La Maison du Châtelet et ses archives (XIIe-XVIIIe siècles)
Chaumont (14-15 octobre 2016), avant le 30 avril 2016

Deuxième colloque biennal des Cahiers haut-marnais

Le département de la Haute-Marne a fait l’acquisition à l’été 2012 d’un fonds d’archives privées majeur, celui de la Maison du Châtelet, longtemps considéré comme perdu. Ce sont 35 mètres linéaires, relatifs aux six siècles d’existence de la famille et à l’ensemble de ses possessions domaniales, en Lorraine, en Champagne, en Bourgogne, en Franche-Comté, et même en Artois et en Normandie, qui sont désormais mis à la disposition des chercheurs.

Une exposition, « Dans les arcanes d’une grande famille. Les archives du Châtelet révélées », présentée aux Archives départementales de la Haute-Marne du 19 juin au 18 décembre 2015, a déjà permis d’attirer l’attention du public sur l’acquisition par les Archives de Chaumont de ce fonds d’archives d’envergure. Dans le cadre de cette valorisation, un colloque international sera organisé par la Société Voltaire et les Cahiers haut-marnais pour susciter des contributions de nature à révéler tout le potentiel de recherche des documents du fonds du Châtelet.

Ce colloque connaîtra deux phases, en 2016 et en 2017. La première, prévue les 14, 15 et 16 octobre 2016, pour laquelle nous lançons cet appel à communications, sera axée sur l’histoire de la Maison du Châtelet et sur ses archives. La seconde phase, prévue à Paris en juin 2017, sera consacrée aux aspects intellectuels et scientifiques de la famille et à Émilie du Châtelet.

La session chaumontaise du colloque, en octobre prochain, se concentre sur l’histoire de la Maison du Châtelet, dont l’histoire a été établie dans ses grandes lignes par Dom Calmet, avec la parution en 1741 de son « Histoire généalogique de la famille du Châtelet », mais qu’il convient de réexaminer au regard des évolutions de la recherche et des ressources nouvelles offertes par la redécouverte des archives familiales. L’essor à l’époque médiévale de cette maison, issue de la maison de Lorraine au milieu du XIIe siècle, demeure encore mal connu et mérite d’être approfondi. Le développement à l’époque moderne des branches cadettes dans leur contexte territorial constitue aussi une piste de recherche au fort potentiel. Les réseaux et les fidélités familiales, au service du duc de Lorraine, du roi de France, voire de l’Empereur, méritent aussi d’être creusés. Autre sujet de grand intérêt : le destin particulier de certains membres de la famille aujourd’hui oubliés, mais qui ont occupé d’importantes fonctions, comme les Langrois Jean du Châtelet et Anne du Châtelet à l’époque des guerres de Religion, par exemple. De manière générale, l’action militaire et diplomatique de la famille du Châtelet mérite une attention particulière. Signalons enfin que le fonds d’archives abonde en pièces relatives à la vie quotidienne, surtout au XVIIIe siècle, et peut dès lors susciter des approches portant sur le train de vie d’une grande famille noble, sur les aspects artistiques ou encore sur l’histoire de la mode.

Voilà quelques pistes de recherche potentielles, qui devront de préférence se nourrir de la consultation des archives familiales du Châtelet.

Les propositions de communication, d’une dizaine de lignes maximum, seront à envoyer à l’adresse cahiers.haut.marnais@gmail.com avant le 30 avril 2016. Le temps de parole est fixé à 25 minutes. La publication des actes est prévue.

Ce colloque en deux parties est co-organisé par la Société Voltaire. Des informations seront diffusées pour la deuxième partie, à Paris les 8 et 9 juin 2017, consacrée à la vie et aux travaux d’Émilie Du Châtelet.