Madeleine de Boullongne

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Madeleine de Boullongne
Biography
Birth date 1646
Death 1710
Biographical entries in old dictionaries
Dictionnaire Louis-Abel Abbé de Fontenai


Entry by Sandrine Lely, 2003

Madeleine de Boullongne was born in Paris, where she was baptized on July 24, 1646, and she died in the same city on January 30, 1710. Like her siblings, she studied painting with her father Louis de Boullongne (1609-1674), one of the founders of the Royal Academy of Painting and Sculpture. On December 7, 1669, she and her sister Geneviève were admitted to the academy, Madeleine thanks to a flower painting, since lost, of "a peony stem with thistle leaves". Her reception piece, produced jointly with Geneviève, was a "group of several drawings of figures drawn from life, and some of Architecture" (lost some time before the French Revolution). A few years later, Madeleine was working on the royal palaces under construction. She painted four works for the antechamber of the King's Apartments at the Tuileries Palace, all now lost but included in inventories - a Bust of the King surrounded by Books and Paintings, a painting of mathematical instruments, and two of musical instruments. She also worked with her father and brothers on paintings in the attic apartment at Versailles, since demolished to make way for the Hall of Mirrors. Since she specialized in flowers and fruits, she may have concentrated on the antechamber, dedicated on the theme of Flora. From 1673 to 1675, she produced eight overdoor paintings for the Queen's Apartments at Versailles: four Trophies of Arms, one Trophy of Musical Instruments, one Trophy of Architectural Books and Instruments with Flowers, one Trophy of Mathematical Instruments, and one Trophy of a Sphere and Musical Instruments. At the 1673 Salon, she exhibited six overdoor paintings produced for Versailles and a fruit painting, and at the 1704 Salon, five paintings including one of Fruit and other Dishes, a Thoughts of Death, and one of musical instruments. Thanks to her artistic talent and her position as member of the Academy, she was granted an annual royal pension of four hundred livres from 1700 to her death.

Little is known of her life. She never married. She lived with her brother Bon, with whom she no doubt worked closely. She gave art lessons to a number of young ladies, six of whom are mentioned in her will. As the books in her library show, she was influenced by Augustinism and led a reclusive, modest life, spending her days reading the psalms and fasting as her religion dictated. She also spent time in retreat at the abbey of Port-Royal des Champs on several occasions. In fact, Madeleine Horthemels' engravings of the abbey are based on drawings by Madeleine de Boullongne.

Although the only paintings by Madeleine de Boullongne to have survived are still-lifes, she did work in other genres, such as portraits, landscapes, and religious themes. In her overdoor paintings for Versailles, the treatment of the rich fabrics and objects is remarkable - brocade, feathers, goldwork, all in the open air with the sky as backdrop. The light glitters on the armor and brass instruments. These paintings place Madeleine de Boullongne's work among the finest of the opulent, purely decorative still-lifes in vogue in the early years of Louis XIV's reign. The Vanity now in the Musée de Mulhouse reveals another, more intimate and symbolic aspect of her art, drawing on emblematic and spiritual references.

While her paintings are mentioned in the main writings on artists dating from before the Revolution, her work was later forgotten: by 1794, her paintings in the Tuileries were being attributed to Nicolas Loir. In the late nineteenth century her contribution was once again acknowledged, albeit grudgingly: Octave Fidière's Les femmes artistes à l'Académie Royale (Paris, 1885, p.12) states that her paintings "are not masterpieces" while for Pierre Marcel in his Peinture française au début du XVIIIe siècle (Paris, 1906, p.162), she only occupied herself "with minor works". Only in 1974 was her talent given the recognition it deserved, when Michel Faré paid her a rather back-handed compliment by praising her "virile work".

(translated by Susan Pickford)

