Savoye Comte de Tende, Gouverneur de Provence.
Le Roy François I. son cousin la maria à l'un de ses plus fideles serviteurs Anne de Montmorency (2), premier Baron de France, lequel a si bien merité de ce Royaume, que nos Rois François le Grand, et Henry II. l'ont honoré des premieres charges de l'Estat et de la Couronne, l'ayant creé Mareschal, Connestable, et Grand Maistre de France; et ce dernier erigea en sa faveur la terre et Baronnie de Mont-[207]morency en Duché et Pairie, dont Ronsard chantoit veritablement qu'il estoit un

Sage Nector François,

Fidelle serviteur de quatre ou de cinq Rois,
Qui meritoit d'avoir en memoire eternelle,

Ainsi que du Guesclin une ardente chandelle.

Aussi ce Seigneur a esté durant sa vie le coeur du Roy Henry II. son bon maistre, l'exemple de valeur, et le modele des grands Capitaines, qui a couronné le nombre presque infiny de ses longs et fideles services par une mort genereuse, qu'il receut combattant pour son Prince le Roy Charles IX. pour sa patrie, et pour la vraye Religion (dont ses ancestres ont fait les premiers profession) entre ses quatre enfans qui ont succedé à sa fidelité hereditaire à leur Maison. Ce fut au mois de Janvier de l'an 1526. que se fit le traité du mariage de ce beau Seigneur et de cette chaste Heroïne au Chasteau de Saint Germain en Laye, en presence du grand Roy François, et de Madame d'Angoulesme mere de sa Majesté, qui promit lors à Magdelaine de Savoye, et à son espoux en faveur de leur mariage la somme de cinquante mille livres outre le dot, et de plus leur donna depuis la Baronnie, Chastellenie et Seigneurie de Fere en Tardenois, avec ses appartenances et dependances.
Dieu benit ce mariage d'un bon nombre d'enfans, 5. fils, et sept filles, sçavoir:
L'aisné François Duc de Montmorency, Pair, et Mareschal de France, que nos Historiens et nos Poetes François (3) ont loué pour son zele au bien de l'Estat, son bon naturel, et son affection vers les belles lettres, duquel j'ay parlé en l'Eloge de sa femme Diane Duchesse d'Angoulesme.
Le 2. a esté Henry de Montmorency, Seigneur de Damville, depuis Mareschal, Duc de Montmorency, et Connestable de France, dont nos Historiens (4) rapportent les services qu'il rendit à cette Couronne aux Journées de Dreux et de Saint Denys. Il a esté honoré de la charge de Connestable, le solstice des honneurs militaires, par le Roy Henry le Grand, qu'il a servy glorieusement, et les autres Rois ses [208] Maistres 63. ans. Il est decedé sous le regne du Roy Louys XIII. le premier jour d'Avril 1614. estant en son Gouvernement de Languedoc, où son corps a esté inhumé en l'Eglise des Capucins de Nostre-Dame du Crau prés d'Alais, et son coeur a esté apporté à Saint Martin de Montmorency.
Il avoit épousé en premieres noces Antoinette de la Marc (dont j'ay parlé en l'Eloge de Charlote de Montmorency Duchesse d'Angoulesme au 1. Tome de ce livre) il en eut trois enfans, un fils et 2. filles, sçavoir Hercule de Montmorency Comte d'Offemont: Charlote Duchesse d'Angoulesme et Comtesse d'Auvergne, mere de Louys de Valois Comte d'Alais, Colonel de la Cavalerie legere de France et Gouverneur pour le Roy en ses païs et armée de Provence: et Marguerite de Montmorency Duchesse de Ventadour, mere de MM. de Ventadour.
