Marguerite d'Avesnes : Différence entre versions

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== Notice de Monique Maillard-Luypaert, 2008 ==
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Marguerite d’Avesnes est la fille du comte Guillaume d’Avesnes, dit «le Bon» (1304-1337),, Ier du nom en Hainaut et IIIe en Hollande-Zélande, également comte d’Ostrevant et seigneur de Frise et de Jeanne de Valois, nièce du roi de France Philippe IV le Bel, soeur du roi Philippe VI de Valois. Marguerite est donc la cousine germaine de Jean II le Bon. Elle est aussi la première des soeurs cadettes de Guillaume II d’Avesnes (IV en Hollande-Zélande), dit «le Hardi», belle-soeur de Jeanne de Brabant, fille du duc Jean III, et plus tard la belle-soeur par alliance du duc Wenceslas de Luxembourg. Le mariage anglais de sa soeur Philipine fait de Marguerite la belle-soeur du roi d’Angleterre Edouard III, celui-là même qui revendique le trône des Capétiens comme petit-fils de Philippe le Bel. Sans compter le lien qui l’unit au comte Robert de Namur, époux de sa soeur Isabelle de Hainaut.<br />
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== Notice de [[Monique Maillard-Luypaert]], 2008 ==
Le mariage de Marguerite en 1323 avec le roi des Romains Louis IV de Bavière, déjà veuf, la fait entrer dans la grande famille des Wittelsbach. Le 17 janvier 1328, elle devient impératrice. Dix-huit ans plus tard, elle hérite fortuitement du titre de comtesse, à la faveur de la mort sans postérité, en novembre 1345, de son frère Guillaume. La succession de Guillaume se déroule sans la moindre anicroche entre Marguerite et ses soeurs Philippine et Isabelle. Celle des héritiers de Marguerite se passe moins bien. Le 7 septembre 1346, Marguerite désigne son fils cadet Guillaume comme gouverneur du Hainaut, de la Hollande-Zélande et de la Frise, puis rentre en Bavière avant la fin de l’année. Si elle laisse le gouvernement de ses comtés à Guillaume, c’est en réalité son oncle Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, qui exerce de facto la régence. Malgré la mort de son mari, survenue le 11 octobre 1347, Marguerite reste en Bavière, qu’elle ne quitte qu’en 1350, pour s’installer dans ses terres hainuyères, au château du Quesnoy. Après un long conflit armé avec son fils Guillaume, la comtesse reconnaît Guillaume comme héritier des trois comtés; elle lui laisse le gouvernement de la Hollande et de la Frise et se réserve le Hainaut. Il lui aura fallu plus de huit ans pour que, enfin quitte de ses problèmes de famille et des menaces qui pesaient sur elle, elle accède pleinement au pouvoir en Hainaut, la terre de ses aïeux paternels!<br />
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Pour exercer son pouvoir de comtesse, particulièrement en Hainaut, Marguerite a disposé de deux instruments: la terre et l’argent. Malheureusement, de nombreuses contestations se sont élevées aux frontières. Quant à la situation financière de la comtesse, elle est gravissime: dettes innombrables, concession de lourdes rentes et de grasses pensions au profit de sa famille, de la noblesse et parfois de princes voisins. Dans l’exercice du pouvoir, Marguerite a pu compter sur l’aide de bras droits (Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, et Waleran de Luxembourg, seigneur de Ligny), sur un conseil à géométrie variable et sur un troisième «cercle», beaucoup plus large et moins impliqué de manière régulière dans les actes importants du gouvernement. Du fait de ses pouvoirs régaliens, Marguerite détient la haute justice et le pouvoir exécutif. Elle se soucie de garder son comté en «bonne paix». On ne sait pas grand-chose de son activité législative. Les Etats de Hainaut semblent avoir été peu souvent convoqués. Impossible donc de répondre à des questions fondamentales sur l’exercice d’une souveraineté sans partage ou, au contraire, sur une dépendance à l’égard d’une assemblée tentée de jouer cavalier seul. La comtesse a ménagé les susceptibilités des uns et des autres. A l’extérieur, elle n’est pas soumise à Louis de Bavière. Elle doit se méfier du roi de France. Ses relations sont excellentes avec le roi d’Angleterre; avec les princes voisins, elles sont entachées par les conflits de frontières; avec la papauté, elles sont d’abord exécrables, jusqu’à la déclaration solennelle de soumission en 1351. Avec l’évêque de Cambrai Pierre André, les rapports sont distants.<br />
