Louise de Marillac (?-1629) : Différence entre versions

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Louise de Marillac, à ne pas confondre avec sa petite-nièce qui porte le même nom [[(Louise de Marillac [1591-1660])]], est une dominicaine du couvent de Saint-Louis à Poissy. On ignore sa date de naissance. Elle prend l’habit sous le priorat de Marguerite du Puy (1561-1562-1583) et demeure à Poissy jusqu’à son décès en 1629, à un âge très avancé. Fille de Guillaume Ier de Marillac et de Marguerite Genest, elle est, notamment, la tante du garde des sceaux Michel de Marillac (1560-1632). Elle rejoint à Poissy sa contemporaine, [[Anne de Marquets (1533?-1588)]], célèbre traductrice et poète. Puisque cette dernière y était, semble-t-il, chargée de la formation de ses consoeurs, à partir de 1560, il est possible que Louise de Marillac ait été l’une de ses disciples et vécu sous son influence. Sa vie coïncide en outre avec le «règne» de la famille de Gondi au monastère de Poissy. En effet, au décès de la prieure Marguerite de Puy, en 1583, et malgré une élection par la communauté largement en faveur de Marthe de Boufflers, c’est Jeanne de Gondi qui devient prieure (avec le soutien d’Henri III), et qui passe le flambeau à sa nièce Louise de Gondi en 1625.
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En 1621, Louise de Marillac publie des traductions de ''L’Office de la Glorieuse Vierge Marie'' qu’elle dédie à sa prieure, Jeanne de Gondi. La page de titre ne porte pas son nom, mais elle signe l’épitre en prose «Vostre plus humble et plus obeyssante fille S. L. D. M.». À la fin de la traduction de l’Office suit une «Meditation sur les sept psalmes de la penitence de David» et une autre sur les «psaumes canoniaux», avec une paraphrase en vers pour chacun des psaumes de ces deux séries. Alors que le livre est présenté comme étant essentiellement un travail de traduction ou de paraphrase, il contient aussi des compositions originales de la religieuse. Après l’épître dédicatoire, l’auteure livre un poème sur la pénitence intitulé «Le Desert». À la fin du livre, elle ajoute six chansons spirituelles originales. Il s’agit plus précisément de «Noels» où les thèmes de la dévotion de la Vierge et de l’amour divin sont centraux. D’après Hilarion de Coste, Louise de Marillac a aussi écrit plusieurs autres textes spirituels, dont un commentaire sur le Cantique des Cantiques et un dialogue qui met en scène des religieuses du monastère, qui auraient été conservés à Poissy, mais sont aujourd’hui perdus.
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Au début du XVIIe siècle, elle a accueilli sa petite-nièce, future fondatrice des Filles de la Charité, à qui il est possible qu’elle ait servi de modèle d’érudition et de piété.
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Louise de Marillac, comme ses consoeurs Anne de Marquets et [[Françoise Odeau]], témoigne de l’érudition des religieuses qui habitent au monastère Saint-Louis à l’aube du Grand Siècle. Depuis les premiers travaux portant sur ces auteures, l’on associe ces trois femmes comme constituant un lignage littéraire. À ce titre, Gary Ferguson a contribué par plusieurs articles importants à faire mieux connaître leur production écrite.
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[[Catégorie:Traductions, éditions]]
 
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Version du 24 février 2014 à 09:37

Louise de Marillac (?-1629)
Biographie
Date de naissance Après 1500
Date de décès 1629
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804)
Dictionnaire Philibert Riballier et Catherine Cosson (1779)


Notice

Louise de Marillac, à ne pas confondre avec sa petite-nièce qui porte le même nom [[(Louise de Marillac [1591-1660])]], est une dominicaine du couvent de Saint-Louis à Poissy. On ignore sa date de naissance. Elle prend l’habit sous le priorat de Marguerite du Puy (1561-1562-1583) et demeure à Poissy jusqu’à son décès en 1629, à un âge très avancé. Fille de Guillaume Ier de Marillac et de Marguerite Genest, elle est, notamment, la tante du garde des sceaux Michel de Marillac (1560-1632). Elle rejoint à Poissy sa contemporaine, Anne de Marquets (1533?-1588), célèbre traductrice et poète. Puisque cette dernière y était, semble-t-il, chargée de la formation de ses consoeurs, à partir de 1560, il est possible que Louise de Marillac ait été l’une de ses disciples et vécu sous son influence. Sa vie coïncide en outre avec le «règne» de la famille de Gondi au monastère de Poissy. En effet, au décès de la prieure Marguerite de Puy, en 1583, et malgré une élection par la communauté largement en faveur de Marthe de Boufflers, c’est Jeanne de Gondi qui devient prieure (avec le soutien d’Henri III), et qui passe le flambeau à sa nièce Louise de Gondi en 1625. En 1621, Louise de Marillac publie des traductions de L’Office de la Glorieuse Vierge Marie qu’elle dédie à sa prieure, Jeanne de Gondi. La page de titre ne porte pas son nom, mais elle signe l’épitre en prose «Vostre plus humble et plus obeyssante fille S. L. D. M.». À la fin de la traduction de l’Office suit une «Meditation sur les sept psalmes de la penitence de David» et une autre sur les «psaumes canoniaux», avec une paraphrase en vers pour chacun des psaumes de ces deux séries. Alors que le livre est présenté comme étant essentiellement un travail de traduction ou de paraphrase, il contient aussi des compositions originales de la religieuse. Après l’épître dédicatoire, l’auteure livre un poème sur la pénitence intitulé «Le Desert». À la fin du livre, elle ajoute six chansons spirituelles originales. Il s’agit plus précisément de «Noels» où les thèmes de la dévotion de la Vierge et de l’amour divin sont centraux. D’après Hilarion de Coste, Louise de Marillac a aussi écrit plusieurs autres textes spirituels, dont un commentaire sur le Cantique des Cantiques et un dialogue qui met en scène des religieuses du monastère, qui auraient été conservés à Poissy, mais sont aujourd’hui perdus. Au début du XVIIe siècle, elle a accueilli sa petite-nièce, future fondatrice des Filles de la Charité, à qui il est possible qu’elle ait servi de modèle d’érudition et de piété. Louise de Marillac, comme ses consoeurs Anne de Marquets et Françoise Odeau, témoigne de l’érudition des religieuses qui habitent au monastère Saint-Louis à l’aube du Grand Siècle. Depuis les premiers travaux portant sur ces auteures, l’on associe ces trois femmes comme constituant un lignage littéraire. À ce titre, Gary Ferguson a contribué par plusieurs articles importants à faire mieux connaître leur production écrite.

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