En 2. noces il a eu pour femme Louyse de Budos (5), fille de Jaques Vicomte de Portes, de l'illustre Maison de Budos originaire de Guienne, et de Caterine de Clermont son épouse, dont il a eu deux enfans, feu Monseigneur le Duc de Montmorency Pair, et Amiral de France, qui n'a point laissé d'enfans de sa femme Marie Felice des Ursins soeur de la Duchesse de Guastale, et de la Princesse Borgheze, et petite fille de Paul Jourdain Ursin Duc de Bracciano, et d'Isabelle de Medicis, et fille de Virginio Ursin, et de Fulvia Perreti, niece du Pape Sixte V. Et Madame la Princesse, épouse de Monseigneur le Prince, dont elle a eu Madame la Duchesse de Longueville: Monseigneur le Duc d'Anguien, marié à Claire-Clemence de Maillé, fille du Duc de Bresé, et Mareschal de France; et Monseigneur le Prince de Conty.
Il a esté marié la troisiéme fois avec Laurence de Clermont, fille de Claude de Clermont Baron de Montoison, de l'illustre Maison de Clermont en Daufiné, et de Louyse de Rouvroy, dite de Saint Simon. Il n'a point eu d'enfans de cette Dame tres-sage et tres-vertueuse, qui a eu l'honneur d'estre la premiere Dame de la Reyne, comme je diray plus bas.
Le 3. fils a esté Charles de Montmorency, premierement [209] Seigneur de Meru, puis de Damville, fidele serviteur des Rois Henry III. et IV. et Louys XIII. Henry le Grand l'honora de la charge et office d'Amiral de France et de Bretagne, vaquant par la mort du Seigneur de Villars de la Maison de Brancas: et le Roy Louys XIII. la premiere année de son regne, voulant encore élever plus haut le lustre de ses honneurs, le crea Duc de Damville, et Pair de France. Il mourut l'an 1612. sans laisser des enfans de sa femme Renée de Cossé Comtesse de Secondigny, fille aisnée d'Artus de Cossé Comte de Secondigny Baron de Gonnor et Mareschal de France, et de Françoise du Bouschet: Madame l'Amirale et Duchesse de Damville Renée de Cossé estoit une Heroïne pieuse et sçavante. Elle a traduit de Latin en François les livres de la Cité de Dieu de saint Augustin, et a écrit plusieurs Discours manuscrits comme rapporte le Reverend Pere Louys Jacob Carme, en sa Bibliotheque des Femmes Illustres par leurs écrits. Elle mourut au Chasteau de Gonnor en Anjou au mois d'Octobre de l'an 1622.
Gabriel de Montmorency Baron de Montberon a esté le 4. il mourut combatant genereusement pour le service de Dieu et du Roy à la Journée de Dreux l'an 1562. sans avoir esté marié. Ronsard a fait l'epitaphe de ce Seigneur, où il chante la valeur de ce jeune Heros, qu'il fit paroistre à la Journée de Saint Laurens, et au siege de Rouen.
Le 5. estoit Guillaume de Montmorency, Colonel general de la Cavalerie legere de Piémont, Seigneur de Thoré, de Dangu, et de Gaudelas, qui servit genereusement le Roy Henry III. à la Bataille de Senlis. Il n'a laissé qu'une fille de sa 2. femme Anne de Lalain, fille d'Antoine Comte de Hochstrate et de Leonor de Montmorency, heritiere de Hornes; sçavoir Magdelaine de Montmorency, mariée à Henry Duc de Luxembourg et de Pinay, Pair de France, et Prince de Tingri, et mere de Marguerite-Charlote Duchesse de Luxembourg, qui a espousé en premieres noces Leon d'Albert Seigneur de Brantes et Chevalier des Ordres du Roy, frere du Connestable de Luynes, et du Duc de Chaunes: en 2. Charles de Clermont, fils et frere de MM. les Comtes de Tonnerre. La 2. Liesse de Luxem-[210]bourg, à present Religieuse Carmelite, Henry de Levis Duc de Ventadour son mary ayant pris la profession Ecclesiastique: Guillaume de Montmorency Seigneur de Thoré, avoit épousé en premieres noces Leonor de Humieres, laquelle estant effrayée du supplice qu'on fit souffrir en greve à Poltrot, pour avoir assassiné François Duc de Guyse, cheut toute pasmée, et mourut peu d'heures aprés avoir veu cette execution.
