Marie Dauvaine : Différence entre versions
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− | Fille d’Antoine Dauvaine, issu d’une famille noble d’Auvergne, et d’Anne de Saleigne, Marie naît le 29 février 1602 dans la résidence familiale proche de Nancy. Ses parents, au service de la maison de Lorraine-Vaudémont, ont donné le jour à plusieurs garçons et à une autre fille, future visitandine à Pont-à-Mousson. Dès 1615, Marie est introduite dans l’entourage de la duchesse Marguerite de Mantoue, épouse du duc Henri II, et de sa belle-soeur, la comtesse Christine de Salm. C’est avec la bonne société nancéenne que la jeune fille assiste, l’année suivante, à l’arrivée solennelle des annonciades célestes. Chanoinesses régulières d’origine gênoise, ces contemplatives, en train d’ouvrir plusieurs maisons en Franche-Comté et en Lorraine, se caractérisent par une dévotion au Verbe Incarné et un attachement à une [[clôture]] stricte. Marie est aussitôt séduite par leur idéal de vie, mais se heurte à l’opposition de ses parents, peu enclins à la voir se cloîtrer aussi rigoureusement. Avec d’autres jeunes filles séjournant à la cour de Lorraine, elle entreprend d’y vivre à la manière des annonciades, avant d’arriver à ses fins et de les rejoindre, le 4 mars 1619, une fois ses parents décédés. La profession de soeur Marie-Agnès a lieu le 2 juillet 1620. A la demande de la marquise de Verneuil, les annonciades de Nancy sont sollicitées en vue d’une fondation à Paris, également souhaitée par l’oratorien Guillaume Gibieuf. Marie-Agnès est désignée avec huit autres religieuses, sous la conduite d’une aînée, pour faire aboutir le projet. Leur arrivée à Paris, en juin 1622, suscite des oppositions, tant de la part des autorités ecclésiastiques que du Parlement, et ce, malgré l’appui de la Compagnie de Jésus, d’Anne d’Autriche, de la [[Marie de Rohan|duchesse de Chevreuse]] et, surtout, de Mme Lefèvre d’Ormesson. La communauté finit par se fixer rue Culture-Sainte-Catherine, dans un hôtel acquis en 1626, à proximité de la future résidence de Mme de Sévigné. Marie-Agnès y exerce tout d’abord la charge de maîtresse des novices, pour lesquelles elle compose diverses instructions. Durant la maladie de la première supérieure, elle assume de fait la direction de la communauté, avant d’être élue prieure en 1635, responsabilité qu’elle assume durant trente ans, en alternance avec d’autres, selon la règle du triennat. | + | Fille d’Antoine Dauvaine, issu d’une famille noble d’Auvergne, et d’Anne de Saleigne, Marie naît le 29 février 1602 dans la résidence familiale proche de Nancy. Ses parents, au service de la maison de Lorraine-Vaudémont, ont donné le jour à plusieurs garçons et à une autre fille, future visitandine à Pont-à-Mousson. Dès 1615, Marie est introduite dans l’entourage de la duchesse Marguerite de Mantoue, épouse du duc Henri II, et de sa belle-soeur, la comtesse Christine de Salm. C’est avec la bonne société nancéenne que la jeune fille assiste, l’année suivante, à l’arrivée solennelle des annonciades célestes. Chanoinesses régulières d’origine gênoise, ces contemplatives, en train d’ouvrir plusieurs maisons en Franche-Comté et en Lorraine, se caractérisent par une dévotion au Verbe Incarné et un attachement à une [[clôture]] stricte. Marie est aussitôt séduite par leur idéal de vie, mais se heurte à l’opposition de ses parents, peu enclins à la voir se cloîtrer aussi rigoureusement. Avec d’autres jeunes filles séjournant à la cour de Lorraine, elle entreprend d’y vivre à la manière des annonciades, avant d’arriver à ses fins et de les rejoindre, le 4 mars 1619, une fois ses parents décédés. La profession de soeur Marie-Agnès a lieu le 2 juillet 1620. A la demande de la [[Catherine-Henriette de Balzac