Difference between revisions of "Marie-Victoire Lemoine"

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- s.d. : ''Fillette tenant une pourpre de vigne''(pastel sur papier; 45 x 38 cm), non localisé.<br />
 
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- s.d. : ''Fillette tenant une pourpre de vigne''(huile sur toile, 46 x 38 cm), vente anonyme, Paris, Drouot Richelieu, 1993, non localisé.<br />
 
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(1779, Pahin de la Blancherie ''Nouvelles de la République des Lettres et des Arts'', Paris VI, 1779-1780, p.63). <br />
 
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- «Le portrait de femme no. 208 par la citoyenne Lemoine est agréablement composé, les accessoires sont disposés avec goût, mais l'effet général est faible» (1799, «Exposition des peintures et dessins ... exposés au Salon du Louvre», ''Journal de Paris'' dans Collection Deloynes, XXI, no582, p.529-31).<br />
 
- «Le portrait de femme no. 208 par la citoyenne Lemoine est agréablement composé, les accessoires sont disposés avec goût, mais l'effet général est faible» (1799, «Exposition des peintures et dessins ... exposés au Salon du Louvre», ''Journal de Paris'' dans Collection Deloynes, XXI, no582, p.529-31).<br />
- «Le blanc domine trop dans les chairs, et les fait confondre avec le linge des manches; le reflet de la tête est un peu trop clair» (1802, ''L'Observateur au muséum ou critique des tableaux en vaudevilles'', Paris, p.14-15). <br />
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- «Le blanc domine trop dans les chairs, et les fait confondre avec le linge des manches; le reflet de la tête est un peu trop clair» (1802, ''L'Observateur au muséum ou critique des tableaux en vaudevilles'', Paris, p.14-15). <br />
 
- «Ce malheureux tableau sert de plastron à tous les faiseurs de mauvais calembours. C'est un fromage mou, dit l'un; c'est un lait répandu, dit l'autre; un troisième voudrait que ce tableau lui appartînt, parce que, dit-il, il est grand amateur de lait et de galette; un quatrième trouve surprenant que cette jeune personne soit grise, puisqu'elle ne prend que du lait; mais moi qui ne suis pas aussi mechant que tout ce monde-là, je dis, en voyant ce tableau, que c'est d'un beau laid» (1802,''Revue du Salon de l'an X ou examen critique de tous les tableaux qui ont été déposés au Muséum'', Paris, an X [1802], p.44.)<br />
 
- «Ce malheureux tableau sert de plastron à tous les faiseurs de mauvais calembours. C'est un fromage mou, dit l'un; c'est un lait répandu, dit l'autre; un troisième voudrait que ce tableau lui appartînt, parce que, dit-il, il est grand amateur de lait et de galette; un quatrième trouve surprenant que cette jeune personne soit grise, puisqu'elle ne prend que du lait; mais moi qui ne suis pas aussi mechant que tout ce monde-là, je dis, en voyant ce tableau, que c'est d'un beau laid» (1802,''Revue du Salon de l'an X ou examen critique de tous les tableaux qui ont été déposés au Muséum'', Paris, an X [1802], p.44.)<br />
 
- «La figure est courte d'ensemble; la petite fille, toute jolie qu'elle est, lève trop la jambe, et n'a pas l'air de courir, parce que le pied gauche pose trop sur la terre: cependant le tableau est généralement bien composé d'un bon effet, et d'une couleur agréable» (1802, ''Revue du Salon de l'an X ou examen critique de tous les tableaux qui ont été déposés au Muséum'', Paris, an X [1802], p.45.)<br />
 
- «La figure est courte d'ensemble; la petite fille, toute jolie qu'elle est, lève trop la jambe, et n'a pas l'air de courir, parce que le pied gauche pose trop sur la terre: cependant le tableau est généralement bien composé d'un bon effet, et d'une couleur agréable» (1802, ''Revue du Salon de l'an X ou examen critique de tous les tableaux qui ont été déposés au Muséum'', Paris, an X [1802], p.45.)<br />

Latest revision as of 12:20, 13 August 2011

Marie-Victoire Lemoine
Biography
Birth date 1754
Death 1820
Biographical entries in old dictionaries