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Marguerite d’Avesnes est la fille du comte Guillaume d’Avesnes, dit «le Bon» (1304-1337), Ier du nom en Hainaut et IIIe en Hollande-Zélande, également comte d’Ostrevant et seigneur de Frise et de Jeanne de Valois, nièce du roi de France Philippe IV le Bel, soeur du roi Philippe VI de Valois. Marguerite est donc la cousine germaine de Jean II le Bon. Elle est aussi la première des soeurs cadettes de Guillaume II d’Avesnes (IV en Hollande-Zélande), dit «le Hardi», belle-soeur de Jeanne de Brabant, fille du duc Jean III, et plus tard la belle-soeur par alliance du duc Wenceslas de Luxembourg. Le mariage anglais de sa soeur Philipine fait de Marguerite la belle-soeur du roi d’Angleterre Edouard III, celui-là même qui revendique le trône des Capétiens comme petit-fils de Philippe le Bel. Sans compter le lien qui l’unit au comte Robert de Namur, époux de sa soeur Isabelle de Hainaut.
La longue itinérance de Marguerite d’Avesnes a été imposée par les circonstances familiales et politiques. Son règne hainuyer a connu plus d’une rupture, compensée par le gouvernorat de son fils Guillaume et la régence de son oncle Jean de Hainaut. Bien que placée au carrefour de l’Europe, cette souveraine a souffert jusqu’ici d’un curieux déficit historiographique.<br />
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Le mariage de Marguerite en 1323 avec le roi des Romains Louis IV de Bavière, déjà veuf, la fait entrer dans la grande famille des Wittelsbach. Le 17 janvier 1328, elle devient impératrice. Dix-huit ans plus tard, elle hérite fortuitement du titre de comtesse, à la faveur de la mort sans postérité, en novembre 1345, de son frère Guillaume. La succession de Guillaume se déroule sans la moindre anicroche entre Marguerite et ses soeurs Philippine et Isabelle. Celle des héritiers de Marguerite se passe moins bien. Le 7 septembre 1346, Marguerite désigne son fils cadet Guillaume comme gouverneur du Hainaut, de la Hollande-Zélande et de la Frise, puis rentre en Bavière avant la fin de l’année. Si elle laisse le gouvernement de ses comtés à Guillaume, c’est en réalité son oncle Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, qui exerce de facto la régence. Malgré la mort de son mari, survenue le 11 octobre 1347, Marguerite reste en Bavière, qu’elle ne quitte qu’en 1350, pour s’installer dans ses terres hainuyères, au château du Quesnoy. Après un long conflit armé avec son fils Guillaume, la comtesse reconnaît Guillaume comme héritier des trois comtés; elle lui laisse le gouvernement de la Hollande et de la Frise et se réserve le Hainaut. Il lui aura fallu plus de huit ans pour que, enfin quitte de ses problèmes de famille et des menaces qui pesaient sur elle, elle accède pleinement au pouvoir en Hainaut, la terre de ses aïeux paternels!
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Pour exercer son pouvoir de comtesse, particulièrement en Hainaut, Marguerite a disposé de deux instruments: la terre et l’argent. Malheureusement, de nombreuses contestations se sont élevées aux frontières. Quant à la situation financière de la comtesse, elle est gravissime: dettes innombrables, concession de lourdes rentes et de grasses pensions au profit de sa famille, de la noblesse et parfois de princes voisins. Dans l’exercice du pouvoir, Marguerite a pu compter sur l’aide de bras droits (Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, et Waleran de Luxembourg, seigneur de Ligny), sur un conseil à géométrie variable et sur un troisième «cercle», beaucoup plus large et moins impliqué de manière régulière dans les actes importants du gouvernement. Du fait de ses pouvoirs régaliens, Marguerite détient la haute justice et le pouvoir exécutif. Elle se soucie de garder son comté en «bonne paix». On ne sait pas grand-chose de son activité législative. Les Etats de Hainaut semblent avoir été peu souvent convoqués. Impossible donc de répondre à des questions fondamentales sur l’exercice d’une souveraineté sans partage ou, au contraire, sur une dépendance à l’égard d’une assemblée tentée de jouer cavalier seul. La comtesse a ménagé les susceptibilités des uns et des autres. A l’extérieur, elle n’est pas soumise à Louis de Bavière. Elle doit se méfier du roi de France. Ses relations sont excellentes avec le roi d’Angleterre; avec les princes voisins, elles sont entachées par les conflits de frontières; avec la papauté, elles sont d’abord exécrables, jusqu’à la déclaration solennelle de soumission en 1351. Avec l’évêque de Cambrai Pierre André, les rapports sont distants.
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La longue itinérance de Marguerite d’Avesnes a été imposée par les circonstances familiales et politiques. Son règne hainuyer a connu plus d’une rupture, compensée par le gouvernorat de son fils Guillaume et la régence de son oncle Jean de Hainaut. Bien que placée au carrefour de l’Europe, cette souveraine a souffert jusqu’ici d’un curieux déficit historiographique.
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== Choix bibliographique ==
 