d'Entragues|marquise de Verneuil]], les annonciades de Nancy sont sollicitées en vue d’une fondation à Paris, également souhaitée par l’oratorien Guillaume Gibieuf. Marie-Agnès est désignée avec huit autres religieuses, sous la conduite d’une aînée, pour faire aboutir le projet. Leur arrivée à Paris, en juin 1622, suscite des oppositions, tant de la part des autorités ecclésiastiques que du Parlement, et ce, malgré l’appui de la Compagnie de Jésus, d’Anne d’Autriche, de la [[Marie de Rohan|duchesse de Chevreuse]] et, surtout, de Mme Lefèvre d’Ormesson. La communauté finit par se fixer rue Culture-Sainte-Catherine, dans un hôtel acquis en 1626, à proximité de la future résidence de Mme de Sévigné. Marie-Agnès y exerce tout d’abord la charge de maîtresse des novices, pour lesquelles elle compose diverses instructions. Durant la maladie de la première supérieure, elle assume de fait la direction de la communauté, avant d’être élue prieure en 1635, responsabilité qu’elle assume durant trente ans, en alternance avec d’autres, selon la règle du triennat. |
Dix ans après son décès (17 juin 1665), le jésuite de la Barre est choisi pour composer sa biographie, que les annonciades dédient à la comtesse des Hameaux, l’une de leurs bienfaitrices. Préférant l’évocation thématique à l’exposé chronologique, il met en évidence le rôle de Marie-Agnès face à la bonne société parisienne, que son attachement à la clôture n’empêche pas d’accompagner sur le plan spirituel, tout en protégeant avec autorité sa maison des ingérences extérieures. Marie de Médicis et Anne d’Autriche, la princesse de Condé et la comtesse de Sennecey la consultent régulièrement au parloir, tandis que le clergé parisien qui lui rend visite reconnaît ses qualités d’exégète et de théologienne, en même temps que son caractère bien trempé. Le discours convenu du biographe fait l’impasse sur sa formation initiale, sans pour autant ignorer sa fréquentation régulière et éclairée des textes bibliques. L’auteur reproduit les témoignages admiratifs de plusieurs membres de la Compagnie de Jésus (Arnoux, Caussin, Jacquinot, Nouet, Suffren), mais aussi de Louis Abelly, de l’oratorien Condren et du grand vicaire de Contes. Ses expériences mystiques, évoquées avec sobriété, et ses dévotions au Verbe Incarné et au Saint-Sacrement, d’inspiration bérullienne, la soutiennent dans ses entreprises catéchétiques destinées à restaurer l’orthodoxie de la foi. Elle oeuvre notamment à la conversion de la maréchale Elisabeth de Rantzau, jadis luthérienne, qui devient annonciade au décès de son époux. Sa communauté, formée par ses soins à l’école de la Compagnie de Jésus, est également jugée apte à accueillir la mère Angélique de Saint-Jean Arnauld, contrainte de vivre en «captivité» chez les annonciades en 1664-1665. Le récit de leurs débats contradictoires par la religieuse de Port-Royal, qui ne nomme pas Marie-Agnès, alors en fin de vie, témoigne de leurs qualités intellectuelles respectives. | Dix ans après son décès (17 juin 1665), le jésuite de la Barre est choisi pour composer sa biographie, que les annonciades dédient à la comtesse des Hameaux, l’une de leurs bienfaitrices. Préférant l’évocation thématique à l’exposé chronologique, il met en évidence le rôle de Marie-Agnès face à la bonne société parisienne, que son attachement à la clôture n’empêche pas d’accompagner sur le plan spirituel, tout en protégeant avec autorité sa maison des ingérences extérieures. Marie de Médicis et Anne d’Autriche, la princesse de Condé et la comtesse de Sennecey la consultent régulièrement au parloir, tandis que le clergé parisien qui lui rend visite reconnaît ses qualités d’exégète et de théologienne, en même temps que son caractère bien trempé. Le discours convenu du biographe fait l’impasse