Catherine Leclerc du Rosé : Différence entre versions
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Restée dans la troupe après la mort de Molière, elle devient la première sociétaire de la Comédie-Française. Elle se retire en 1685, avec une pension de mille livres, sur ordre de la dauphine, Marie-Anne de Bavière, nommée surintendante de la Comédie-Française par Louis XIV. Elle est une des premières comédiennes à avoir été en quelque sorte titulaire d’un « emploi » sur scène. | Restée dans la troupe après la mort de Molière, elle devient la première sociétaire de la Comédie-Française. Elle se retire en 1685, avec une pension de mille livres, sur ordre de la dauphine, Marie-Anne de Bavière, nommée surintendante de la Comédie-Française par Louis XIV. Elle est une des premières comédiennes à avoir été en quelque sorte titulaire d’un « emploi » sur scène. | ||
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+ | ==Principales sources== | ||
+ | * Claude-Emmanuel Luillier, dit Chapelle, Lettre à Molière(printemps 1659), ''Recueil des plus belles pièces des poètes français tant anciens que modernes'', 1692, t. V, p. 40-45. | ||
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+ | ==Choix bibliographique== | ||
+ | * Henry Lyonnet, ''Dictionnaire des comédiens français [...]'', Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, s. d. (p. 450-452). | ||
+ | * Madeleine Jurgens et Elizabeth Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, sur sa famille et sur les comédiens de sa troupe, Paris, SEVPEN, 1963, [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/mm/media/download/FRAN_ANX_008004.pdf] | ||
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+ | ==Choix iconographique== | ||
+ | * Hippolyte Lecomte, ''Costumes de théâtre de 1670 à 1820'', Paris, 1820-1825, p. 50. | ||
+ | * Frédéric Hillemacher, ''Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière / gravés à l’eau-forte [...]'', Lyon, Louis Perrin, 1858, p. 40 (d’après une miniature sur cuivre). | ||
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+ | ==Jugements== | ||
+ | * « Il faut qu’elle ait été charmante / Puisqu’aujourd’hui malgré ses ans / À peine des charmes naissants / Égalent sa beauté mourante » (''La Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Molière'', Francfort, F. Rottenberg, 1688.p. 90) | ||
+ | * « Mademoiselle de Brie, qui avait épousé un comédien de la troupe, était une excellente actrice, jouant le grand tragique et le noble comique. Elle était grande, bien faite et fort jolie [...]. Elle conserva longtemps un air de jeunesse, et les historiens rapportent à ce propos l’anecdote suivante : quelques années avant la retraite de Mademoiselle de Brie, ses camarades l’engagèrent à céder le rôle d’Agnès de L’École des femmes, qu’elle jouait avec une grande supériorité, à une autre actrice plus jeune, nommée Angélique du Croisy. Lorsque celle-ci se présenta sur le théâtre, le parterre demanda Mademoiselle de Brie avec tant d’insistance, qu’on fut obligé d’aller la chercher dans son logis. Elle vint, joua en habit de ville parce qu’on ne voulut pas même lui donner le temps d’en changer, et reçut des applaudissements qui ne finissaient point. Elle conserva le rôle d’Agnès jusqu’à sa retraite » (Frédéric Hillemacher, ''Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière gravés à l’eau-forte [...]'', Lyon, Louis Perrin, 1858.p. 42). | ||
+ | * « Elle se prend, d’un air le plus charmant du monde, aux choses qu’elle fait et l’on voit briller mille grâces dans toutes ses actions, une douceur pleine d’attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable » (Cité par Henry Lyonnet, ''Dictionnaire des comédiens français [...]'', Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, s. d., p. 450). | ||
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Version actuelle en date du 12 décembre 2022 à 16:30
Catherine Leclerc du Rosé | ||
Conjoint(s) | Edme Villequin, dit de Brie | |
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Dénomination(s) | Mademoiselle Leclerc du Rosé [Rozet ou Rosay] Mademoiselle de Brie Catherine de Brie | |
Biographie | ||
Date de naissance | 1630 | |
Date de décès | 19 novembre 1706 | |
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Sommaire
Notice de Claudine Nédelec, 2022
Catherine Leclerc, fille de Claude Leclerc, comédien de la troupe de Gaston d’Orléans, et de Nicole Ravanne, elle aussi comédienne, faisait partie de la troupe de Charles Dufresne, dite troupe du duc d’Épernon, reprise en main par Madeleine Béjart et Molière vers 1650. Elle épouse peu après le comédien Edme Villequin, dit de Brie, qui joue les utilités, de plus de vingt ans son aîné.
