Agnès de France (Vers 1265-1325) : Différence entre versions
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Version du 3 décembre 2010 à 12:18
Agnès de France (Vers 1265-1325) | ||
Titre(s) | Duchesse de Bourgogne | |
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Conjoint(s) | Robert II, duc de Bourgogne | |
Biographie | ||
Date de naissance | Vers 1265 | |
Date de décès | 1325 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Notice de Anne-Hélène Allirot, 2004.
Dernière fille de saint Louis et de Marguerite de Provence, Agnès de France, née vers 1265, épouse Robert II, duc de Bourgogne, en 1279. Elle en a neuf enfants: Jean, Hugues (futur duc de Bourgogne), Eudes (son successeur), Louis de Bourgogne (roi de Thessalonique, prince d'Achaïe et de Morée), Robert (comte de Tonnerre), Blanche (épouse d'Edouard, comte de Savoie), Marguerite (épouse de Louis X, roi de France), Jeanne (épouse de Philippe VI de Valois) et Marie de Bourgogne (mariée à Edouard, comte de Bar). À la mort de son époux, en 1306, Agnès devient régente du duché et exerce la tutelle de ses enfants. L'héritier, le futur Hugues V, n'a que douze ans. La duchesse négocie alors les noces de ses filles avec les plus beaux partis possibles: elle obtient notamment le mariage de Marguerite avec le fils aîné de Philippe le Bel et, en 1313, la promesse d'unir Jeanne à Philippe, neveu du roi de France (futur Philippe VI). Lors de sa régence, Agnès applique avec une extrême rigueur l'ordonnance royale concernant les biens des juifs, qu'elle fait saisir et inventorier, alors que son époux Robert avait refusé de la mettre en pratique; son fils, le duc Hugues V, s'engagera dans son testament à faire restituer certains de ces biens.
La duchesse négocie aussi âprement avec son fils pour s'assurer la moitié des acquêts réalisés par son époux durant leur mariage ainsi que son douaire dans toute son étendue. Elle lui réclame les dix mille livres qui formaient sa dot et les revenus des fonds de son douaire. En 1315, Eudes IV succède à son frère à la tête du duché, mais Agnès participe toujours activement aux décisions de son gouvernement, en particulier en ce qui concerne le problème de la succession au trône de France. La duchesse douairière de Bourgogne, dernière des enfants de saint Louis à avoir survécu, tente alors de faire jouer toute son influence en faveur de sa petite-fille, Jeanne de France, fille de Marguerite, celle-ci ayant été emprisonnée avec ses cousines en 1314, suite à «l'affaire des brus de Philippe le Bel». À la mort du roi Louis X le Hutin, en 1316, Agnès demande la tutelle de sa petite-fille, désormais orpheline de ses deux parents et héritière du trône de France. Quelques mois plus tard, toutefois, son oncle Philippe de Poitiers s'en empare (Philippe V, dit Le Long). Agnès tente de soulever la noblesse de Champagne, avant de s'incliner, non sans soutenir activement le compromis trouvé: l'affectation de la Navarre à Jeanne, pour prix de sa renonciation au trône de France. Elle-même reçoit à l'occasion l'érection du comté d'Angoulême en duché-pairie au profit de sa petite-fille (c'est-à-dire dans un premier temps pour elle-même), une première dans l'histoire de cette institution.
Agnès paraît avoir attaché une grande importance à la mémoire de son père Louis IX: elle possède son psautier, qu'elle transmet ensuite à sa fille Jeanne. Elle fonde une chapelle Saint-Louis en l'église de la Sainte-Chapelle de Dijon et y fait dire une messe chaque année. Agnès meurt le 19 décembre 1325: elle est inhumée à Cîteaux auprès de son époux.
Plus que son rôle de régente du duché de Bourgogne, c'est l'intervention de la duchesse en faveur de Jeanne de France qui a retenu l'attention, celle des chroniqueurs, puis celle des historiens, notamment celle de Paul Lehugeur dans ses écrits sur le règne de Philippe V.
Choix bibliographique
- Lehugeur, Paul, Histoire de Philippe le Long, roi de France (1316-1322), Paris, Hachette, 1897.
- Petit, Ernest, Comptes de Volnay en 1316 pour la duchesse douairière de Bourgogne Agnès de France, fille de saint Louis, Paris, Imprimerie nationale, 1902, (extrait du Bulletin historique et philologique, 1901).
- Petit, Ernest, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, VI-VII, Paris, Lechevalier, 1885-1905.
- Plancher (Dom), Histoire générale et particulière de Bourgogne, II, Dijon, imp. de A. de Fay, 1761.
- Viollet, Paul, Comment les femmes ont été exclues en France de la succession à la couronne, Paris, Klincksieck, 1893 [Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles lettres, 34, 1894, p.125-178].