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- Devillers, Léopold, ''Cartulaire des comtes de Hainaut de l’avènement de Guillaume II à la mort de Jacqueline de Bavière'', t.1, Bruxelles, Commission royale d’histoire, 1881.<br />
 
- Devillers, Léopold, ''Cartulaire des comtes de Hainaut de l’avènement de Guillaume II à la mort de Jacqueline de Bavière'', t.1, Bruxelles, Commission royale d’histoire, 1881.<br />
* Maillard-Luypaert, Monique, «Marguerite d’Avesnes, Madame de Hainaut (1346-1356): faible femme ou femme affaiblie?», dans ''Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Age et au cours de la première Renaissance'', dir. Eric Bousmar, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb, Genève, Droz, 2009 (sous presse).<br />
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- Maillard-Luypaert, Monique, «Marguerite d’Avesnes, Madame de Hainaut (1346-1356): faible femme ou femme affaiblie?», dans ''Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Age et au cours de la première Renaissance'', dir. Eric Bousmar, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb, Genève, Droz, 2009 (sous presse).<br />
 
- Piérard, Christiane, ''Les douaires de Jeanne de Brabant en Hainaut'', Anciens Pays et Assemblées d’Etats, 12, Bruxelles,1956.<br />
 
- Piérard, Christiane, ''Les douaires de Jeanne de Brabant en Hainaut'', Anciens Pays et Assemblées d’Etats, 12, Bruxelles,1956.<br />
 
- Schwennicke, Detlev, ''Europaïsche Stammtafeln'', nouv. éd., Francfort-sur-le-Main, V. Klostermann, 1998, t.1, vol.1, table 91.<br />
 
- Schwennicke, Detlev, ''Europaïsche Stammtafeln'', nouv. éd., Francfort-sur-le-Main, V. Klostermann, 1998, t.1, vol.1, table 91.<br />
- Wauters, Alphonse, «Marguerite de Hainaut», ''Biographie Nationale'', 13, Bruxelles,1894-1895, col.636-646.<br />
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- Wauters, Alphonse, «Marguerite de Hainaut», ''Biographie Nationale'', 13, Bruxelles,1894-1895, col.636-646.
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Version du 16 mai 2011 à 06:28

Marguerite d'Avesnes
Titre(s) Impératrice
Comtesse de Hainaut et de Hollande-Zélande
Dame de Frise
Conjoint(s) Louis IV de Bavière
Biographie
Date de naissance Vers 1310
Date de décès 1356
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)


Notice de Monique Maillard-Luypaert, 2008

Marguerite d’Avesnes est la fille du comte Guillaume d’Avesnes, dit «le Bon» (1304-1337), Ier du nom en Hainaut et IIIe en Hollande-Zélande, également comte d’Ostrevant et seigneur de Frise et de Jeanne de Valois, nièce du roi de France Philippe IV le Bel, soeur du roi Philippe VI de Valois. Marguerite est donc la cousine germaine de Jean II le Bon. Elle est aussi la première des soeurs cadettes de Guillaume II d’Avesnes (IV en Hollande-Zélande), dit «le Hardi», belle-soeur de Jeanne de Brabant, fille du duc Jean III, et plus tard la belle-soeur par alliance du duc Wenceslas de Luxembourg. Le mariage anglais de sa soeur Philipine fait de Marguerite la belle-soeur du roi d’Angleterre Edouard III, celui-là même qui revendique le trône des Capétiens comme petit-fils de Philippe le Bel. Sans compter le lien qui l’unit au comte Robert de Namur, époux de sa soeur Isabelle de Hainaut.