Entry by Mary Sheriff, 2005

Born in Paris in 1754, Marie-Victoire Lemoine was the eldest daughter of Charles Lemoine and Marie-Anne Rousselle. Of her parents we know only that they were Parisian burghers; her sisters Marie-Denise Lemoine (known as Nisa Villers) and Marie-Elisabeth Lemoine (later Gabiou) were also painters. Yet unlike her sisters, Marie-Victoire never married; and although she lived with family members, she supported herself through her work. In 1779 she resided in the family house and later lived with her sister Marie-Elisabeth, remaining in the household even after her sister's death. We also have little evidence of Marie-Victoire Lemoine's artistic training. She probably studied with the academician François Ménageot, most likely in the early 1770s when he lived and worked in a house owned by the art dealer, J-.B. Lebrun, husband of painter Elisabeth Vigée-Lebrun, whose atelier was also in the house. An association with Vigée-Lebrun may account for one of Lemoine's best known works, her Atelier of a Woman Painter (Salon of 1796). The painting is generally seen as a tribute to Vigée-Lebrun, for Lemoine's woman painter wears the signature costume (the robe en chemise) of Vigée-Lebrun. The image hints at some direct, even formative, contact between the two women. Perhaps Lemoine also worked in Vigée-Lebrun's studio, as several of her compositions suggest.

It appears from the record of her portraits that Lemoine had gained a significant reputation by 1779, when she first showed her work at the Salon de la Correspondance, a private establishment run by Pahin de la Blancherie. Among those works was a portrait of the Princesse de Lamballe, an intimate of Marie-Antoinette, which received a very favorable notice in the Nouvelles de la République des Lettres et des Arts. Lemoine continued to paint portraits, miniatures, and genre scenes, which, judging from exhibition records and extant works, constitute the majority of her oeuvre. At least one painting suggests she had ambitions to be a painter of literary subjects. Her Jeune femme et Éros indirectly reprises a motif from Ariosto's Orlando furioso in which lovers carve their initials into a tree. Her Allégorie de la peinture (1780s, Orléans, Musée des Beaux-Arts) demonstrates that she also worked in the allegorical tradition. She experimented with genre painting, too, and her Une Frascatane et un guitariste (1793) shows her aptitude for representing "rustic" figures and costumes in a scene that anticipates the later troubadour paintings of Fleury Richard and Marguerite Gérard. Although Lemoine practiced many different genres, most of her identified works are portraits of women and children, many of which (e.g. Petite fille dans un paysage italien, 1793) are highly sentimentalized, and others of which recall the cult of motherhood of the late XVIIIth and early XIXth centuries (e.g. Une Mère et sa fille, c.1805).

If Lemoine's life is poorly known, perhaps we have a sense of how she imagined herself as an artist from the Atelier, where a women artist is shown with her painting tools before a canvas on which is sketched a classical theme. The depiction of a painter with her student stages the transmission of art from woman to woman. The references to Vigée-Lebrun are joined to echoes of Labille-Guiard's Self-Portrait with Two Pupils (1785), for Lemoine's pupil is close in profile and dress to the portrait of Gabrielle Capet in this work. Yet unlike Labille-Guiard, who places the art lesson in an indeterminate austere space, Lemoine combines domestic furnishings with the accoutrements and tools necessary for painting. Lemoine's image, both domestic and professional, evokes the actual situation of most women artists of the age. Likewise in the sketch on the canvas, while a priestess or vestal oversees her devotions, a girl kneels before a statue on an altar representing Athena, a deity appropriate as patron of both the arts and household crafts. The doubled setting and devotion to Athena are thus metaphoric of the artist's position as a woman living her life between the domestic and professional worlds.

The Atelier was among the first works Lemoine showed at the official art Salon. She continued to exhibit publicly at the Salons of 1796, 1798, 1799, 1802, 1804, and 1814, where her work was sometimes praised, sometimes blamed. Of the artist's last years we know only that she continued to participate in public exhibitions until six years before her death on December 2, 1820.