En 1658, à l’arrivée à Paris, selon une lettre de Chapelle, se font jour quelques dissensions entre les actrices principales de la troupe, Madeleine Béjart, Catherine de Brie et Marquise du Parc, pour les premiers rôles. Catherine s’empare assez vite, avec succès, des rôles de jeunes filles (les amoureuses, les ingénues, voire une « sage coquette » dans L’Impromptu de Versailles), ainsi dans Les Précieuses ridicules (Cathos), Le Misanthrope (Éliante), Le Tartuffe (Mariane), Les Femmes savantes (Armande), Le Malade imaginaire (Angélique)... Elle crée surtout (à 32 ans) le rôle d’Agnès de L’École des femmes, où elle triomphe au point de le jouer jusqu’à sa retraite, à la requête du public.
Selon La Fameuse Comédienne (mais ce texte relève plus de la collection de ragots que de l’histoire), elle fut la maîtresse de Molière ; elle se montra en tout cas une partenaire et une amie fidèle, qui signe avec lui plusieurs actes de baptême.
Restée dans la troupe après la mort de Molière, elle devient la première sociétaire de la Comédie-Française. Elle se retire en 1685, avec une pension de mille livres, sur ordre de la dauphine, Marie-Anne de Bavière, nommée surintendante de la Comédie-Française par Louis XIV. Elle est une des premières comédiennes à avoir été en quelque sorte titulaire d’un « emploi » sur scène.
Principales sources
- Claude-Emmanuel Luillier, dit Chapelle, Lettre à Molière(printemps 1659), Recueil des plus belles pièces des poètes français tant anciens que modernes, 1692, t. V, p. 40-45.
Choix bibliographique
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français [...], Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, s. d. (p. 450-452).
- Madeleine Jurgens et Elizabeth Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, sur sa famille et sur les comédiens de sa troupe, Paris, SEVPEN, 1963, [1]
Choix iconographique
- Hippolyte Lecomte, Costumes de théâtre de 1670 à 1820, Paris, 1820-1825, p. 50.
- Frédéric Hillemacher, Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière / gravés à l’eau-forte [...], Lyon, Louis Perrin, 1858, p. 40 (d’après une miniature sur cuivre).
Jugements
- « Il faut qu’elle ait été charmante / Puisqu’aujourd’hui malgré ses ans / À peine des charmes naissants / Égalent sa beauté mourante » (La Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Molière, Francfort, F. Rottenberg, 1688.p. 90)
- « Mademoiselle de Brie, qui avait épousé un comédien de la troupe, était une excellente actrice, jouant le grand tragique et le noble comique. Elle était grande, bien faite et fort jolie [...]. Elle conserva longtemps un air de jeunesse, et les historiens rapportent à ce propos l’anecdote suivante : quelques années avant la retraite de Mademoiselle de Brie, ses camarades l’engagèrent à céder le rôle d’Agnès de L’École des femmes, qu’elle jouait avec une grande supériorité, à une autre actrice plus jeune, nommée Angélique du Croisy. Lorsque celle-ci se présenta sur le théâtre, le parterre demanda Mademoiselle de Brie avec tant d’insistance, qu’on fut obligé d’aller la chercher dans son logis. Elle vint, joua en habit de ville parce qu’on ne voulut pas même lui donner le temps d’en changer, et reçut des applaudissements qui ne finissaient point. Elle conserva le rôle d’Agnès jusqu’à sa retraite » (Frédéric Hillemacher, Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière gravés à l’eau-forte [...], Lyon, Louis Perrin, 1858.p. 42).
- « Elle se prend, d’un air le plus charmant du monde, aux choses qu’elle fait et l’on voit briller mille grâces dans toutes ses actions, une douceur pleine d’attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable » (Cité par Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français [...], Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, s. d., p. 450).