Cornélie Wouters/Fortunée Briquet : Différence entre versions

De SiefarWikiFr

[version vérifiée][version vérifiée]
(Import automatique)
 
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
WARENS, (de Latour, Baronne de) naquit en 1699 dans le pays de Vaud, et mourut à Chambéry en 1759. Elle dut presque tous ses malheurs à une trop grande sensibilité. Ses parens n'approuvèrent point le choix que son coeur avait fait d'un époux; ils la forcèrent de se marier avec un homme qu'elle n'aimait pas, et qu'elle abandonna. Étant allée habiter Annecy, elle y embrassa la religion catholique, en 1726. L'activité de son esprit lui fit faire plusieurs entreprises qui la ruinèrent; mais l'infortune n'altéra point sa gaîté. Elle était d'un caractère doux, et d'une sensibilité excessive pour les malheureux. Un inconnu arrivait-il chez elle avec l'ombre de quelque talent, elle s'intéressait à lui: écrivains, poëtes, artistes, tous étaient également accueillis. Ses bienfaits firent souvent des ingrats; on regrette de trouver sur cette liste le nom de J. J. Rousseau: il outrage, dans ses Confessions, la mémoire de Madame de Warens. Une personne, indignée des imputations de galanterie qu'il faisait à sa bienfaitrice, voulut, pour les détruire, exposer aux yeux du public la Vie de cette femme de mérite, et publia: ''Mémoires de Madame de Warens'', suivis de ceux de''Claude Anet''; Chambéry, 1786, in-8. L'éditeur de ces Mémoires assure que les premiers sont écrits par Madame de Warens, et les seconds par Claude Anet. Après la mort de Madame de Warens, on trouve, parmi ses papiers, deux ou trois petites pièces de théâtre; l'une, intitulée:'' les Perdrix'', était prise d'un Conte qui a été mis en vers par Pons de Verdun.
 
WARENS, (de Latour, Baronne de) naquit en 1699 dans le pays de Vaud, et mourut à Chambéry en 1759. Elle dut presque tous ses malheurs à une trop grande sensibilité. Ses parens n'approuvèrent point le choix que son coeur avait fait d'un époux; ils la forcèrent de se marier avec un homme qu'elle n'aimait pas, et qu'elle abandonna. Étant allée habiter Annecy, elle y embrassa la religion catholique, en 1726. L'activité de son esprit lui fit faire plusieurs entreprises qui la ruinèrent; mais l'infortune n'altéra point sa gaîté. Elle était d'un caractère doux, et d'une sensibilité excessive pour les malheureux. Un inconnu arrivait-il chez elle avec l'ombre de quelque talent, elle s'intéressait à lui: écrivains, poëtes, artistes, tous étaient également accueillis. Ses bienfaits firent souvent des ingrats; on regrette de trouver sur cette liste le nom de J. J. Rousseau: il outrage, dans ses Confessions, la mémoire de Madame de Warens. Une personne, indignée des imputations de galanterie qu'il faisait à sa bienfaitrice, voulut, pour les détruire, exposer aux yeux du public la Vie de cette femme de mérite, et publia: ''Mémoires de Madame de Warens'', suivis de ceux de''Claude Anet''; Chambéry, 1786, in-8. L'éditeur de ces Mémoires assure que les premiers sont écrits par Madame de Warens, et les seconds par Claude Anet. Après la mort de Madame de Warens, on trouve, parmi ses papiers, deux ou trois petites pièces de théâtre; l'une, intitulée:'' les Perdrix'', était prise d'un Conte qui a été mis en vers par Pons de Verdun.
 +
 +
[[Catégorie:Dictionnaire Fortunée Briquet]]

Version actuelle en date du 28 février 2011 à 20:40

WARENS, (de Latour, Baronne de) naquit en 1699 dans le pays de Vaud, et mourut à Chambéry en 1759. Elle dut presque tous ses malheurs à une trop grande sensibilité. Ses parens n'approuvèrent point le choix que son coeur avait fait d'un époux; ils la forcèrent de se marier avec un homme qu'elle n'aimait pas, et qu'elle abandonna. Étant allée habiter Annecy, elle y embrassa la religion catholique, en 1726. L'activité de son esprit lui fit faire plusieurs entreprises qui la ruinèrent; mais l'infortune n'altéra point sa gaîté. Elle était d'un caractère doux, et d'une sensibilité excessive pour les malheureux. Un inconnu arrivait-il chez elle avec l'ombre de quelque talent, elle s'intéressait à lui: écrivains, poëtes, artistes, tous étaient également accueillis. Ses bienfaits firent souvent des ingrats; on regrette de trouver sur cette liste le nom de J. J. Rousseau: il outrage, dans ses Confessions, la mémoire de Madame de Warens. Une personne, indignée des imputations de galanterie qu'il faisait à sa bienfaitrice, voulut, pour les détruire, exposer aux yeux du public la Vie de cette femme de mérite, et publia: Mémoires de Madame de Warens, suivis de ceux deClaude Anet; Chambéry, 1786, in-8. L'éditeur de ces Mémoires assure que les premiers sont écrits par Madame de Warens, et les seconds par Claude Anet. Après la mort de Madame de Warens, on trouve, parmi ses papiers, deux ou trois petites pièces de théâtre; l'une, intitulée: les Perdrix, était prise d'un Conte qui a été mis en vers par Pons de Verdun.

Outils personnels