sur sa formation initiale, sans pour autant ignorer sa fréquentation régulière et éclairée des textes bibliques. L’auteur reproduit les témoignages admiratifs de plusieurs membres de la Compagnie de Jésus (Arnoux, Caussin, Jacquinot, Nouet, Suffren), mais aussi de Louis Abelly, de l’oratorien Condren et du grand vicaire de Contes. Ses expériences mystiques, évoquées avec sobriété, et ses dévotions au Verbe Incarné et au Saint-Sacrement, d’inspiration bérullienne, la soutiennent dans ses entreprises catéchétiques destinées à restaurer l’orthodoxie de la foi. Elle oeuvre notamment à la conversion de la maréchale Elisabeth de Rantzau, jadis luthérienne, qui devient annonciade au décès de son époux. Sa communauté, formée par ses soins à l’école de la Compagnie de Jésus, est également jugée apte à accueillir la mère Angélique de Saint-Jean Arnauld, contrainte de vivre en «captivité» chez les annonciades en 1664-1665. Le récit de leurs débats contradictoires par la religieuse de Port-Royal, qui ne nomme pas Marie-Agnès, alors en fin de vie, témoigne de leurs qualités intellectuelles respectives. |
Version du 18 mars 2013 à 18:42
Marie Dauvaine | ||
Titre(s) | Prieure de l'Annonciade céleste de Paris | |
---|---|---|
Dénomination(s) | Mère Marie-Agnès de l'Annonciade | |
Biographie | ||
Date de naissance | 1602 | |
Date de décès | 1665 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Sommaire
Notice de Marie-Elisabeth Henneau, 2008.
Fille d’Antoine Dauvaine, issu d’une famille noble d’Auvergne, et d’Anne de Saleigne, Marie naît le 29 février 1602 dans la résidence familiale proche de Nancy. Ses parents, au service de la maison de Lorraine-Vaudémont, ont donné le jour à plusieurs garçons et à une autre fille, future visitandine à Pont-à-Mousson. Dès 1615, Marie est introduite dans l’entourage de la duchesse Marguerite de Mantoue, épouse du duc Henri II, et de sa belle-soeur, la comtesse Christine de Salm. C’est avec la bonne société nancéenne que la jeune fille assiste, l’année suivante, à l’arrivée solennelle des annonciades célestes. Chanoinesses régulières d’origine gênoise, ces contemplatives, en train d’ouvrir plusieurs maisons en Franche-Comté et en Lorraine, se caractérisent par une dévotion au Verbe Incarné et un attachement à une clôture stricte. Marie est aussitôt séduite par leur idéal de vie, mais se heurte à l’opposition de ses parents, peu enclins à la voir se cloîtrer aussi rigoureusement. Avec d’autres jeunes filles séjournant à la cour de Lorraine, elle entreprend d’y vivre à la manière des annonciades, avant d’arriver à ses fins et de les rejoindre, le 4 mars 1619, une fois ses parents décédés. La profession de soeur Marie-Agnès a lieu le 2 juillet 1620. A la demande de la marquise de Verneuil, les annonciades de Nancy sont sollicitées en vue d’une fondation à Paris, également souhaitée par l’oratorien Guillaume Gibieuf. Marie-Agnès est désignée avec huit autres religieuses, sous la conduite d’une aînée, pour faire aboutir le projet. Leur arrivée à Paris, en juin 1622, suscite des oppositions, tant de la part des autorités ecclésiastiques que du Parlement, et ce, malgré l’appui de la Compagnie de Jésus, d’Anne d’Autriche, de la duchesse de Chevreuse et, surtout, de Mme Lefèvre d’Ormesson. La communauté finit par se fixer rue Culture-Sainte-Catherine, dans un hôtel acquis en 1626, à proximité de la future résidence de Mme de Sévigné. Marie-Agnès y exerce tout d’abord la charge de maîtresse des novices, pour lesquelles elle compose diverses instructions. Durant la maladie de la première supérieure, elle assume de fait la direction de la communauté, avant d’être élue prieure en 1635, responsabilité qu’elle assume durant trente ans, en alternance avec d’autres, selon la règle du triennat.
