Baudonivie

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Baudonivie
Biography
Birth date Before 555
Death After 614
Biographical entries in old dictionaries
Dictionnaire Pierre-Joseph Boudier de Villemert
Dictionnaire Fortunée Briquet


Entry by Sylvie Joye, 2008

Companion and confidant of Saint Radegonde, Baudonivie became close to the Frankish queen soon after her separation from her husband, Clotaire I. A nun at the monastery of Sainte-Croix de Poitiers, she was entrusted by the abbess Dedimia around 609-614 with the task of updating Fortunatus’s biography of Saint Radegonde. She thus wrote a prologue and twenty-eight chapters that made up the second book of the Life of St. Radegonde.

Baudonivie is one of the very few female authors of the High Middle Ages. In sharp contrast to Fortanatus’s biography, hers forcefully depicts Radegonde as a founder who fought for the expansion of her monastery’s influence and kept ties with the outside world. Although her style has often been criticized for its so-called rusticity, it was partly inflected by the evolution of language and the hagiography genre.

(Translated by [[Martine Sauret])

Works

- v. 609-614 : Vita Radegundis II, éd. EN-GBB. Krusch, Monumenta Germaniae Historica, Rerum Merowingicarum II, Hanovre, 1888, p.378-395 -- traduction française: Y. Labande-Mailfert, «Vie de sainte Radegonde par la moniale Baudonivie», dans Radegonde de la couronne au cloître, dir. R. Favreau, Poitiers, Association Gilbert de la Porée, «Trésors poitevins», 1, 2005, p.59-85.

Selected bibliography

- Coudanne, Louise, «Baudonivie, moniale de Sainte-Croix et biographe de sainte Radegonde», dans Études mérovingiennes. Actes des Journées de Poitiers 1er-3 mai 1952, Paris, Picard, 1953, p.45-51. - Consolino, Franca Ela, «Due agiografi per una regina: Radegonda di Turingia fra Fortunato e Baudonivia», Studi Storici, 29, 1988, p.143-159. - Gäbe, Sabine, «Radegundis: sancta, regina, ancilla. Zum Heiligkeitsideal der Radegundisviten von Fortunat und Baudonivia», Francia, 16/1, 1989, p.1-30. - Lantéri, Roger-Xavier, «Baudonivie», dans Les Mérovingiennes. 476-714, Paris, Perrin, 2000, p.42-49. - Rouche, Michel, «Fortunat et Baudonivie: deux biographes pour une seule sainte», dans La Vie de sainte Radegonde par Fortunat. Poitiers, Bibliothèque Municipale, Manuscrit 250 (136), dir. Robert Favreau, Poitiers, Seuil, 1995, p.239-249.

Selected bibliography of images

- 10** : Anonyme, La Vie de sainte Radegonde par Fortunat(enluminure), Poitiers, Bibliothèque municipale (Ms 250/136, verso de la dernière page) -- La Vie de sainte Radegonde... voir supra, Choix bibliographique.

Reception

- «Autour du grand nom de sainte Radegonde se rassemble un petit groupe d’écrivains, dont deux, saint Fortunat et saint Grégoire, sont célèbres, tandis que le troisième, la religieuse Baudonivia, s’est trouvé à l’abri des indiscrétions de la postérité par la simplicité de sa vie claustrale et, aussi, par la pauvreté de son talent littéraire. [...] Il y a des naïvetés dans le récit de Baudonivia: une tempête qui s’élève, violente et tenace, “quarante jours et quarante nuits” (cap.XV); des exagérations (cap.XVI); un optimisme qui semblera excessif à des historiens.» (François Baix, «Baudonivia», dans Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, t.6, Paris, Letouzé et Ané, 1932, col.1357-1359) - «La grande faiblesse de Baudonivie, c’est d’avoir manqué de personnalité. Timide, elle n’a pas su, elle n’a pas osé être elle-même. Ayant fréquenté longuement sainte Radegonde, l’ayant aimée passionnément, ayant reçu ses confidences les plus intimes, été l’objet, par conséquent, d’une affection de choix, Baudonivie a composé laborieusement une vie de saint conventionnelle. Lorsqu’elle laisse parler son coeur, son expression devient aisée, vivante et son témoignage convaincant.» (Louise Coudanne, «Baudonivie, moniale de Sainte-Croix et biographe de sainte Radegonde», voir supra, Choix bibliographique, p.48) - «Le livre de Fortunat est si complet que la mission de Baudonivie est cosmétique, elle en est réduite à ajouter des petits riens. Avec ces petits riens, la moniale va faire une oeuvre originale de six mille deux cents mots, brosser en vingt-huit chapitres un portrait différent: c’est avec un regard de femme qu’elle a observé Radegonde, c’est avec un esprit de femme qu’elle la montre. [...] Baudonivie nous montre une Radegonde à la fois cloîtrée et ouverte sur le monde, initiant des oeuvres de protection sociale, pratiquant la “miséricorde”. Une femme d’action. [...] Notre écrivaine employait, dans un style simple, direct, sans fioritures, le latin mérovingien, un latin moderne. [...] Baudonivie peut donc être fêtée vraiment comme la doyenne des écrivaines françaises. C’est une écrivaine de qualité.» (Roger-Xavier Lantéri, Les Mérovingiennes, voir supra, Choix bibliographique, p.43, 44, 48 et 49)

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