L'aisnée des filles estoit Leonor de Montmorency, femme de François de la Tour III. du nom Vicomte de Turenne, Baron de Montgascon et d'Oliergues, dont elle a eu deux enfans, sçavoir Magdelaine de la Tour, mariée à Honorat de Savoye Comte de Tende et de Sommerive: et Henry de la Tour Vicomte de Turenne, depuis Duc de Bouillon et Prince de Sedan, Mareschal de France, qui fut nourry en sa jeunesse prés de Magdelaine de Savoye Duchesse de Montmorency son ayeule maternelle. Il a eu de sa 2. femme Isabelle de Nassau six enfans, quatre filles, et deux masles, Federic-Maurice de la Tour Duc de Bouillon; et Henry de la Tour Vicomte de Turenne Mareschal de France.
La 2. Jeanne de Montmorency, femme de Louys Seigneur de la Tremoille, 1. Duc de Thouars, et Pairs de France, dont elle eut six enfans, quatre fils, dont trois moururent en bas aage; et le 4. a esté Claude Duc de la Tremoille ou de Thouars: Et deux filles, l'aisnée nommée Louyse morte sans avoir esté mariée: La 2. Charlote-Caterine Princesse de Condé, dont j'ay fait l'Eloge au 1. Tome.
Caterine de Montmorency la 3. a espousé Gilbert de Levis, Comte, puis Duc de Ventadour et Pair de France, dont elle eut deux enfans Gilbert de Levis Comte de la Voute decedé avant son pere; et Anne de Levis Duc de Ventadour, qui a eu plusieurs enfans de sa femme Marguerite de Montmorency sa cousine germaine, entre autres Charles de Levis, maintenant Duc de Ventadour Pair de France, et Gouverneur de Limousin, qui a épousé Marie de la Guiche fille aisnée de Jean-François de la Guiche Comte de Saint Geran et de la Palisse, et Mareschal de [211] France, et de Susanne aux Espaules Dame de sainte Marie sa seconde femme: dont il a un fils le Comte de la Voute.
Marie de Montmorency la 4. eut pour mary Henry de Foix Comte de Candale, et a esté mere de deux filles; l'aisnée Marguerite de Foix, heritiere du Captalat de Buch et des Comtez de Candale, d'Estrac, et de Benauges, a épousé feu Monsieur le Duc d'Espernon, dont elle a eu trois enfans, les Ducs de Candale et d'Espernon, et le Cardinal de la Valette: Françoise de Foix la 2. Abbesse de sainte Glossine à Mets.
Anne de Montmorency la 5. a esté Abbesse de la Trinité de Caen en Normandie.
Louyse prit l'habit de Religieuse à Saint Pierre de Reims, d'où elle fut depuis tirée pour estre Abbesse de Gersy.
Magdelaine la 7. et derniere fit profession de la vie Religieuse en l'Abbaye de Font-Evraud, et depuis a esté Abbesse de la Trinité de Caen.
Tous ces Seigneurs et ces Dames sont peints avec leurs armes aux verrieres de la belle Eglise Parroissiale de saint Martin de Montmorency, les masles au costé Septentrional avec le Connestable leur pere, et les filles au costé meridional, avec Magdelaine de Savoye leur mere.