Works

- 1779 (Salon de la Correspondance) : Marie Thérèse Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe (huile sur toile, ovale, env. 57 x 45 cm, signé et daté), non localisé.
- 1780 : Fillette tenant un chat (huile sur toile, signé et daté), non localisé.
- 1781(?) : Jeune homme en costume espagnol jouant d'une mandoline(huile sur toile, 61 x 49 cm), vente anonyme, Versailles, Palais des Congrès, 1971, non localisé.
- 1781 : Femme inconnue (huile sur toile, 58,5 x 48, signé et daté), vente anonyme, New York, Sotheby's, 1984, non localisé.
- 1781 : Portrait présumé de Madame de Genlis (huile sur toile, ovale 60 x 50 cm), vente anonyme, Monaco, Sotheby's, 1989, non localisé.
- 1783 : Portrait présumé de Mademoiselle de Chartres et sa compagne anglaise, Pamela (huile sur toile, 115,5 x 89,5 cm, signé et daté), non localisé.
- 1785 : Portrait d'un Africain(huile sur toile, 65 x 54 cm, signé et daté), Jacksonville, Florida, USA, The Cummer Museum of Art.
- 1785 (Salon de la Correspondance) : Tête d'enfant avec un petit chapeau (huile sur toile?), non localisé.
- 1789 : Portrait d'homme(huile sur toile, ovale, signé et daté), vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 26 juin 1992, non localisé.
-178(?) : Allégorie de la Peinture (Autoportrait) (huile sur toile, 118 x 90 cm), Orléans, musée des Beaux-Arts (INV. 69-13-1).
- 1790 : Deux jeunes filles cueillant des fleurs (huile sur toile, ovale 91 x 72 cm), non localisé.
- 1792 : Jeune femme et Eros(huile sur toile, 92,5 x 73 cm, signé et daté), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
- 1793 (Salon de 1796 no285) : Jeune fille tenant une colombe(huile sur toile, ovale 60 x 50 cm, signé et daté), vente anonyme, Paris, Drouot, 1978, non localisé.
- 1793 (Salon de 1798 no268) : Une jeune Frascatane écoutant un guitariste (huile sur toile, 92,5 x 78,3 cm, signé et daté), non localisé.
- 1795 : Femme jouant de l'épinette (miniature, rond diam. 6,7 cm, signé et daté), non localisé.
- 1796 (Salon no284) : Intérieur d'un atelier de femme peintre(huile sur toile, 116,5 x 90 cm), New York, The Metropolitan Museum of Art (57.103).
- 1796 (Salon no286) : Un cadre renfermant des miniatures, non localisé.
- v.1796 (Salon no 285) : Louis Henry Gabiou jouant du violon(huile sur toile, ovale 54,5 x 47 cm), Notre Dame, University of Notre Dame, Indiana Snite Museum of Art.
- v.1799 (Salon no208) : Une jeune femme appuyée sur le bord d'une croisée (huile sur toile, env. 200 x 136 cm), non localisé.
- v.1799 : La Citoyenne Villers, née Marie Denise Lemoine (huile sur toile, 205 x 132 cm, signé et daté), coll. part.
- 1802 (Salon) : Une jeune personne faisant un fromage (huile sur toile, 115,5 x 88 cm, signé et daté), coll. part.
- v.1804 (Salon) : Une jardinière coupant du lilas, non localisé.
- v.1814 (Salon) : Un portrait, non localisé.
- s.d. : Femme inconnue(huile sur toile, ovale 71 x 57 cm), vente anonyme, Londres, Sotheby's, 1948, non localisé.
- s.d. : Fillette tenant une pourpre de vigne(pastel sur papier; 45 x 38 cm), non localisé.
- s.d. : Fillette tenant une pourpre de vigne(huile sur toile, 46 x 38 cm), vente anonyme, Paris, Drouot Richelieu, 1993, non localisé.
- s.d. : Fillette tenant une guirlande de fleurs et de fruits(huile sur toile, ovale 62 x 47 cm, signé et daté), vente anonyme Londres, Sotheby's, 1979, non localisé.
- s.d. : François Guillaume Ménageot(huile sur toile, ovale 83 x 78 cm), musée national du Château de Versailles.
-s.d. :Portrait de femme peintre,ditAutoportrait de l'artiste(huile sur toile, 68,5 x 51 cm), coll. privée.
- s.d. : Mademoiselle d'Holbach cueillant des groseilles(huile sur toile, ovale 60,5 x 49 cm), Muncie, Indiana, Ball State University Museum of Art.
- s.d. (Salon de 1802?) : Une mère et sa fille (huile sur toile), vente anonyme, Londres, Christie's, 1977, non localisé.
- s.d. : Psyché(huile sur toile, 129 x 95 cm), vente anonyme, Londres, Robinson, Fisher and Harding, 1924, non localisé.
- s.d. : Femme tenant une corbeille de fleurs près d'une statue de «l'Amour menaçant» par Falconet (huile sur toile, ovale 72 x 58,5 cm), New York, coll. Mrs. Harry Payne Bingham.
- s.d.: Jeune femme avec un chien (huile sur toile, ovale 91,5 x 72,4 cm), Bucarest, musée national des Beaux-Arts.
- s.d. : Jeune garçon tenant une corbeille de fleurs (huile sur toile, 61 x 50,7 cm), non localisé.
- s.d. : Vicomtesse d'Angerville d'Auvrecher, née Victoire Turgot (huile sur toile, ovale), non localisé.
- s.d. : Portrait de jeune garçon (huile sur toile, 55 x 45,7 cm), non localisé.
- s.d. : Femme inconnue, dite Thérèse Marie Budan de Russé (huile sur toile, ovale 72 x 58,5 cm), non localisé.
- s.d. : Madame Le Sénéchal (huile sur toile, ovale), non localisé.
- s.d. : Jeune fille en costume antique tressant une couronne de fleurs (huile sur toile, ovale 61 x 50 cm), non localisé.
- s.d. : Fillette au chat (huile sur toile, 55,5 x 44,5), non localisé.
- s.d. : Petite fille dans un paysage (huile sur toile, 159 x 129 cm, signé et daté), non localisé.
- s.d. : Jeune fille tenant une corbeille de fleurs (huile sur toile, 44 x 36,5 cm), non localisé.
- s.d. : Jeune fille inconnue (huile sur toile, ovale), non localisé.