Works

- v. 1669: Une tige de pavots et des feuillages de chardon, présenté à l'Académie, disparu.
- v. 1669-1671: Un buste du Roi, feint de marbre sur un fond d'or, un esquisse d'un tableau, un dessin, des livres et une palette chargée de couleurs; Une sphère à demi couverte d'une draperie verte, un livre et plusieurs instruments de mathématique; Deux basses de violon, un luth et des livres de musique; Une lyre, une harpe et plusieurs autres instruments de musique, dessus de porte peints pour l'antichambre du Grand Appartement du Roi (1e étage) aux Tuileries, env. 113 x 132 cm, disparus après 1848.
- v. 1670: Amas de plusieurs dessins de figures faits d'après le modèle, et quelques-uns d'architecture, peint avec sa soeur Geneviève, tableau de réception à l'Académie, disparu.
- 1673: deux Trophées d'armeset deuxTrophées d'armes et d'instruments de musique, dessus de porte peints pour l'antichambre du Grand Appartement de la Reine à Versailles, huile sur toile, 119 x 151 cm (cintré), in situ (MV 7126 à 7129).
- 1673: Trophées d'instruments de musique, mêlés de livres et de fleurs; Instruments et des livres d'architecture, et un vase de fleurs; Instruments de mathématiques; Une sphère, des instruments de musique sur un carreau de velours rouge, avec une basse de viole, dessus de porte peints pour l'antichambre du Grand Appartement de la Reine à Versailles, huile sur toile, , env. 119 x 151 cm, disparus après 1710, mentionnés par l'inventaire Bailly.
- 1673: Tableau de fruits, salon de 1673, disparu.
- 1674: Vanité, huile sur toile, 90 x 122 cm, signé et daté, Mulhouse, musée des Beaux-Arts.
- 1704: Tableau de fruits, salon de 1704, disparu.
- 1704: Instruments de musique, salon de 1704, disparu.
- 1704: Une pensée de la mort, salon de 1704, disparu.
- 1704: quatre Tableaux de fruits et autres mets, salon de 1704, disparus.
Tableaux cités dans son testament, peints à une date inconnue:
- Le Christ devant Pilate
- Le petit Jésus méditant sur un clou
- La Samaritaine
- Les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse
- Saint Jérôme tenant un livre
- Suzanne justifiée par Daniel
- Saint Antoine
- Le sermon sur la montagne
- Ecce homo (tête)
- La Mère de douleur
- Jésus au jardin des Oliviers
- La Nativité avec des têtes d'anges, peint sur bois
- Le Christ vêtu de blanc, à mi-corps
- Paysage avec la fuite en Egypte
- Le paralytique de la piscine
- Une croix, avec la ville de Jérusalem
- Saint Alexis
- Paysage avec les pèlerins d'Emmaüs
- Saint Augustin sous le figuier
- La femme qui touche la robe du Sauveur
- Le Christ qui porte sa croix
- Saint Louis
- La Vierge, d'après Guido Reni
- La résurrection de Lazare, ébauche
- Saint François, inachevé
- Portrait de Suzanne de Boullongne en religieuse
- Portrait de Suzanne de Boullongne en habit du monde
- Portrait de M. Marigny
- Portrait de la mère prieure
- Petite fille à l'oiseau
- La petite soeur grise portant la marmite
- Tête qui a un turban
- Deux petits chiens
- Un perroquet
- Petit chien sur un carreau
- Mer avec un vaisseau
- Une rivière
- Paysage soleil couchant
- La cafetière
- Le raisin muscat
- La brioche
- Le morceau de pâté
- Anémones
- Tête de mort
- Des huîtres, d'après Kalf

Selected bibliography

- Caix de Saint-Aymour. Une famille d'artistes et de financiers: les Boullongne. Paris, Henri Laurens, 1919.
- Le Dieu caché. Les peintres du Grand Siècle et la vision de Dieu [catalogue d'exposition]. Académie de France à Rome, octobre 2000-janvier 2001, p.38, 52-53, 55, 267-270.
- Faré, Michel. Le grand siècle de la nature morte en France: le XVIIe siècle. Fribourg, Office du Livre, 1974, p.245-248.
- Loire, Stéphane. «Le Salon de 1673». Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1992, p.60.
- Rivet, Jean. «Louis de Boulogne d'après les sources contemporaines», Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1997, p.127-156 (publie des pièces concernant le décès de Madeleine de Boullongne: testament, liste des oeuvres, etc.).

Reception

- «Elle avoit reçû de Dieu le don singulier de ne se point troubler ni empresser dans les differentes occupations que la Providence lui presentoit, les faisant avec une entiere presence d'esprit, avec paix et tranquilité, dignes fruits d'une vie toute interieure. La peinture qui faisoit son occupation ne l'en détournoit pas, ses yeux et ses mains n'y étant occupez que de ce que son coeur respiroit. Elle ne peignoit que des tableaux de pieté, pour honorer les misteres, pour peindre en elle-même l'image de Jesus-Christ souffrant et mourant, et pour s'animer à l'imitation des Saints et des Saintes; faisant sans y penser son propre portrait. Fille et soeur de très-habilles Peintres, elle a sçû et exercé l'art de la Peinture avec tant de justesse et de délicatesse, qu'elle a merité d'avoir rang et séance à l'Academie Royale de Peinture; distinction qui lui a plus donné de chagrin que d'élevation» (Lefèvre de Saint-Marc, Suplément au Nécrologe de l'Abbaïe de Notre-Dame de Port-Roïal des Champs, s.l., 1735, p.361).
- «La grande unité symbolique des objets, livre, sablier, chandelle, dénote une attention particulière à dépeindre la quête d'une vie vertueuse par la maîtrise de la vie intérieure que soulignent le reflet du crâne dans le miroir et l'exercice de l'intelligence par l'étude. Seul le tapis rouge artificiellement froissé autour des trois livres qui rappellent l'assiduité, confère à ce tableau la fonction décorative qui était aussi la sienne» (Alain Tapié, catalogue de l'exposition Les Vanités dans la peinture au XVIIe siècle, Caen, musée des Beaux-Arts, 1990, p.258).

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