Cette vertueuse Duchesse esleva si soigneusement ses filles, tant celles qui se sont retirées dans un Cloistre pour professer la vie Monastique, que les autres qui ont esté des premieres Dames de la France, qu'elles ont laissé leur nom et leur memoire venerables à la posterité pour leur vertu et leur sagesse. Durant les troubles plus que civiles qui affligerent ce beau et florissant Royaume, sous le commencement du regne du Roy Charles, elle encouragea et anima son mary à defendre et soustenir la cause de Dieu, de l'Eglise, et du Roy, et combatre pour la defense des Autels contre les Heretiques, dont il donna de bons et asseurez témoignages és batailles de Dreux et de Saint Denys, ayant esté pris prisonnier en celle-là, et blessé à mort en celle-cy: et quand plein de zele de la Religion de ses peres, il fit abbatre avec Monsieur de Candale son gendre le quatriéme [212] d'Avril de l'an 1562. le clos et la maison de Hierusalem proche la porte de Saint Marcel, et la Ferme de Popincourt (6) hors la porte de Saint Antoine, où les Ministres de Calvin, Theodore de Beze, et Malo Prestre de Saint André des Arcs, avoient presché non pas l'Evangile de paix, et la Foy du Sauveur, mais comme dit nostre Poete (7),

une Evangile armée,
Un Christ empistolé tout noircy de fumée.

C'est pourquoy un Autheur passionné Calviniste (8) appelle le Grand Connestable le Capitaine Brusle-banc.
Et qui plus est, il se joignit au Roy de Navarre, au Duc de Montpensier, Princes du Sang, à ceux de Guyse, et aux Mareschaux de Saint André et de Brissac, contre l'Amiral, le Cardinal de Chastillon, et le sieur d'Andelot ses propres neveux, et autres grands Seigneurs ses parens et alliez, qui estoient les Chefs de la Ligue Huguenote et du party Protestant: ne voulant (comme premier Officier de la Couronne, et issu non seulement du premier Baron, mais aussi du premier Chrestien de France, et qui pour ancienne devise de sa Maison avoit, Dieu ayde au premier Chrestien) nullement permettre que l'Eglise Catholique et Romaine courust aucun hazard.
Elle a fait paroistre sa devotion, lors qu'elle a fait bastir avec Monsieur le Connestable son mary les belles Eglises de Montmorency, de l'Isle-Adam, de Saint Leu, de Taverny, et les autres de leurs terres, et aussi les tres-belles et tres-devotes Chapelles de leurs Chasteaux d'Escouen et de Chantilli.
Aprés que ce grand Connestable fut decedé, Magdelaine sa veuve luy fit rendre les derniers devoirs avec des pompes fort solemnelles, tant en la grande Eglise de Paris, qu'à celles des Celestins et de Saint Martin de Montmorency: et comme durant la vie de son mary elle s'estoit monstrée tres-avisée en son Gouvernement, aussi durant sa viduité elle rangea ses affaires à un tel point, qu'elle fit admirer sa prevoyance, et son adresse en la conduite de sa maison (9).
Le Roy Charles IX. la reconnoissant la plus sage et vertueuse Dame de son Royaume, voulant honorer sa vertu l'establit la premiere Dame d'honneur de la Reyne Eliza-[213]bet d'Austriche sa femme; et en cette qualité elle assista au Sacre et Couronnement de cette Reyne, et à l'entrée qu'elle fit en la ville de Paris l'an 1521. Charge dont Louyse de Montmorency Dame de Chastillon, fille de Guillaume Seigneur de Montmorency et d'Anne Pot, avoit esté auparavant pourveue prés de la Reyne Anne de Bretagne; et qu'a exercée depuis peu de temps Laurence de Clermont, veuve de Henry Duc de Montmorency Connestable de France prés de la Reyne de France et de Navarre Anne d'Austriche espouse du Roy Tres-Chrestien Louys le Juste et mere de Louys XIV. Dieu-donné.
Cette sage et pieuse Magdelaine de Savoye pleine d'ans, d'honneurs, et de merites, deceda fort Chrestiennement aprés avoir receu avec devotion tous les Sacremens en son Hostel de Montmorency à Paris l'an 1586. estant aagée de soizante et seize ans, et fut enterrée en l'Eglise de Saint Martin de Montmorency, auprés du Duc Anne son mary, dans le magnifique tombeau de marbre qu'elle luy avoit fait construire dans la nef.