Selected bibliography

- Harris, Ann Sutherland et Linda Nochlin, Women Artists 1550-1950, New York, Knopf, 1977, p.188-189; Femmes peintres 1550-1950, Paris, Des Femmes, 1981.
- O'Neill, Mary, Les Peintures de l'École Française des XVIIe et XVIIIe Siècles, Musée des Beaux-Arts d'Orleans, thèse de Doctorat de Troisième Cycle sous la direction de J. Thuillier, l'Université de Paris IV-Sorbonne, le 6 mai 1980.
- Oppenheimer, Margaret, "Nisa Villers, née Lemoine (1774-1821)", Gazette des Beaux-Arts, avril 1996, CXXXVIII, p.167-80.

Reception

- «On scait combien la phisionomie pleine d'esprit et de graces de Madame la princesse de Lamballe est difficile à saisir. L'auteur de cet ouvrage a vaincu ces difficultés autant qu'il est possible, et la tête, peinte d'une manière très gracieuse, a été trouvée très-ressemblante»
(1779, Pahin de la Blancherie Nouvelles de la République des Lettres et des Arts, Paris VI, 1779-1780, p.63).
- «Le portrait de femme no. 208 par la citoyenne Lemoine est agréablement composé, les accessoires sont disposés avec goût, mais l'effet général est faible» (1799, «Exposition des peintures et dessins ... exposés au Salon du Louvre», Journal de Paris dans Collection Deloynes, XXI, no582, p.529-31).
- «Le blanc domine trop dans les chairs, et les fait confondre avec le linge des manches; le reflet de la tête est un peu trop clair» (1802, L'Observateur au muséum ou critique des tableaux en vaudevilles, Paris, p.14-15).
- «Ce malheureux tableau sert de plastron à tous les faiseurs de mauvais calembours. C'est un fromage mou, dit l'un; c'est un lait répandu, dit l'autre; un troisième voudrait que ce tableau lui appartînt, parce que, dit-il, il est grand amateur de lait et de galette; un quatrième trouve surprenant que cette jeune personne soit grise, puisqu'elle ne prend que du lait; mais moi qui ne suis pas aussi mechant que tout ce monde-là, je dis, en voyant ce tableau, que c'est d'un beau laid» (1802,Revue du Salon de l'an X ou examen critique de tous les tableaux qui ont été déposés au Muséum, Paris, an X [1802], p.44.)
- «La figure est courte d'ensemble; la petite fille, toute jolie qu'elle est, lève trop la jambe, et n'a pas l'air de courir, parce que le pied gauche pose trop sur la terre: cependant le tableau est généralement bien composé d'un bon effet, et d'une couleur agréable» (1802, Revue du Salon de l'an X ou examen critique de tous les tableaux qui ont été déposés au Muséum, Paris, an X [1802], p.45.)
- «Ma foi, voilà une jeune jardinière qui n'est pas mal peinte; la couleur en est bonne, et ce portrait fait honneur à Mlle. Le Moine» (1804, L'Observateur au muséum ou critique des tableaux en vaudevilles, Paris, 1804, p.19).
- «Malheureusement, avec le passage du temps, la réputation que Marie-Victoire Lemoine avait acquise de son vivant s'est entièrement éclipsée, victime de l'oubli qu'on réserve habituellement aux 'petits maîtres'. Nous pensons qu'elle a droit à une place distinguée dans la brillante constellation de femmes peintres dont le XVIIIe siècle français peut légitimement se vanter, car elle a su créer une oeuvre d'un grand raffinement qui mérite enfin qu'on la remarque (1996, Joseph Baillio, voir supra «choix bibliogr.», p.143).

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