Dix ans après son décès (17 juin 1665), le jésuite de la Barre est choisi pour composer sa biographie, que les annonciades dédient à la comtesse des Hameaux, l’une de leurs bienfaitrices. Préférant l’évocation thématique à l’exposé chronologique, il met en évidence le rôle de Marie-Agnès face à la bonne société parisienne, que son attachement à la clôture n’empêche pas d’accompagner sur le plan spirituel, tout en protégeant avec autorité sa maison des ingérences extérieures. Marie de Médicis et Anne d’Autriche, la princesse de Condé et la comtesse de Sennecey la consultent régulièrement au parloir, tandis que le clergé parisien qui lui rend visite reconnaît ses qualités d’exégète et de théologienne, en même temps que son caractère bien trempé. Le discours convenu du biographe fait l’impasse sur sa formation initiale, sans pour autant ignorer sa fréquentation régulière et éclairée des textes bibliques. L’auteur reproduit les témoignages admiratifs de plusieurs membres de la Compagnie de Jésus (Arnoux, Caussin, Jacquinot, Nouet, Suffren), mais aussi de Louis Abelly, de l’oratorien Condren et du grand vicaire de Contes. Ses expériences mystiques, évoquées avec sobriété, et ses dévotions au Verbe Incarné et au Saint-Sacrement, d’inspiration bérullienne, la soutiennent dans ses entreprises catéchétiques destinées à restaurer l’orthodoxie de la foi. Elle oeuvre notamment à la conversion de la maréchale Elisabeth de Rantzau, jadis luthérienne, qui devient annonciade au décès de son époux. Sa communauté, formée par ses soins à l’école de la Compagnie de Jésus, est également jugée apte à accueillir la mère Angélique de Saint-Jean Arnauld, contrainte de vivre en «captivité» chez les annonciades en 1664-1665. Le récit de leurs débats contradictoires par la religieuse de Port-Royal, qui ne nomme pas Marie-Agnès, alors en fin de vie, témoigne de leurs qualités intellectuelles respectives.
Déjà repérée par Bremond, l’histoire de cette femme peut être associée à celle d’autres cloîtrées du XVIIe siècle, aujourd’hui étudiées pour leurs engagements de réformatrices et leurs prises de parole souvent audacieuses.
Oeuvres
-16** : Des fragments de méditations écrites pour ses filles sont reproduits par Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir infra, choix bibliographique, p.169-172, 182-191, 202-203, 211-213, 219-220.
-16** : Des lettres sont également publiées par Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir infra, choix bibliographique, p.153-155, 267-269, 271-273, 299-300, 314-315.
Choix bibliographique
PRINCIPALES SOURCES
- 16** : Archives des Annonciades célestes (Italie, Gênes, San Cipriano), Histoire de la fondation de la maison de Paris, 17e s.
- 16** : Archives départementales de Meurthe et Moselle (Nancy), Annonciades célestes de Nancy, H 2364, Registre des professions
PRINCIPALES ETUDES
- Arnauld d’Andilly, Angélique de Saint-Jean, Relation de captivité [1664-1665], éd. Sébastien Lapaque, notes de Louis Cognet, Paris, La Table ronde, 2005.
- Bremond, Henri, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, t.VI, La Conquête mystique, Paris, Bloud et Gay, 1926, p.384-386.