Elle n'avoit point d'autre devise que celle des Seigneurs de la tres-illustre et tres-ancienne Maison de Montmorency, à laquelle elle estoit alliée, et mere de tant de braves Heros de cette race genereuse et fidelle à nos Rois; sçavoir une Estoille fixe, accompagnée du mot Grec, APLANOS, qui signifie, sans errer ny varier, voulant faire connoistre par là, que comme le premier Chrestien de cette illustre Maison avoit méprisé les superstitions du Paganisme, pour embrasser la Religion du vray Dieu, ainsi elle demeureroit ferme et fixe en la mesme Religion, malgré toutes les sectes contraires à la sainte Eglise Catholique, desquelles cette vertueuse Dame a esté mortelle ennemie. Aussi un Historien (10), quoy que passionné contre la Maison de Montmorency, appelle Magdelaine de Savoye, Tres-sainte femme.
Et un autre plus amy (11), dit qu'elle avoit une grande aversion de la Religion des Protestans: Car tous ceux qui ont eu l'honneur de voir cette tres-vertueuse Duchesse de Montmorency de la Maison de Savoye, femme, et mere [214] de Connestables de France, ou qui ont leu les Memoires de Henry de la Tour Duc de Bouillon Vicomte de Turenne, et Mareschal de France qui estoit son petit fils, sçavent le saint zele qu'elle avoit pour la vraye et l'ancienne Religion, et l'aversion de la nouvelle, et qu'elle pouvoit dire veritablement tous les jours de sa vie avec un saint Roy au Pseaume 138. Qui m'empesche, Seigneur, que je ne fasse ressentir à vos ennemis la haine que je leur porte? Je n'ay point de plus grande aversion que de ceux qui ne vous ayment pas: mon desir a tousjours esté de leur faire la guerre, je brusle d'impatience de les exterminer. Est-il possible d'avoir rien plus en horreur que vos adversaires? La cause de mon Dieu n'est-ce pas ma querelle, et tous ceux qui luy portent de la haine ne sont-ce pas mes ennemis?
Car elle n'a pas esté moins zelée pour la Religion Catholique, que ce Prince, et ces deux Princesses de la Maison Royale Louys de Bourbon Duc de Montpensier, Antoinette de Bourbon Duchesse de Guyse, et Louyse de Bourbon Abbesse de Font-Evraud.

(1) André du Chesne en l'Histoire de la Maison de Montmorency.
(2) Montmorency, d'or, à une Croix de gueules, accompagnée ou cantonnée de seize Alerions ou Aiglettes d'azur. Les anciens Seigneurs de Montmorency portoient d'or, à la Croix de gueules; mais Bouchard premier du nom adjousta 4. Aiglettes d'azur, aux cantons de la Croix, pour memoire de quatre enseignes Imperiales qu'il conquit sur l'armée d'Othon II. Empereur, et Mathieu de Montmorency qui fut Connestable de France sous les Rois Philippe Auguste, Louys VIII. et saint Louys, aprés la bataille de Bovines, gagnée par nostre Auguste sur Othon IV. l'Anglois et le Comte de Flandre, auquel les Historiens du temps attribuent l'honneur d'avoir esté en partie cause d'une si memorable victoire, augmenta ses armes de douze Aiglettes, en mettant quatre à chacun canton de la Croix pour pareil nombre d'enseignes Imperiales conquises sur les troupes d'Othon, qui avoient des Aigles en leurs estendars.
(3) Thuanus, Belle-forest, Mathieu. Le Grain. André du Chesne. Ronsard. I. Auratus.
(4) André du Chesne. I. A. Thuanus. Mathieu.
(5) Budos, d'azur, à trois bandes d'or.
(6) Il y a maintenant un Monastere de Religieuses de l'Ordre de l'Annonciade de la Reyne Jeanne de France à Popincourt.
(7) Ronsard.
(8) Aubigné.
(9) Thevet.
(10) Belcarius.
(11) Thuanus lib. 27. Hist. sui temporis.'

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