Le mariage de Marguerite en 1323 avec le roi des Romains Louis IV de Bavière, déjà veuf, la fait entrer dans la grande famille des Wittelsbach. Le 17 janvier 1328, elle devient impératrice. Dix-huit ans plus tard, elle hérite fortuitement du titre de comtesse, à la faveur de la mort sans postérité, en novembre 1345, de son frère Guillaume. La succession de Guillaume se déroule sans la moindre anicroche entre Marguerite et ses soeurs Philippine et Isabelle. Celle des héritiers de Marguerite se passe moins bien. Le 7 septembre 1346, Marguerite désigne son fils cadet Guillaume comme gouverneur du Hainaut, de la Hollande-Zélande et de la Frise, puis rentre en Bavière avant la fin de l’année. Si elle laisse le gouvernement de ses comtés à Guillaume, c’est en réalité son oncle Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, qui exerce de facto la régence. Malgré la mort de son mari, survenue le 11 octobre 1347, Marguerite reste en Bavière, qu’elle ne quitte qu’en 1350, pour s’installer dans ses terres hainuyères, au château du Quesnoy. Après un long conflit armé avec son fils Guillaume, la comtesse reconnaît Guillaume comme héritier des trois comtés; elle lui laisse le gouvernement de la Hollande et de la Frise et se réserve le Hainaut. Il lui aura fallu plus de huit ans pour que, enfin quitte de ses problèmes de famille et des menaces qui pesaient sur elle, elle accède pleinement au pouvoir en Hainaut, la terre de ses aïeux paternels!

Pour exercer son pouvoir de comtesse, particulièrement en Hainaut, Marguerite a disposé de deux instruments: la terre et l’argent. Malheureusement, de nombreuses contestations se sont élevées aux frontières. Quant à la situation financière de la comtesse, elle est gravissime: dettes innombrables, concession de lourdes rentes et de grasses pensions au profit de sa famille, de la noblesse et parfois de princes voisins. Dans l’exercice du pouvoir, Marguerite a pu compter sur l’aide de bras droits (Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, et Waleran de Luxembourg, seigneur de Ligny), sur un conseil à géométrie variable et sur un troisième «cercle», beaucoup plus large et moins impliqué de manière régulière dans les actes importants du gouvernement. Du fait de ses pouvoirs régaliens, Marguerite détient la haute justice et le pouvoir exécutif. Elle se soucie de garder son comté en «bonne paix». On ne sait pas grand-chose de son activité législative. Les Etats de Hainaut semblent avoir été peu souvent convoqués. Impossible donc de répondre à des questions fondamentales sur l’exercice d’une souveraineté sans partage ou, au contraire, sur une dépendance à l’égard d’une assemblée tentée de jouer cavalier seul. La comtesse a ménagé les susceptibilités des uns et des autres. A l’extérieur, elle n’est pas soumise à Louis de Bavière. Elle doit se méfier du roi de France. Ses relations sont excellentes avec le roi d’Angleterre; avec les princes voisins, elles sont entachées par les conflits de frontières; avec la papauté, elles sont d’abord exécrables, jusqu’à la déclaration solennelle de soumission en 1351. Avec l’évêque de Cambrai Pierre André, les rapports sont distants.

La longue itinérance de Marguerite d’Avesnes a été imposée par les circonstances familiales et politiques. Son règne hainuyer a connu plus d’une rupture, compensée par le gouvernorat de son fils Guillaume et la régence de son oncle Jean de Hainaut. Bien que placée au carrefour de l’Europe, cette souveraine a souffert jusqu’ici d’un curieux déficit historiographique.

Choix bibliographique

- Devillers, Léopold, Cartulaire des comtes de Hainaut de l’avènement de Guillaume II à la mort de Jacqueline de Bavière, t.1, Bruxelles, Commission royale d’histoire, 1881.
- Maillard-Luypaert, Monique, «Marguerite d’Avesnes, Madame de Hainaut (1346-1356): faible femme ou femme affaiblie?», dans Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Age et au cours de la première Renaissance, dir. Eric Bousmar, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb, Genève, Droz, 2009 (sous presse).
- Piérard, Christiane, Les douaires de Jeanne de Brabant en Hainaut, Anciens Pays et Assemblées d’Etats, 12, Bruxelles,1956.
- Schwennicke, Detlev, Europaïsche Stammtafeln, nouv. éd., Francfort-sur-le-Main, V. Klostermann, 1998, t.1, vol.1, table 91.
- Wauters, Alphonse, «Marguerite de Hainaut», Biographie Nationale, 13, Bruxelles,1894-1895, col.636-646.

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