- La Barre, Jean-Baptiste de, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès Dauvaine, l'une des premières fondatrices du monastère de l'Annonciade céleste de Paris, recueillie sur les Mémoires des religieuses du même monastère et composée par un père de la Compagnie de Jésus, amy de l'ordre, Paris, Estienne Michallet, 1675.
- Diefendorf, Barbara B., From Penitence to Charity. Pious Women and the Catholic Reformation in Paris, Oxford, Oxford University press, 2004, p.158, 257.
- Roussel, René, «Dauvaine (Marie-Agnès)», dans Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, t.III, Paris, Beauchesne, 1957, col.42.
Choix iconographique
- 1665-1675 : La vénérable Mère Marie Agnes Dauvaine l’une des premières fondatrices du Monastere de l’Annonciade céleste de Paris décédée le 17e de Iuin, l’an 1665, agée de 64 ans (gravure d’après le masque mortuaire réalisé en 1665 par la mère Angélique de Saint-Jean, de Port-Royal) -- Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir Choix bibliographique, frontispice.
Jugements
- «[…] à la réserve du Nouveau Testament, de ses règles et de ses constitutions, elle faisoit fort peu de lectures ce qui n’empeschoit pas pourtant qu’elle ne traitast si seurement et si solidement de toutes les choses de la Foy et des mystères les plus obscurs et les plus relevez de la religion que quelques pères spirituels qui reconnoissoient avec admiration ce don de Dieu en elle, ne l’appelloient point autrement que la théologienne, jugeant bien qu’elle avoit cette science infuse du Ciel, plûtost qu’acquise par son estude ou enseignée par les hommes.» (Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.164-165)
- «Elle se trouvoit en ces opérations extraordinaires dans un état purement passif et elle n’agissoit plus qu’autant qu’elle estoit meuë et poussée de Dieu. De cette sorte, elle passoit les trois et les quatre heures en l’Oraison, sans sçavoir ny ce quelle y avoit fait, ny le temps qu’elle y avoit esté, et sans faire autre chose que de s’anéantir soy mesme et se confondre, s’élever, s’unir et se transformer en Dieu [...]. Elle avoit écrit plusieurs excellentes méditations par le commandement exprès de sa supérieure, [...] et si on avoit eu assez de prévoyance ou employé assez de soin pour les garder, elles apprendroient quelque chose de plus que ce que nous en disons. Mais aussi tost que celle qui les avoit faites par une pure obéissance fut éleue supérieure, la première chose qu’elle fit fut de les brûler toutes.» (Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.168)
- (Au moment du siège de la Rochelle en 1628) «il luy vint la pensée, afin de donner à ses soeurs du courage pour faire des choses extraordinaires, de feindre qu’elle vouloit faire une sainte milice et des levées spirituelles de soldats qui voulussent s’enroller à combattre vaillamment pour les interests de nostre Seigneur. Pour cela elle s’avisa un jour de venir avec son air agréable et engageant au lieu où toutes faisoient pour lors la récréation et là, estendant les bras, elle s’écria d’une voie gaye et d’une manière qui ressentoit la guerre: ‘‘Qui est-ce qui se déclare de vouloir faire quelque chose pour Dieu? Et nous nous joindrons ensemble afin d’entreprendre quelque chose pour son honneur.’’ A ce signal, chacune s’offrit et à l’envy sous cette parabole prit parti pour former un escadron prest à entrer en bataille et par les voeux, par les pénitences et par toute sorte d’autres dévotions contribuer tout ce qu’elles pourroient pour une si sainte intention.» (Jean-Baptiste de la Barre, La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.209)
- «[Au] jugement [du jésuite Jean Arnoux, confesseur de Louis XIII], elle faisoit honte aux meilleurs théologiens et [...] elle raviroit les plus élevez en la vie mystique si elle exprimoit les choses que tous les jours nostre Seigneur opéroit en elle.» (Jean-Baptiste de la Barre,La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès, voir supra, choix bibliographique, p.368).